L'Ugtt met en œuvre sa nouvelle méthodologie de gestion du Dialogue national La nouvelle méthodologie de gestion du Dialogue national par le Quartet, annoncée il y a quelques jours par Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint de l'Ugtt, commence à prendre forme. «Ainsi, il n'y aura plus de concertations ou de pourparlers à caractère bilatéral entre le Quartet et un parti quelconque. Demain (aujourd'hui mercredi 11 décembre), se tiendra une réunion entre les sept partis politiques les plus influents participant au Dialogue national pour discuter entre eux de la personnalité qu'ils estiment la plus habilitée à former et à conduire le prochain gouvernement. Au cas où ces partis tomberaient d'accord sur un nom quelconque, ils devraient en informer le Quartet», confie à La Presse Bouali M'barki, membre du bureau exécutif de l'Ugtt. C'est là la principale composante de la nouvelle méthodologie que l'Ugtt a décidé de mettre en œuvre en vue «d'éviter les erreurs du passé et d'imaginer une autre forme de communication de manière à ne pas priver le citoyen de son droit à suivre ce qui se passe dans les cercles du Dialogue national d'une part, et à faire en sorte, d'autre part, que les candidats en lice ne soient pas grillés dès que les médias en parlent», précise encore M'barki. Le Dialogue condamné à réussir Du côté de l'Union pour la Tunisie (alliance de cinq partis dirigée par Nida Tounès), l'initiative de Béji Caïd Essebsi appelant à la création d'un Conseil supérieur de l'Etat n'a pas fait que des sympatisants. Bien au contraire, la réunion tenue, hier, par les responsables de l'Union a permis de tirer les choses au clair et d'examiner les tenants et les aboutissants de l'initiative d'Essebsi. Une source qui a pris part à la réunion précise : «A l'heure actuelle, la création de ce conseil n'est pas la priorité n°1. L'urgence est bien de parvenir à un accord sur la personnalité qui aura à former et à diriger le prochain gouvernement indépendant. Seulement, quand ce gouvernement commencera à exercer ses fonctions, surgiront deux difficultés insurmontables. D'abord, il n'est pas possible qu'un gouvernement indépendant puisse assumer ses fonctions à la norme dans le cadre de la petite Constitution toujours en vigueur. Ensuite, le prochain gouvernement sera confronté inévitablement à des problèmes dans les rapports qu'il entretiendra avec l'Assemblée nationale constituante, dans sa composition actuelle». La même source ajoute : «C'est dans ce contexte qu'intervient la création du Conseil supérieur de l'Etat qui aura la latitude de gérer la situation politique et de superviser l'action du gouvernement». En tout état de cause, l'Union pour la Tunisie poursuivra le débat sur l'initiative de Caïd Essebsi. «Dimanche prochain, nous organisons une journée de réflexion en vue de la mise en œuvre de l'initiative que nous considérons comme forme de sortie de la crise dans laquelle se morfond le pays», fait remarquer notre source. Et l'Union de la Tunisie de continuer à croire que le Dialogue national reste la meilleure alternative pour surmonter les difficultés du moment. «En témoigne notre participation demain (aujourd'hui) à la réunion que tiendront les sept partis politiques les plus influents dans le but de convenir sur le choix d'une personnalité qui présidera le prochain gouvernement et de communiquer par la suite le nom de cette personnalité au Quartet», conclut la même source. Il est à préciser que cette réunion regroupera Ennahdha, Ettakatol, Nida Tounès, Al Massar, Al Joumhoury, l'Alliance démocratique et le Front du salut.