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Du besoin à l'arnaque, le pas est franchi !
MENDICITE
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2014

De la mendicité voilée à celle au visage rebutant, le phénomène prend de l'ampleur dans le pays.
Des milliers de jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, sillonnent les rues, tendant la main, demandant de l'argent. Ils s'affichent sans pudeur ni réserve. La plupart sont des professionnels de la mendicité. Ils sont les premiers à envahir les espaces publics. Ils sont très en avance sur ceux qui regagnent leurs lieux de travail.
Dès les premières heures du jour, ils sont en place dans les gares, les arrêts de métro et de bus, devant les terrasses des cafés et des banques. Il y a ceux qui viennent de l'intérieur de bon matin pour rentrer le soir.
Ce n'est nullement le besoin qui les pousse à tendre la main. C'est plutôt la rentabilité et le gain facile qui sont à l'origine de la recrudescence d'un tel phénomène. Cela devient un métier aux rouages bien huilés par les techniques utilisées et les méthodes employées pour faire tomber dans leurs trappes les bonnes âmes. Bien sûr, il y a ceux qui sont dans le besoin mais ils sont une minorité infime parmi ceux qui circulent dans nos cités criant à l'aide.
Techniques et méthodes prouvées !
Avant, les mendiants passaient tout juste aux heures du déjeuner et du dîner pour demander la nourriture et uniquement de la nourriture. Tellement ils étaient emmitouflés dans leurs habits qu'on arrivait à peine à voir leurs visages. Ils avaient de la pudeur, mais c'est le dénuement qui les poussait à demander l'aumône. De nos jours, on a du «pavé» sur les visages. Femmes et hommes s'affichaient partout, la plupart pimpant de santé, plusieurs d'entre eux correctement habillés, certaines parmi les mendiantes celles du dimanche surtout à l'avenue H. Bourguiba et l'avenue de Paris se présentent à leur boulot fardées et parfumées ! On les prendrait pour des citoyennes comme toutes les autres si elles ne vous abordaient pas pour vous demander un dinar ou deux ou vous présentaient une ordonnance médicale. Celles accompagnés de petits souvent loués à leurs mères, demandent de l'argent pour nourrir ces malheureux qu'ils traînent partout. Pour d'autres, le handicap est un moyen pour faire pitié. Carte à l'appui, on ne manque pas de vous importuner là où vous êtes, surtout si vous vous trouvez attablé à une terrasse de café ou de restaurant.
De vieilles dames qui se font traîner par des jeunes à longueur de journée vous croisent partout où vous allez et n'hésitent pas à vous tirer par l'habit pour vous arnaquer de la manière la plus indécente qui soit. Car celles-ci, comme tous ceux de ce métier, gagnent un argent fou que beaucoup utilisent pour satisfaire leurs vices, tels que les beuveries et même la drogue. L'un de ces mendiants qui a pignon sur rue depuis trois ans et qui se fait remarquer par sa manière de quémander, en criant: «De l'aide, de l'aide», selon les serveurs de café de l'avenue H. Bourguiba arrive à amasser jusqu'à 100 dinars, voire plus. Et le hic dans tout cela, handicapé comme il l'est, il vit avec mégère qui le déleste chaque après-midi de tout le magot qu'il s'est fait pour aller se souler dans un bar des environs !
La mendicité a, certes, toujours existé, mais de nos jours elle prend des proportions alarmantes, avec le nombre grandissant des gens qui la pratiquent. Cela devient un métier où l'arnaque est la caractéristique principale. Arnaque, mais avec consentement dans la mesure où ces effrontés vous prennent votre argent avec votre assentiment, tout en croyant avoir fait un acte de bienfaisance.
Ce phénomène, jadis combattu avec souvent une certaine sévénité, avec les descentes effectuées par la police dans les lieux les plus connus de la mendicité, les arrestations et les expulsions vers leurs villages de ceux qui s'y adonnent, a besoin d'être de nouveau cerné pour l'éradiquer de nos espaces déjà objets d'autres pollutions. N'en déplaise aux âmes charitables,la mendicité, telle que nous la voyons aujourd'hui, est non seulement une pollution, mais elle se présente sous le visage le plus indécent qui puisse être parce qu'elle est purement et simplement indigne des Tunisiens qui doivent la combattre sans état d'âme, pour que ces images d'un autre âge disparaissent à jamais de nos paysages et pour en finir avec cet esprit d'assisté qui a gagné des pans entiers de notre société et dont la mendicité n'est que la face hideuse.


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