Le bureau en place prône la transparence avant de procéder à une «douloureuse restructuration» Après lui avoir longtemps tourné le dos, la chance poursuit le Stade: après un maintien quasi-miraculeux, voilà qu'il se retrouve en quarts de finale de la Coupe de Tunisie sans disputer son huitième. En effet, son adversaire, La Palme Sportive de Tozeur, a préféré déclarer forfait pour le match de jeudi prochain, arguant du fait que depuis sa relégation en L2, il n' y a plus vraiment d'effectif. Depuis le 14 mai dernier, date de la dernière journée du championnat, le club a arrêté la préparation. Cela pose le problème d'un tour de la coupe programmé un mois entier après la fin du championnat. On dirait dans une tout autre saison. Bref, les hommes de Lassaâd Dridi ne vont pas s'embarrasser de ce genre de considérations. Ils attendent pour le 15 juin, en quarts de finale, le vainqueur de Club Africain-Stade Gabésien. Hier après-midi, ils étaient opposés en amical à l'Association Sportive de Oued Ellil. «Opération transparente et décisions douloureuses» Le statu quo va s'imposer cet été. On devrait, en effet, retrouver les mêmes structures, y compris au niveau de la présidence. Nous apprenons à cet égard que le président, Anouar Haddad, aurait renoncé à partir. Sur la fin du championnat 2013-2014, il avançait pourtant qu'une fois le maintien assuré, il passerait le témoin. Par ailleurs, face à la campagne de dénigrement dont il fait l'objet dans un milieu très difficile, celui du club du Bardo, le bureau directeur a décidé de jouer la transparence. «Après un premier diagnostic, nous allons recourir à un audit détaillé de nos états financiers et administratifs dont les résultats seront affichés publiquement afin que les supporters soient au fait de notre gestion, souligne le secrétaire général et porte-parole du club rouge et vert, Aïtallah Hlaiem. On a raconté beaucoup de choses à tort et à travers sur cette gestion. Les accusations ont fusé de partout. Nous avions serré les dents et rongé notre frein. En attendant que le plus urgent soit accompli, c'est-à-dire le maintien. Maintenant, en toute sérénité, nous pouvons afficher les chiffres, révéler les grosses difficultés que nous rencontrons et les efforts que nous entreprenons. Des mesures drastiques vont suivre. Elles risquent même de se révéler douloureuses. La restructuration nous impose de jouer à découvert d'autant que nous n'avons réellement rien à cacher», ajoute-t-il. Marzouki, Kouassy et Amine Abbès, Stadistes Le ST se veut entreprenant sur le front du mercato. Déjà, l'attaquant Alaâ Marzouki (ex-Club Africain) va signer pour deux saisons. Un accord a été conclu avec l'ancien défenseur central du Club Sportif Sfaxien qui a évolué la saison dernière à Annahdha de Dammam, en Arabie Saoudite, Amine Abbès lequel va pouvoir rejoindre son frère Hachem. Le Stade réunissant de la sorte les enfants de l'ancienne gloire clubiste sfaxienne d'origine tozeuroise, Abbès Abbès. En contre-partie, un autre arrière central transfuge du CSS, Hamdi Rouid pourrait quitter le Bardo pour s'engager avec un club du Golfe. Marcel Kouassy, parti il y a six mois à Tozeur, va réintégrer le ST pour lequel il signera pour deux années. La plus grosse opération consistera à garder Ali Abdi qui passe pour être l'homme de la décision. Le latéral (ou demi) gauche est prêté par l'Espérance de Tunis qui risque de le rappeler au Parc B. Tout comme le jeune attaquant camerounais, Thierry-Ernest Anang. Iheb Msakni, enfant du ST aujourd'hui à l'EST, Mejdi Traoui en fin de contrat à l'EST, et Seif Jerbi prêté par l'EST à Grombalia Sport représentent les autres priorités des recruteurs stadistes. Sans oublier l'attaquant nigérian, Ogbonna Onnowa, qui a livré une demi-saison à El Gaouafel Sportive de Gafsa. Bref, un mercato ambitieux mais réaliste dont beaucoup d'équations dépendent de la réponse des dirigeants de l'EST (Abdi, Msakni, Ernest, Jerbi...). Wait and see... Enfin, le ST a perdu jeudi dans des conditions tragiques son trésorier général adjoint, Larbi Nabli. Toutes nos condoléances.