Le souci majeur a trait à une ligne d'attaque claudiquante, demain devant le CA Alaâ Marzouki et Thierry-Ernest Anang sont blessés, l'entraîneur devant attendre le dernier moment par (savoir s'il pourra compter sur eux, demain (15h30) à El Menzah devant le Club Africain, en quarts de finale de la coupe de Tunisie : «Ce n'est pas nouveau : depuis le début de la saison, l'attaque nous donne des soucis, soupire le coach Lassaâd Dridi. Marzouki n'est pas à cent pour cent de ses moyens physiques. Ernest, lui, était rentré une dizaine de jours auprès de sa famille en Côte d'Ivoire. Il m'a assuré qu'il s'était régulièrement entraîné durant cette période de repos. Malheureusement, il s'est claqué. Je dois une nouvelle fois composer avec les moyens du bord. Et ceux-ci ne sont pas très nombreux. Peut-être Touzri... Parfois même je me dis que nous ne possédons pas de solutions du tout, devant. Nous possédons la plus faible ligne d'attaque. A l'image d'un Ernest qui n'a inscrit cette saison qu'un seul but, alors qu'il est le premier attaquant. C'est du n'importe quoi !Pour parer à cette indigence offensive, il a fallu que des défenseurs et des milieux de terrain se mettent à inscrire des buts. Nous avons un problème devant, j'espère qu'on va y remédier la saison prochaine», analyse-t-il. «Remotiver le groupe» Depuis le 14 mai dernier, les «Rouge et Vert» n'ont pas disputé un seul match officiel. Cela ne risque-t-il pas de peser demain face à un CA qui a livré jeudi un match plein contre le Stade Gabésien ? «Il y a risque de relâchement, c'est évident, admet le coach stadiste. Une fois le maintien assuré, nous avons dû nous contenter de rencontres amicales qui n'ont pas la même valeur, cela va de soi. On va essayer de remotiver le groupe qui commençait pourtant à carburer à plein régime en toute fin de championnat avec pour résultat le maintien. Nous espérons aller le plus loin possible en coupe de Tunisie», positive Dridi. «Un charme unique» On ne peut pas se mettre une pression excessive dans ce derby qui a souvent tourné en faveur du Club Africain. «Certes, c'est une sorte de bête noire, toutefois, nous devons faire comme si nous n'avions pas d'antécédents avec le club de Bab Jedid. D'autant qu'en coupe, il n'y a pas de favoris. Tout le monde repart à égalité de chances. Il suffit de donner le maximum. Quoi qu'il en soit, mes joueurs vont tenter de ne pas prendre en considération leurs déboires en championnat avec cet adversaire», soutient Dridi, qui enchaîne aussitôt : «Ce n'est pas à vrai dire notre objectif primordial. Le maintien parmi l'élite prenait toutes nos ressources, toute notre énergie. Certes, la coupe a un charme unique, ce n'est pas tous les jours qu'on dispute une finale de coupe de Tunisie. Cela vous marque à vie, j'en sais quelque chose!». «Le gros calibre» Le patron technique du club du Bardo a suivi jeudi de très près la sortie du Club Africain en huitièmes de finale, vainqueur à l'arraché du Stade Gabésien : «Ils ont produit un très bon match avec un pressing haut, une variation de la manœuvre et une domination de tous les instants, c'est le gros calibre», analyse-t-il. «Un nouveau processus» C'est déjà la prochaine saison. Un peu partout, on construit l'effectif qui va mener une longue route. Que Dridi réponde à ce défi, qu'il ait réussi à relever celui du maintien en Ligue 1, tout cela procède d'une même logique, celle d'une parfaite continuité sur laquelle le jeune technicien paraît insister : «J'ai déjà donné aux dirigeants une liste de six joueurs ciblés qu'il faudrait recruter afin d'étoffer un effectif qui boîte au niveau de ses ressources offensives», glisse-t-il. «Amine Abbès et Seïfeddine Jerbi m'ont donné leur parole pour venir au Bardo. Ogbonna, c'est également un nom que j'ai coché sur cette liste. Je veux des joueurs assurant un respect rigoureux de la discipline et une hygiène de vie impeccable. J'attends toujours que ce mercato prenne forme», martèle-t-il. Comme un message qui s'adresse au bureau du président Anouar Haddad. «Nous devons tous ensemble trouver un point d'insertion dans le processus d'une rupture définitive avec les misères endurées en cette saison finissante», conclut-il.