L'Association refuse la prolongation de l'activité des magistrats au-delà de l'âge de la retraite Le prochain mouvement dans le corps des magistrats doit s'inscrire dans le droit fil de la réforme de la justice, et l'Instance de l'ordre judiciaire est appelée à assumer son rôle dans ce domaine et à ne pas se contenter de la préparation de ce mouvement, a affirmé dimanche la présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT) Raoudha Karafi. Elle a ajouté, en marge du conseil national de l'AMT à La Soukra, que les nominations à la tête des tribunaux doivent être effectuées sur la base de critères de compétence, d'intégrité et de neutralité. Karafi a précisé qu'en ce qui concerne les nominations, le conseil a notamment souligné la nécessité de prendre en considération la réalisation de l'équilibre dans la répartition des magistrats à travers les régions, compte tenu du manque enregistré au niveau des tribunaux des zones intérieures. Le conseil a également débattu de la question de la prolongation de l'activité des magistrats au-delà de l'âge de la retraite, réitérant le refus de l'association de cette mesure qui porte atteinte à l'indépendance de la justice et des magistrats, a-t-elle dit. Le conseil a examiné les conditions de travail dans les tribunaux marquées par une dégradation qui touche à la fois le magistrat et le justiciable, soulignant la nécessité d'élaborer un plan d'action urgent pour remédier à cette situation.