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Real et Barça dépensent à tout-va
Liga — Malgré les dettes et le fair-play financier
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 08 - 2014

Le Real Madrid et le FC Barcelone continuent de se renforcer en dépensant des sommes folles comme si le fair-play financier n'avait pas encore été instauré. On vous explique pourquoi ils peuvent se le permettre, contrairement au PSG ou à Manchester City.
Le monde du football a pris un virage cette année. Désireux d'assainir un univers qui n'a pas toujours su se montrer raisonnable en termes de finances, l'Uefa a tapé du poing sur la table. Et a mis en place ce fameux fair-play financier, qui empoisonne la vie du PSG ou de Manchester City. Si le système est forcément complexe, la règle de base est simple : «Les clubs doivent respecter les exigences relatives à l'équilibre financier, en principe ne pas dépenser plus qu'ils ne gagnent», explique l'Uefa.
Des incompréhensions demeurent cependant. Beaucoup se demandent pourquoi les clubs, comme le Real Madrid et le FC Barcelone, continuent de dépenser à tout-va, alors qu'ils ont des dettes importantes. Il est temps d'éclaircir tout ça. Frédéric Bolotny, économiste du sport, nous a aidés à y voir plus clair. Décryptage.
Pourquoi le Real Madrid et le FC Barcelone ne sont pas touchés ?
143 millions d'euros déjà dépensés pour le Barça durant ce marché des transferts (contre 77 millions rapportés par les ventes)! 110 millions pour le Real Madrid (contre 27 pour les ventes)! Pas mal pour des clubs surendettés. La dette du Real s'élèverait, en effet, à plus de 530 millions d'euros, celle du club catalan à un peu moins de 300 millions d'euros. Pendant ce temps-là, le PSG doit faire attention à ses dépenses après avoir été pris par le gendarme financier de l'Uefa. Une aberration? Pas tant que ça. Car ces dernières années, les deux géants espagnols présentent des bilans équilibrés. Et le nœud du «problème» est bien là.
La force des deux clubs espagnols, qui possèdent de sérieux actifs (stades, effectifs...)? Ils génèrent des revenus exceptionnels. Mercredi, le Barça a ainsi annoncé un bénéfice de 41 millions d'euros pour la saison 2013/2014, grâce notamment à 530 millions de revenus ! De quoi faire passer tranquillement le transfert de Neymar... En juin, le Real Madrid s'est, lui, gaussé d'avoir, lui aussi, réalisé des revenus records de 530 millions d'euros!
Grâce à ces recettes hors-normes, Catalans et Merengue respectent parfaitement les règles du nouveau jeu introduit par l'instance européenne : «Le fair-play financier porte sur les comptes d'exploitation et pas sur l'endettement, nous précise Frédéric Bolotny. Sur une année donnée, un club doit couvrir ses dépenses avec ses recettes propres (droits TV, billetteries, merchandising...). Or, les deux clubs espagnols ont rétabli leurs comptes ces dernières années, tout en gardant un gros endettement». Voici pourquoi ils peuvent se permettre de s'offrir des James Rodriguez, Luis Suarez ou autre Toni Kroos en affolant le marché.
Pourquoi l'Uefa n'a pas épinglé les clubs endettés ?
L'Uefa instaure des règles, mais doit aussi respecter des lois. Or, le fair-play financier peut difficilement sanctionner un club sur une période où la règle n'était pas encore en vigueur. «Il était difficile de s'attaquer à la dette, car c'était s'attaquer à une période où le fair-play financier n'avait pas débuté...», résume Frédéric Bolotny, avant d'enchaîner. «L'Uefa a pris ses précautions juridiques et elle n'a pas pu s'attaquer aux endettements précédant l'entrée en lice du fair-play financier». Pas de rétroactivité : les dettes du Real Madrid et du Barça sont ainsi passées entre les mailles du filet.
Est-ce injuste pour le PSG et City?
Dans un sens oui. Cela donne l'impression que les propriétaires qataris du PSG sont arrivés un peu après la bataille. Alors que Chelsea a, par exemple, pu dépenser sans compter grâce à l'apport de Roman Abramovitch pour s'installer sur le toit de l'Europe, le Paris Saint-Germain se retrouve déjà limité, alors qu'il n'a pas fini de façonner son équipe et de s'établir comme une marque mondiale. «On peut dire que c'est injuste car cela pénalise les nouveaux entrants comme le PSG car les autres ont dépensé avant pour constituer leurs équipes», confirme Frédéric Bolotny.
Cependant, l'Uefa se devait d'agir. Et il fallait bien commencer à une date tout en donnant un cadre précis. «Le fair-play financier est un dispositif indispensable», reconnaît Frédéric Bolotny. «Il a pour but de revenir à une économie réelle. Et d'empêcher les actionnaires des clubs de financer à perte au risque de provoquer une bulle spéculative avec d'autres clubs qui tenteraient de suivre». En clair, le problème majeur du PSG, c'est que ses fonds viennent de son actionnaire. Or, si la Dncg se contentait d'assurer la pérennité des clubs et acceptait l'apport d'un actionnaire pour éponger des pertes, le FPF va plus loin. La tentative parisienne du contrat de sponsoring avec l'office du tourisme du Qatar (Ndlr : 150 millions d'euros dans un premier temps) ne pouvait ainsi pas être validée.
Frédéric Bolotny estime «normal que ce contrat ait été ramené à un montant qui corresponde plus aux réalités du marché». «Sinon, c'est la porte ouverte à tout et l'actionnaire va intervenir en sponsoring indirectement», souligne l'économiste du sport. On aurait cependant pu imaginer quelques souplesses. «Dans tout business, les actionnaires acceptent de perdre de l'argent pour investir et en gagner ensuite, explique-t-il. De ce point de vue, on aurait pu penser à une dérogation pour les actionnaires arrivés il y a peu afin qu'ils puissent se mettre au niveau. Mais le football est un univers particulier.
Les clubs sont à la fois partenaires et adversaires». Le PSG en paye actuellement les frais et devra continuer son accession avec ces nouvelles contraintes. Pendant ce temps, le Real Madrid, le Barça ou Manchester United se frottent les mains.


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