Encore une fédération épinglée par l'instance internationale A la Fédération tunisienne de boxe, on n'est jamais à court de surprises et de coups de théâtre. Résumons en deux mots la situation: le Bureau actuel n'a plus de légitimité depuis quelques mois pour non-conformité aux statuts de l'Aiba (international boxing association). C'est ainsi que cette association, qui a récemment voté de nouvelles lois pour extraire le noble art des accointances qui risquent de se nouer dans tous les pays du monde et briser la carrière d'athlètes aux profits des intérêts personnels, a sommé la Fédération tunisienne de boxe d'organiser des élections le 13 septembre au plus tard. Il y a presque un mois, trois listes issues de la Fédération tunisienne de boxe (un bureau qui devrait être remplacé par un bureau provisoire d'ailleurs mais qui a tout de même continué à exercer au su du ministère des sports) ont été envoyées à l'Aiba . Mais voici que la réponse de l'Aiba est tombée comme un couperet en faisant tomber deux listes et en menaçant de suspendre la Fédération tunisienne de boxe si celle-ci tente de «manipuler» les élections ou de faire intervenir des organismes extérieurs. A la première liste, l'association internationale de boxe reproche l'existence du membre Youssef Chaâlia écarté pour des raisons éthiques suite à ses agissements aux jeux olympiques d'Atlanta 1996. L'Aiba a exprimé sa stupéfaction de voir cette personne acceptée sur une liste par la FTB ( fédération tunisienne de boxe) alors que cette dernière connaît parfaitement cette information. Même la personne qui a remplacé M. Chaâlia sur la liste a été également écartée. Ce qui élimine de la course la première liste conduite par M. Abdelhamid Chalfouh. Non validée également par l'Aiba, la liste conduite par M. Mohamed Bennour. Motif? Mohamed Bennour est sanctionné par la FTB pour mauvaise gestion (un dossier qui n'est pas encore clos apparemment) en même temps qu'il est suspendu de la Confédération africaine de boxe. L'Aiba retient donc uniquement la liste conduite par M. Mohamed Badri tout en exprimant son étonnement que la Tunisie puisse mettre sur des listes des noms aussi stigmatisés dans le monde du sport. Et de conclure en haussant le ton «si la fédération tunisienne de boxe poursuit ce genre de manipulations ou essaie d'annuler ces élections prévues pour le 13 septembre 2014 pour n'importe quelle raison, l'Aiba n'hésiterait pas à suspendre votre fédération et ce lors du prochain meeting de notre comité exécutif qui aura lieu le 15 septembre 2014». Enfin, on croit savoir que la sanction pourrait varier entre 2 et 4 ans de suspension avec la possibilité d'une amende pouvant atteindre 50 mille francs suisses, soit 94 mille dinars. Bonjour les dégâts.