Dès le prochain stage, les expatriés olympiques vont entrer en scène Il n'y a pas que la sélection «A» ! Les olympiques, eux aussi, poursuivent un rêve : celui de figurer dans le quatuor qui représentera l'Afrique aux prochains Jeux olympiques, du 5 au 21 août 2016 à Rio, au Brésil. La préparation a repris du 1er au 10 septembre, parallèlement au stage de la sélection «A» conviée à disputer ses deux premières rencontres aux éliminatoires de la CAN-2015 devant le Botswana et l'Egypte. Le rassemblement a été sanctionné par deux matches amicaux devant le Stade Tunisien (1-1, but de Ziad Ounelli sur penalty, un autre coup de réparation ayant été raté par Driss Mhirsi) et contre le Club Sportif d'Hammam-Lif (défaite 2-3, buts de Haythem Jouini et Wajdi Saïdani pour les olympiques, un penalty raté par Adam Rejaïbi, là aussi). «Ce n'est pas le résultat qui compte le plus, insiste le sélectionneur olympique Nizar Khanfir. Au contraire, j'ai procédé à chaque fois à une revue d'effectif et vu à l'œuvre le maximum de joueurs. C'est le dernier rassemblement réservé aux joueurs locaux. Dès le prochain, les internationaux expatriés vont devoir nous rejoindre». En effet, du 6 au 15 octobre prochain, la liste des vingt convoqués va comprendre quatre ou cinq éléments évoluant à l'étranger. Ce stage sera sanctionné par deux tests, les 9 et 14 octobre. «Des sélections au lieu des clubs» «Il est temps de voir autre chose que des clubs de Ligue 1, souligne Khanfir. Il faut trouver des sélections africaines pour servir de sparring-partners. La Direction technique nationale s'emploie à trouver un adversaire africain, genre Maroc, Sénégal ou Côte d'Ivoire. Ce sera autrement plus bénéfique au niveau du rythme, de la concentration et du métier». Par la suite, la préparation comprend le tournoi de l'Union nord-africaine de football (Unaf), en novembre prochain en Algérie, et un autre, mis sur pied par le Comité national olympique tunisien (Cnot), probablement en janvier 2015. Quatre stages sont, également, prévus avant le premier match officiel sur le chemin des éliminatoires de la première édition de la Coupe d'Afrique des nations «Congo-Brazzaville 2015». En fait, ces éliminatoires consistent en deux tours : le premier au mois de février 2015, le second en mai prochain. En phase finale, il faudra terminer dans les quatre premiers pour composter un billet pour Rio. Le sélectionneur national U 21 se félicite du rendement et de l'investissement des siens. «J'ai perçu chez mes joueurs énormément de grinta et de discipline. J'ai axé le travail sur l'entente et la complémentarité du groupe, facteurs primordiaux de la réussite. Il faut que la mayonnaise prenne, et cette œuvre-là requiert beaucoup de labeur et de patience. Par ailleurs, nous avons inscrit nos buts sur des actions construites dans les tests face au ST et au CSHL. A contrario, nous devons faire preuve de réalisme et d'efficacité sur les balles arrêtées. Nous avons pris trop de buts sur les phases statiques. Il faudra améliorer le placement et l'entente entre les défenseurs, mais cela va venir. L'expérience compte énormément. En effet, sur les huit défenseurs retenus, six étaient nouveaux et manquaient indéniablement de métier. A présent, il faut élargir l'éventail des choix. Il doit y avoir une liste élargie de 35 joueurs», analyse Khanfir. Lequel met l'accent sur la collaboration existant entre les sélections «A» et olympique : «J'établis les meilleurs rapports avec George Leekens, avoue-t-il. C'est comme des vases communicants, les olympiques servant d'antichambre. Lors du dernier stage, un de mes protégés, Ali Abdi, a pris la place de Yassine Mikari, blessé. Tous mes joueurs restent à la disposition de l'équipe «A» qui requiert la priorité. Il n'en reste pas moins que rejoindre la phase finale de la première CAN de la catégorie, puis les 31es olympiades de Rio demeurent de grands objectifs», ajoute le technicien, qui a assuré l'intérim aux commandes des Aigles de Carthage lors de la sortie amicale face à la Colombie (1-1). Avant que Leekens ne soit désigné pour succéder au Néerlandais Ruud Krol. «Une nouvelle page» D'ailleurs, les deux victoires aux éliminatoires de la CAN (2-1 devant le Botswana, 1-0 en Egypte) ne peuvent pas laisser Khanfir insensible : «Après la débâcle de la Coupe du monde, la Tunisie a su redresser la barre, se réjouit-il. Cela est tout bénéfice pour le moral des troupes qui vont pouvoir profiter d'un meilleur soutien du public. La Tunisie compte des joueurs de qualité qui peuvent aller loin. Quand bien même la qualification n'est pas encore acquise, une nouvelle page est ouverte. Y compris au niveau du travail au sein de la Direction nationale technique, ces succès donnent davantage de forces, de sérénité et de conviction», prévoit le patron de la sélection olympique. Dur, dur pour les cadets ! Mauvaise affaire pour l'équipe nationale U 17, dimanche à Bamako, en match aller du 2e tour des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations de la catégorie. Les Aiglons, conduits par Ezzeddine Khemila, ont été battus (0-2) par le Mali, lequel, pourtant n'a dû sa qualification à ce tour qu'à une décision sur tapis vert, le Bénin ayant été disqualifié pour fraude sur l'âge des joueurs. Les Maliens ont concrétisé leur domination par le biais de Sidiki Maïga (60e minute) et Boubacar Traoré (76e). Au match retour, prévu le 28 septembre à Tunis, la mission des cadets tunisiens sera, le moins qu'on puisse dire, compliquée.