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Choisir le bon président !
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000


Par Dr Rejeb HAJI
« Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil » Abraham Lincoln (discours)
Un nouveau président doit insuffler une vie nouvelle pour arracher le peuple du désespoir et éteindre le feu rallumé par ces gouvernants, militants de partis, qui se sont avérés incompétents. Ils ont plongé le pays dans la souffrance et la déprime. A la veille des élections présidentielles, il m'a semblé utile de rappeler les qualités requises d'un homme qui va décider de notre avenir. Son action devrait être inspirée par des principes moraux qui ont volé en éclats, ces dernières décennies. La sincérité, la loyauté, autant de vertus qui semblent devenues négatives et signes de faiblesse. « A mes yeux, disait Bourguiba, un chef d'Etat qui ne se double pas d'un stratège, ne peut être un bon chef d'Etat. Il risque au contraire d'embarquer son peuple dans des voies périlleuses, voire dans les impasses. Il risque de lui mentir. Seule une stratégie fondée sur un solide réalisme, sur une juste appréciation des réalités peut permettre au chef de l'Etat d'éclairer la route de son peuple et de l'acheminer vers le progrès». C'était son discours à Dakar, le 24 novembre 1965. Quelle belle vision que j'ai voulu livrer aux électeurs pour le choix de leur futur président.
Alors que le pays est dans une impasse économique, de nouveaux tartuffes de la politique se lancent dans une course folle et singulière qui va plonger encore plus le pays dans l'incertitude et le doute en de lendemains meilleurs. Un nombre impressionnant de prétendants, là encore, une exception par laquelle se distingue notre pays. Elle est la seule expérience dans l'histoire du monde où il y a autant de postulants dans un pays où des dangers extérieurs et intérieurs guettent son existence. Les joutes, dont on est abreuvé depuis des semaines, vont contribuer à ternir un peu plus la révolution et ses attentes. Notre pays en crise où le climat moral s'est détérioré, où le respect et l'estime dont il jouissait auparavant se sont abîmés au fil du temps, donne une image peu crédible et empreinte de doutes sur le sursaut nécessaire à venir. Certains hommes, sans projets, sont-ils venus chercher les succès de galerie ? C'est le bluff qui a cours de nos jours et notre pays se retrouve sans repères.
Ces nouveaux venus à la politique, mus par des intérêts particuliers et avec des agendas encore dissimulés, vont entamer une course-poursuite pour ramener le pays à la case départ. En effet, nous assistons à un remake de gouvernance, sans expérience de la chose publique. Les prédécesseurs ont tracé le chemin à suivre pour qu'ils se fassent pardonner leur inefficacité et leurs bavures. Au surplus, aucune exigence n'a été légiférée sur le passé, la fortune, la famille... et les autres accointances de ces aspirants. Comment imaginer que pour le citoyen lambda à qui on demande des justifications de toutes sortes alors que pour concourir à la magistrature suprême peu d'exigences étaient à remplir : un montant dérisoire et un nombre de parrainages s'avérant souvent invérifiables, quels que soient les moyens techniques mis en œuvre ? Encore une exception tunisienne au nom de la démocratie représentative, nous dit-on ? Ces candidats, au fait, qui sont-ils ? De quel milieu viennent-ils ? Quels projets présentent-ils ? Certains, sous le vocable d'indépendants, simple fumisterie ! ils sont indépendants de quoi et de qui ? Nous avons déjà eu à juger le comportement de certains qui se présentaient sous ce même vocable ! Ces prétendants à la gouvernance ne sont pas au-dessus de tout soupçon. Cette cohue de prétentions bouffonnes à la course effrénée pour le pouvoir va marquer d'une empreinte indélébile l'histoire de notre pays. Tout le monde promet monts et merveilles et dissimule les vrais problèmes : aucune trace d'une évaluation économique sérieuse dans leurs projets économiques ; des hypothèses incongrues sur des taux de croissance irréalisables avec des financements hypothétiques, vu l'état de l'économie de nos principaux partenaires et leurs prévisions à court terme pas très reluisante ; une économie affaiblie soumise aux ordres des institutions monétaires internationales. Alors que le pays ne peut opter pour l'autarcie, il a besoin de capitaux, son épargne n'est pas suffisante, on effraye les capitaux étrangers et on les rebute. Le FMI et la Banque mondiale qui pilotent notre économie, ont reconnu dans leur rapport (mai 2014) leurs erreurs dans le traitement de l'économie tunisienne. « La Banque mondiale et le FMI présentaient la Tunisie comme un modèle pour d'autres pays en développement. Et pourtant le modèle tunisien avait de graves lacunes.... » ou encore « ...au-delà de la façade brillante présentée par l'ancien régime, l'environnement économique en Tunisie était (et demeure encore) profondément défaillant » et enfin, « les défaillances du modèle économique tunisien étaient, en fait, déjà très visibles... ». Une pléiade de Tunisiens a participé à la rédaction de ce document. Ils sont nommément cités sous le vocable «professeurs adjoints en économie ». D'autres représentants de la société civile, de l'administration, des universités et même certains nominés comme Premier ministre ou encore concourant à la présidentielle, ont contribué « d'une manière formelle ou informelle » à sa rédaction. Il serait souhaitable que le futur président puisse réunir tous ceux qui ont participé à la rédaction de ce rapport et leur adjoindre d'autres en conclave pour proposer des solutions et indiquer des pistes de sortie de « cette dynamique macroéconomique entravée » pour que la « révolution ne soit plus inachevée ».
Pour ce mea-culpa, on est tenté de répliquer : « Mieux vaut tard que jamais ! ». Puisse-t-elle pousser à en tirer les conclusions nécessaires qui s'imposent pour aider le pays à s'en sortir de son marasme économique par des réformes qui répandent la prospérité et la justice sociale. Sûrement pas, si le recours à l'étranger est de mise pour prodiguer les conseils ! La dernière en date celle d'un DSK, rejeté dans son propre pays pour son comportement amoral, est venu nous conseiller de « vaincre les incertitudes politiques pour gagner le pari politique ». Quelle belle trouvaille ! Ces associations de gouvernance profondément liées à l'étranger doivent être soumises au contrôle de la Cour des comptes pour connaître leurs moyens financiers. Ces comportements rappellent à plusieurs égards ces prêcheurs, venus au début de la révolution, pour nous remettre sur le bon chemin. Nous les avons dénoncés à temps dans la rubrique «Opinions». Un prétendant à la plus haute fonction a même été plus loin en nommant à la tête de sa société un ancien ministre français ! Un autre n'est pas résident dans le pays et ne commerce pas avec le dinar ! C'est leur droit. Mais que c'est triste pour une révolution née du peuple et faite par le peuple d'arriver à ce point !
Même si les programmes proposés sont flous et sans vergogne, même si certains politicards vivent en dehors du temps en continuant à se chamailler dans leur tour d'ivoire, même si le budget de 2014 n'est pas encore bouclé, et celui de 2015, non encore définitivement élaboré, sera soumis comme son précédent à des dérapages inévitables, même si la nausée politique ajoutée à la nausée fiscale fait des ravages, même si les promesses des candidats sont mirobolantes...ces élections sont une bouffée d'air salutaire pour l'alternance politique. Il ne faut donc pas jeter les armes et il faut aller voter. Chaque voix compte pour faire échec aux usurpateurs de la révolution et à ceux qui ont déjà échoué dans leur mission. Le sursaut de la société civile demeure le garant du vivre ensemble dans une société apaisée, fière de ses acquis et constituant un rempart infranchissable de sa souveraineté et de son autonomie. Il n'existe de succès que par une unité nationale rénovée, autour d'une figure charismatique d'expérience prouvée, capable d'être en phase avec les exigences des temps modernes ! Puis, « que l'on se place sur le plan économique, sur le plan social ou sur le plan politique, il n'existe de succès que par l'union, le sens du collectif, de la confiance réciproque entre peuple et gouvernants. (Métouya, 29 novembre 1958) » C'est à cet icône,Habib Bourguiba,qu'on doit cette idée lumineuse ! Et c'est par notre choix d'un président, dès le premier tour qu'on aidera à la réaliser. On confirmera ainsi notre premier choix et on abrégera une attente fastidieuse, le pays en a grandement besoin !


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