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Une question de (sur)vie ou de mort
Dialyse
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 11 - 2014

Le droit des insuffisants rénaux à la survie est, une fois de plus, sur la sellette. Après avoir menacé de fermer toutes les cliniques privées de dialyse, la chambre syndicale nationale des cliniques privées de dialyse prend une autre décision, aussi alarmante...
A partir du 1er janvier, la séance de dialogue coûtera 150d. L'Association tunisienne des insuffisants rénaux (Atir) lance un cri d'alarme. Cette décision prise par la chambre syndicale est jugée contraire à la déontologie médicale. M. Ridha Hmila, président de l'Atir, rappelle que les insuffisances rénales chroniques figurent sur la liste des affections prises en charge intégralement (Apci) ; une prise en charge totalement gratuite.
De son côté, la Cnam ne compense qu'une tarification figée depuis voilà 37 ans, soit 89dt la séance. L'augmentation de la tarification risque de peser lourd sur le budget des insuffisants rénaux. Cette décision représente, selon l'Atir, une réelle menace de mort pour les personnes atteintes par cette maladie à la fois chronique, handicapante et qui peut s'avérer fatale dans le cas où la dialyse serait du jour au lendemain inaccessible.
Il faut dire que la menace adressée aux insuffisants rénaux remonte à 2011, suite à la présentation par l'Atir d'un projet de réforme de la carte sanitaire, du cahier des charges des cliniques privées de dialyse, etc. Après la révolution, la société civile espérait une attention particulière de la part des autorités afin de résoudre les problèmes liés au traitement par hémodialyse et de permettre à ce domaine d'avancer conformément aux normes internationales ; des espérances sitôt avortées. Le 6 septembre 2014, la chambre syndicale nationale a adressé au chef du gouvernement, au ministre des Affaires sociales, au p.-d.g. de la Cnam, au président de l'Utica ainsi qu'à l'Atir un préavis les informant de l'intention de fermer toutes les cliniques privées de dialyse. «Cette décision est contraire aux décrets-lois imposant le droit à la santé et le droit aux soins pour les personnes en situation de handicap, car l'insuffisance rénale est classée parmi les maladies handicapantes», explique M. Hmila. Il ajoute : «Il suffit pour un malade de reporter sa séance de dialyse de quelques heures pour courir un danger de mort imminente».
La société civile cavale en solo
Une semaine après la publication du premier préavis, la chambre syndicale nationale des cliniques de dialyse décide de procéder, désormais, à la tarification syndicale, laquelle est calculée à partir de la tarification relative à 1977 et qui est censée être révisée annuellement, ce qui n'a pas été respecté 37 ans durant. L'Atir avait envoyé alors une lettre aux parties concernées ainsi qu'à la Présidence de la République, les incitant à intervenir d'urgence afin de résoudre ce problème et d'éviter que les choses ne prennent un tournant fatal. Elle a de même négocié avec les directeurs des centres de dialyse dans l'espoir de trouver des ébauches de solutions applicables. Mais les efforts semblent buter contre une nonchalance surprenante. Jusqu'à nos jours, aucune mesure n'a été prise par les parties concernées pour résoudre le problème. «Nous mettons tout le monde face à ses responsabilités et nous hausserons désormais le ton, quitte à poursuivre les responsables en justice. La vie des malades ne doit pas être un moyen de pression. Nous ferons tout pour savoir qui se cache derrière cette volonté confirmée de dégrader le traitement par hémodialyse et qui veut nous mener à la catastrophe», ajoute M. Hmila.
Faire l'autruche ne mène à rien
Encore faut-il souligner que la population hémodialysée compte plus de 9.600 malades, dont les deux tiers sont traités dans des cliniques privées. Sans les prestations des cliniques privées de dialyse, le secteur public est incapable de subvenir aux besoins de la population dialysée. Les cliniques privées de dialyse garantissent, en outre, quelque 3.000 postes d'emploi. Leur crise risque de coûter très cher à l'Etat en matière d'emploi, mais aussi — et surtout —en matière de santé publique. «Je me souviens qu'en 1978, des cliniques privées de dialyse situées en Amérique du Sud et au Portugal avaient baissé le rideau. Une action qui avait alors condamné beaucoup de malades. Nous ne voulons aucunement subir le même sort que ces victimes», souligne le président de l'Atir.
Le président de l'Atir se désole de la situation de la prise en charge de l'insuffisance rénale en Tunisie. «Notre pays était parmi les pionniers en matière de traitement de l'insuffisance rénale. Il était le premier à l'échelle arabe et devançait nettement l'Espagne et le Portugal. Aujourd'hui, l'Espagne est première mondiale en hémodialyse et en greffe, ce qui est loin d'être le cas de la Tunisie. Pourquoi l'Etat n'investit pas dans ce domaine ? Pourquoi recourt-on à des tentatives malsaines de dégrader le traitement par hémodialyse alors qu'il ne cesse d'évoluer à travers le monde tant sur le plan technique que celui médical ? », s'interroge, perplexe, le président de l'Atir.


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