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Le point de non-retour?
Violence en milieu scolaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 12 - 2014

Des scènes de violence devant des établissements scolaires c'est devenu courant. Les acteurs sont souvent des élèves. Les raisons sont multiples et méritent que des spécialistes s'y intéressent.
Mais de là à voir des parents en venir aux armes blanches devant une école primaire, cela dépasse tout entendement. C'est, justement, ce qui s'est passé dernièrement près d'une école primaire du Bardo où un parent, en dispute avec un autre, a tiré un couteau de sa voiture pour en découdre avec son adversaire !
Comment y faire face ?
Décidément, le fait de parler de ce phénomène qui ronge la société et se propage, de plus en plus, dans notre système scolaire, nous pousse à nous interroger sur la façon d'y faire face. Comment réagir et quelles sont les mesures efficaces pour en venir à bout ? La réponse, bien sûr, n'est pas simple.
En effet, ce sont les vraies raisons qui sont à chercher derrière ce fléau. Les statistiques commencent à se multiplier pour appréhender de façon «scientifique» ce comportement étranger à nos élèves. Rien que pour le ministère lui-même, les chiffres parlent d'eux-mêmes : il y aurait près de 3.000 agressions verbales et physiques. On dresse, d'autre part, autour de 1.200 procès-verbaux pour actes de violence à l'encontre du personnel enseignant ou pour actes de destructions d'équipements scolaires.
Sur ce point, les dégâts occasionnés par les actes de vandalisme perpétrés contre le mobilier et les équipements scolaires sont surréalistes ! Ils dépassent les 30 milliards de nos millimes entre équipements et bâtiments (vitres, menuiserie, électricité, matériel informatique et, généralement, infrastructure).
Il fallait, donc, tirer la sonnette d'alarme. C'est ce qui a été fait depuis longtemps. Les autorités de tutelle sont conscientes de la gravité du phénomène mais elles tardent à réagir et à prendre, comme on dit, le taureau par les cornes.
Un personnel spécialisé
Les solutions ne seront pas immédiates, cela s'entend. Mais il est temps de commencer de façon énergique. Il est vrai que des débats ciblés ont eu lieu et que des recommandations ont été faites. L'essentiel, actuellement, est de se manifester plus ostensiblement sur le terrain. Le personnel d'encadrement chargé de la tâche ne doit pas être n'importe quel personnel. Il doit être formé à l'avance aux questions de la jeunesse.
Aujourd'hui, ce sont les surveillants qui sont en charge de gérer les mouvements et les comportements des élèves à l'intérieur des institutions. Leurs effectifs sont très insuffisants, aux dires de tous. On estime leur nombre à près de 13.000. Mais beaucoup de spécialistes pensent que ce nombre est insuffisant face au million d'élèves que comptent les collèges et les lycées.
D'autres raisons sont invoquées pour expliquer l'émergence et l'aggravation du phénomène de la violence. On cite, en premier, l'absence totale de l'implication des élèves (du moins dans le cycle secondaire) dans les plans de préparation des programmes d'animation et d'activités culturelles et sportives. Pire encore, de tels programmes n'existent carrément pas. L'école est devenue tout simplement un lieu uniquement réservé à dispenser le savoir. Rien d'autre. C'est un espace condamné à vivre détaché de son environnement.
Un travail de longue haleine
Les tentatives de remédier à ces problèmes sont, en gros, restées lettre morte, faute de véritable suivi. Les « cellules » d'écoute n'arrivent pas à trouver les solutions car elles sont démunies de mécanismes d'intervention.
Une nouvelle tentative vient d'être entreprise pour diversifier le champ d'action à travers le recrutement de psychologues scolaires au niveau de chaque Commissariat régional.
Comme on le voit, la violence en milieu scolaire a plusieurs facettes. Y remédier n'est pas une mince affaire. C'est un travail de longue haleine qui demande du temps et... de l'argent.
Il y aurait plusieurs volets sur lesquels on pourrait travailler. D'abord, celui de la sensibilisation par le biais d'un personnel formé à cet effet. Ainsi, il faut, toujours, rappeler qu'il existe un règlement interne que tout le monde doit respecter. Ce document ne doit pas être ignoré et considéré comme un simple papier. Les parents sont tenus de le signer et de s'engager à en connaître les clauses et, par conséquent, à assumer toutes leurs responsabilités face à l'école. En outre, il y a lieu d'agir sur le terrain par la dissuasion et le recours à la loi.
La loi criminalisant les agressions contre les personnels de l'éducation et les institutions éducatives qui se fait attendre doit voir le jour au plus vite.
Mais, somme toute, le climat politique et social n'est pas étranger à cette dégradation continue du climat dans nos établissements scolaires.


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