Toutes les mosquées de la région «désalafisées» grâce à une opération coup de poing Grand soulagement populaire à El Alia et dans les cités avoisinantes après l'arrestations du gang impliqué dans les attaques nocturnes ayant ciblé certains locaux, symboles de l'autorité de l'Etat et de la démocratie naissante dans le pays. Les mis en cause, au nombre de trois, devaient, coup sur coup, réussir des coups d'audace en attaquant fin décembre-début janvier aux explosifs le siège du bureau local de Nida Tounès et les postes de la police et de la garde nationale. Trois opérations éclair ont été menées séparément au cours de trois soirées, au moment où tous les villageois dormaient du sommeil du juste à poings fermés. Les agressions ont été, toutes, Dieu merci, de gravité minime. Puisque le feu n'a endommagé que superficiellement et en partie les façades des bâtiments visés. Aux trousses... des 3 barbus Dès lors, le dispositif d'alerte de la région a entamé une course sans répit derrière les barbus qui se sont terrés, ne donnant aucun signe de vie, dans les mosquées, où ils ont accaparé les tribunes, pour prêcher la haine, la rancœur et la rébellion contre le pouvoir et tous ceux qui symbolisent la souveraineté de l'Etat. Ce n'est qu'après une quinzaine de jours du déroulement du dernier attentat (contre le bureau de Nida Tounès le 4 janvier 2015) que l'énigme de l'affaire a été levée. Et voilà, tout de suite «le comment». L'homme-clè aux pieds des brigadiers Lors d'une patrouille de police, à travers les rues et les ruelles du village, le bon hasard, la sacré Dieu et l'éternel allié des policiers, a voulu mettre un diable de barbu aux pieds des brigadiers, alors qu'il arpentait et déambulait dans la cité. Se trouvant au nez et à la barbe des patrouilleurs et tentant de cacher sa barbe pour dissiper les doutes, le promeneur solitaire essaya d'échapper au contrôle policier et de battre en retraite. Mais il a été coincé et maîtrisé avant qu'il ne pût prendre ses jambes à son cou. Le laboratoire de la mort Il a été alors conduit dare-dare au poste de police d'El Alia. Là, après de longues heures d'interrogatoire et de tergiversations, l'individu finit par lâcher le morceau et aiguiller les enquêteurs sur les trois diables d'«avocats» de Dieu et les servir sur un plateau (identité, adresse, etc.). Les trois hommes âgés de 20, 22 et 28 ans ont été cueillis un à un. Le plus âgé du trio a été intercepté dans l'une des fermes perdues dans le «rif» d'El Alia. Là, on a pu découvrir le «laboratoire» de la mort : des bouteilles en verre, des quantités d'essence et divers autres ingrédients d'explosifs, qu'allait combiner la horde de sanguinaires, pour mettre leur village, leurs pairs et leurs frères de sang et de religion... à feu... et à sang ! Toutes ces pièces à conviction, avec en prime plusieurs armes et accessoires d'agression (haches, coutelas, etc.) ont été saisis et transférés au poste de police d'El Alia. A l'interrogatoire, les trois mis en cause ont fini par reconnaître tous les faits à eux reprochés, avouant, sans un brin de regret, se livrer à un «juste combat» contre l'Etat de non-droit et de «non-charia» et ses symboles (les «taghout»). «Leur» Coran et notre Coran... Les trois présumés assaillants ont été tous placés sous mandat de dépôt et déférés, avant-hier jeudi, devant le parquet de Bizerte. Les lourdes peines qu'ils risquent leur permettraient, peut-être, de mieux lire et relire en prison notre Coran. Et d'avoir le loisir de le comprendre comme nous le comprenons et de conclure que leur Coran n'a rien à voir avec le nôtre. Quant au promeneur solitaire, il a été, lui aussi, mis sous les verrous pour avoir si longtemps gardé le secret sur les manœuvres de ses «frères» salafistes incriminés. Par ailleurs, on apprend que grâce à la vigilance policière, toutes les mosquées de la région d'El Alia ont été assainies, «désalafisées» et remises sous l'autorité de l'Etat. Que veut le bon peuple de vrais musulmans ?