Le cinéma argentin raconte l'histoire douloureuse du pays, s'intéresse à cette question d'identité et évoque souvent, avec beaucoup de mélancolie et de résistance, son amour pour l'Argentine. En partenariat avec l'ambassade d'Argentine en Tunisie, le club culturel Tahar-Haddad organise, depuis mardi dernier, le cycle de projection de films argentins. Cette activité entre dans le cadre du ciné-club «Pelliculture», qui se tient chaque mardi à partir de 15h00. En tout, six films argentins sont au programme, durant les mois d'avril et de mai. A l'ouverture officielle de ce cycle, la direction a proposé à ses fidèles un long-métrage intitulé Las Acacias du réalisateur Pablo Giorgetti. Ce film de 1h25mn, sorti en 2012, est du genre dramatique et relate une rencontre entre un camionneur et une femme (avec son bébé) qu'il ne connaît pas et qu'il doit ramener à Buenos Aires... et l'aventure commence. Malheureusement pour les fans de cinéma et fidèles du club Pelliculture, la projection de ce film d'ouverture, programmée initialement pour le mardi 7 avril, n'a pas eu lieu à cause d'une panne technique. Elle est reportée à une date qui sera annoncée ultérieurement. Toutefois, les cinéphiles peuvent suivre le mardi d'après, 14 avril, le film El secreto de sus ojos de Juan José Companella. Intitulé en français Dans ses yeux, ce film de genre policier est coproduit par l'Argentine et l'Espagne. Sorti en 2009, il est l'adaptation du roman La pregunta de sus ojos, d'Eduardo Sacheri. Film à grand succès, il prend, seulement trois mois après sa sortie, la deuxième place des films les plus vus depuis 34 ans en Argentine. Ses évènements se déroulent à Buenos Aires, en 1999, quand un agent du ministère de la Justice à la retraite essaie de dévoiler l'histoire d'un meurtre qu'il a traité 25 ans plus tôt. Le 21 avril prochain, ce serait au tour de Diego Lerman de nous faire découvrir son film La mirada invisible (L'œil invisible). Les évènements de ce film remontent aux années 80, à Buenos Aires, à une ère où la dictature militaire régnait encore dans le pays. «Marita» occupe la fonction de surveillante au lycée de la ville. Son supérieur, Monsieur Biasutto, lui apprend à être l'œil qui voit tout mais discrètement... Un cuentochino de Sebastian Borensztein serait projeté lors de la séance du mardi 28 avril. Le film raconte en effet une histoire vraie, celle d'une vache qui tombe d'un avion et s'écrase sur un bateau, tuant une jeune fille qui s'apprêtait à se fiancer... Le mardi 5 mai, le public suivra Nueve Reinas de Fabian Bielinsky, un film dont les évènements parlent de deux protagonistes escrocs, qui se rencontrent par hasard et partent à l'aventure pour des séries d'arnaques. Le cycle «Gros plan sur le cinéma argentin» serait clôturé le 12 mai avec le film Wakolda de Lucia Puenzo. Ce drame, coproduit par l'Argentine et la France en 2013, parle d'un médecin qui a rencontré une famille argentine sur le chemin qui mène à Bariloche. Cette famille découvre, plus tard, qu'elle est tombée sur un grand criminel ! Le mardi 12 mai, en marge de la journée de clôture, se tiendra un débat sur les œuvres projetées et qui sera modéré par Hatem Bouriel.