Le Club Africain a failli laisser des plumes en Egypte. Il s'en sort toutefois à bon compte. Les observateurs sont quasi unanimes. En regardant évoluer le CA face aux Cairotes, ils avaient l'impression d'assister à une rencontre de pré-saison, vu le placement approximatif de plus d'un joueur clubiste sur le terrain. Trop de déchets dans le jeu, pas de suite dans les idées, des automatismes et des enchaînements inexistants, un jeu direct abusif, des latéraux prévisibles, lents et imprudents. Bref, un CA quelque peu hors sujet avec une certaine nonchalance conjuguée à une fatigue certaine. Cependant, le but marqué en terre égyptienne vaudra sûrement son pesant d'or pour une équipe qui sort d'une semaine éprouvante avec trois matchs disputés en six jours (CAB, EST et ASG). Pour revenir au plan de jeu et aux faits saillants, le bloc bas clubiste n'était pas bien en place et peu harmonieux dès les trois coups. Le 4-2-3-1 prôné par Sanchez n'a quant à lui commencé à carburer qu'après plus de trente minutes de jeu. En face, les locaux ont débuté le match tambour battant. Certes, Al Ahly s'est montré agressif dans le jeu, a gagné tous les duels de la première période, se montrant omniprésent lors de la négociation de la seconde balle, mais plus le temps passait et plus le CA se ressaisissait. Evoluant en 4-5-1 (et parfois en 3-5-2) par contrainte, vu les absences, Al Ahly avait l'envie et la détermination, même si le CA a ouvert le score le premier par l'inévitable Imed Meniaoui. Les Egyptiens ont quant à eux concentré leurs amorces sur le côté droit du CA avec quatre incursions éclairs en un laps de temps. Le pressing ahlaoui a d'ailleurs indisposé un CA malmené en première période. Et ce n'est pas la complaisance de l'arbitre en faveur des locaux qui a changé la physionomie du match. On a beau remarquer que Houssem Ghali a été l'auteur de trois tacles violents sur Khelifa et Meniaoui. Les deux assistants ont bel et bien signalé deux hors-jeu inexistants alors que l'avant-centre du CA filait droit au but. L'expulsion de Khelifa était gratuite et non méritée. Toutes ces péripéties sont à prendre en compte, quoique le CA n'ait pas vraiment donné l'impression d'en vouloir plus que son adversaire. Séquelles d'une folle quinzaine Volet rendement individuel, les latéraux ont manqué de vélocité et d'endurance. Belaïd a été à côté de la plaque et la paire Salifu-Nater a manqué de punch. Grosso modo, l'enseignement majeur à retenir est en rapport avec la tenue physique d'ensemble. Le bloc clubiste a manqué de densité (non compact) et le CA s'est exposé plus d'une fois aux assauts adverses. Il faudra monter en régime dans deux semaines pour mériter le passage à la phase des poules. Sans oublier que le CA doit marquer et gagner, même s'il sera privé des services de son buteur maison Saber Khelifa, expulsé injustement. Le coup reste jouable, mais le CA doit de toute évidence muscler davantage son jeu lors du match retour. Quant au staff technique, il doit s'atteler à re-mobiliser et galvaniser ses troupes. Car du côté du Caire, l'envie et l'état d'esprit n'y étaient pas.