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Du vote utile des législatives au vote nécessaire de la présidentielle
Publié dans Leaders le 09 - 12 - 2014

Récemment démissionnaire du parti Al Joumhouri, Taieb HOUIDI en fut l'un des piliers depuis Janvier 2011, à travers ses analyses, ses positions, ainsi que l'élaboration des programmes. politiques pour les deux campagnes législatives. Sa démission est conséquente à un profond désaccord : celui de voir son parti se dévoyer hors de sa famille politique. Il soutient BCE à travers une position politique argumentée :
Il existe en Tunisie de multiples antagonismes entre différents groupes sociaux : conservateurs et modernistes, islamistes et séculiers, révolutionnaires et tenants de l'ancien régime, couches aisées et catégories nécessiteuses, employés sécurisés et chômeurs précarisés, résidants des zones littorales ouvertes sur le monde et « oubliés » des régions intérieures pauvres, etc. La révolution fut un révélateur de ces disparités, et les libertés nouvellement acquises les expriment, souvent avec véhémence. Politiciens, polémistes et partisans sont avertis : attiser ces sentiments revient à instiller la haine et la division au sein de notre nation.
Dans ce paysage tout en clameurs et en revendications, où les partis continuent à camper dans leurs marottes et leurs obsessions, un certain accord semble s'établir sur la nécessité de la concorde nationale. Même galvaudée et rabâchée partout et à toutes les sauces, même si chacun la comprend à sa manière, cette notion qui tient du sociétal, du politique et de la morale garde son intérêt.
A la veille de ce scrutin du second tour de la présidentielle, il est important de savoir qui des deux compétiteurs pourra symboliser cette concorde, et comment il s'y prendra. La bonne réponse appartient assurément à celui des deux qui saura en faire une réalité «sur le terrain du réel».
Cette broderie sublime qui réconciliera les Tunisiens ne peut se réaliser que sur un socle de hautes valeurs éthiques, et à travers une architecture complexe, faite de projets concrets et de pédagogie, de renoncements et de main tendue, de participation et de pragmatisme. Un vrai «cahier des charges».
Abandonnons l'attitude présomptueuse et inélégante consistant à classer tour à tour les deux candidats dans les catégories du bien et du mal. Cessons d'être «binaires» et partons de la supposition impartiale qu'ils sont aussi patriotes et sincères l'un que l'autre, qu'ils aspirent tous deux à mener le pays vers la paix civile et une démocratie apaisée. Il existe à ce jour une occurrence sur deux pour que l'un ou l'autre soit notre président. Alors respectons les de façon égale; c'est là que commencent la volonté du vivre-ensemble et l'acceptation de l'autre. Aussi, bien que j'aie un fort penchant pour les proverbes populaires teintés d'humour, de sagesse et de subversion de BCE, bien que je sois peu amateur des comportement anxiogènes de MMM, je me refuse à faire un choix d'affect et de passion; je ferai un choix de discernement.
À mon sens, voter pour l'un, c'est donner les moyens de travailler au parti choisi par le peuple ; voter pour l'autre, c'est se prononcer pour une cohabitation à l'occidentale. Celle-ci conduira à entraver le parti vainqueur des élections majeures (les législatives) dans la mise en œuvre de son projet politique, voire à l'empêcher de gouverner. Si dans les démocraties de l'Ouest les cohabitations ont toujours conduit à l'immobilisme, en Tunisie, cela entrainera, en plus, une gouvernance à couteaux tirés et à de graves instabilités. La Tunisie est exsangue, elle n'a pas besoin de cela!
La cohérence étant une vertu cardinale en politique, il est tout à fait logique de donner au vainqueur le moyen de gouverner, en confirmant son candidat à la présidentielle. Se laisser griser par l'illusion du «partage du pouvoir pour empêcher qu'il soit confisqué par un seul groupe » est un non sens, du fait que Nidaa n'a pas la majorité au parlement, et que les balises sont désormais posées pour empêcher une telle monopolisation.
Mon choix est éminemment politique. Je vote donc Béji Caïd Essebsi par raison et par devoir. Mon choix est aussi enthousiaste, car je pense qu'avec cet homme, la Tunisie ira progressivement vers la paix sociale. Il a déjà fait la démonstration de sa loyauté et de son engagement démocratique après les élections d'Octobre 2011 en donnant le pouvoir aux vainqueurs.
J'invite les hésitants à en faire autant; par responsabilité, à défaut de le faire par empathie. Que ceux qui veulent faire acte de patriotisme ne nous racontent pas de balivernes sur l'équilibre des pouvoirs. Qu'ils se montrent grands et élégants quand ils affirment avoir la volonté de «servir l'intérêt général du pays et de redresser la Tunisie». Qu'ils n'abjurent pas l'idéal démocratique pour lequel ils déclarent avoir fait tant de sacrifices. Cela ne leur donnerait aucune crédibilité si, profitant d'une hypothétique cohabitation, ils joueraient à déstabiliser le gouvernement pendant cinq ans, avec l'aide d'un président-opposant.
Une fois BCE élu, à lui de rassembler sa famille politique afin d'éviter les clivages et de respecter l'opposition en lui octroyant sa juste place. J'ai confiance.


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