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Plaidoyer pour une politique asiatique de la Tunisie
Publié dans Leaders le 16 - 10 - 2015

Il serait inutile de faire valoir la place de la Chine et celle de l'Inde sur l'échiquier mondial, notamment dans le domaine économique.
En fait, l'Asie et notamment le Sud est asiatique qui a connu la crise financière puis économique bien avant le vieux continent et les Amériques, s'en est sorti revigore malgré les épidémies sanitaires qui ont terni, l'image de cette région dans le monde (SRAS) notamment en Chine.
Cet épisode malheureux qu'a connu la région, a permis aux pays de la zone de s'organiser individuellement et collectivement, pour faire face à de nouveaux défis. Ils sont depuis devenus assez solides, économiquement, socialement voir même financièrement (Cas du Yuan Chinois).
Au jour d'aujourd'hui, la Chine par exemple, en passe de devenir la première puissance économique, ne peut maintenir ce rang que si elle ne réussit pas à s'exporter davantage, et que les chinois se déplacent hors de Chine pour créer de nouvelles richesses. C'était déjà l'objectif dissimulé depuis une dizaine d'années, lorsque le président chinois de l'époque Hu Jintao, a annoncé a la tribune des nations unies son initiative forum de coopération Chine - Afrique et Chine - monde Arabe.
Depuis la Chine s'est déployée en Afrique mais également dans les pays arabes notamment dans les Emirats, l'Algérie, l'Arabie Saoudite et le Soudan, et un degré moindre le Maroc, l'Egypte et la Mauritanie.
Cet effort de promotion des investissements Chinois en dehors de Chine a été l'an dernier, une nouvelle fois confirmé par la toute nouvelle stratégie de " One Belt One Road" intitulée également " la nouvelle route maritime de la soie " préconise par l'actuel président Xi Jinping à laquelle fut alloué un budget équivalent à 80 Milliards de dollars Américains.
La Tunisie malgré sa situation géographique stratégique n'a pas su profiter de cette manne chinoise pour des raisons multiples:
* politique générale du pays essentiellement orienté vers le nord de la Méditerranée.
* rigidité du marché de l'emploi, et celui de l'investissement extérieur, très orienté et limitatif.
* la non adaptation de nos lois d'appels d'offre , aux exigences de la mondialisation économique et financière.
* absence de vision et de courage d'anticipation de notre politique économique, des 10 dernières années, qui devrait pourtant tenir compte du poids de l'Asie dans les tendances économiques du 21 siècles.
Toutes ses raisons et bien d'autres ont bloqué la Tunisie , dans une culture économique et financière, du milieu du siècle dernier, ce qui a fait accroître le malaise social et économique dont souffre à ce jour notre pays.
La Chine quant'a elle voyait pourtant d'un bon œil de collaborer avec la Tunisie et plusieurs délégations de haut niveau ont tenté de négocier avec les autorités Tunisiennes des projets importants d'infrastructure, industriel ou Touristique . Tous ont été voués à l'échec pour les raisons déjà énumérées.
C'est ainsi que le port en eau profonde d'enfidha , pilote par une entreprise chinoise depuis 2008 n'a pas pu être réalisé à ce jour alors que les études sont faites et que le financement était approuvé depuis 2010, le projet de Sra Ouertane d'exploitation de phosphate a Dahmani, envisage par une autre société chinoise, a été en dernière minute parasite par des Brésiliens ...? Sans oublier le développement de la zone Touristique de Zembra et Haouaria abandonne en dernière minute par le groupe investisseur de Hong Kong en décembre 2010 de manière unilatérale, sans pour autant signaler la construction de la cité de la culture a Tunis , initialement prévu pour une entreprise chinoise qui a donné semble t'il la meilleure offre et qui fut octroyée a des tchèques, à ce jour non terminée ...!
Seul l'hôpital de Sfax don du gouvernement Chinois a pu être sauvé grâce à une intervention in extremis auprès du ministre des affaires étrangères en 2012 .
Encouragé par le succès des élections en Tunisie, et l'avènement d'un gouvernement élu et conforme à la Tunisie telle que nous la souhaitons, entre des mains expertes et visionnaires, il était permis d'espérer que ces occasions ratées avec la Chine, puissent être vite rattrapées. Depuis, Il y a eu certes, quelques gesticulations mais rien de solide ou de concluant. Il est vrai que la nécessité d'une entité administrative ou politique, experte en affaires asiatiques, fait lamentablement défaut au sein de nos sphères de décision.
Le ministère des affaires étrangères s'est même permis le luxe depuis le 14 janvier 2011, de supprimer tout simplement le secrétariat d'état pour l'Amérique et L'Asie, deux géants politiques et économiques qui ont la tâche de façonner le 21 siècle, semblent ainsi être ignorées ...?
Pourtant plusieurs secteurs d'activité sont à promouvoir dans le contexte d'une coopération Gagnant Gagnant avec la Chine et pouvant être attribués à celle ci, tant au niveau de l'infrastructure par exemple ou dans des projets difficiles et nécessaires pour les régions intérieures du pays jusque là déshéritées. Il y a le domaine de l'agriculture ou la construction des barrages, mais aussi le domaine de l'énergie renouvelable également ou les chinois sont devenus incontournables au niveau mondial.
Autre secteur porteur, ou la Chine peut contribuer de manière utile et efficace dans sa mise à niveau et son exploitation ultérieure, si on s'y prend de manière rationnelle et stratégique, c'est le secteur du Tourisme, qui a besoin d'une vrai diversification et une sorte de "up graduation" de son produit touristique, alors que la Chine a déjà montré ses compétences dans ce domaine, sans oublier pour autant que 100 millions de Chinois vont bientôt devoir voyager à l'horizon 2020 à travers le monde.
Notre relation avec l'Asie en général et la Chine en particulier est devenue une nécessité, elle est un devoir pour préparer l'avenir des générations futures, en quête de plus de liberté et davantage de prospérité et de moyens. Nos alliés traditionnels resteront nos amis et nos partenaires privilégiés, car que nous le voulions ou non avec eux un jour, c'est certainement la géographie qui saura rattraper l'histoire, seulement pour le moment ils ne peuvent que nous distribuer des satisfécits de bonne conduite démocratique, qui jusque là n'ont pas et ne peuvent pas remplir la panse du Tunisien même moyen.
Mais il faut également et surtout que le tunisien travaille plus et produit plus comme... le Chinois!
Cependant au delà de tout cela, c'est également la voie qui permettra à la Tunisie démocratique de s'inscrire de manière utile et irréversible dans la mondialisation.... alors que le centre de gravité du monde se situe aujourd'hui inéluctablement en Asie...!
Dr Basly Mohamed Sahbi
President du Conseil de coopération Tuniso - Chinois


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