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Démissionnaire: Yassine Brahim, un ministre qui aura étonné ... jusqu'au bout!
Publié dans Leaders le 19 - 06 - 2011

Depuis des semaines, des rumeurs incessantes sur le départ de Yassine Brahim, ministre du Transport et de l'Equipement, alimentaient les discussions des Tunisiens. Entre ses partisans qui louent son dynamisme et ses détracteurs qui lui reprochent ses relations avec le parti politique Afek Tounes, le plus jeune des ministres du gouvernement de transition ne laisse pas indifférent.

C'est dans le gouvernement remanié de Ghannouchi II que Yassine Brahim prend ses fonctions le 28 janvier 2011 avec un premier dossier de crise à gérer, celui des otages du navire Hannibal II. Arrivé avec la volonté de mettre ses compétences de business man accompli au service de son pays, il se heurte rapidement à la colère trop longtemps réprimée des employés et des citoyens qui campent devant ses bureaux réclamant tout, tout de suite.
Après deux premiers mois intenses ponctués par les mouvements sociaux, il parvient à établir une feuille de route qu'il commence à réaliser point par point. Il remanie au passage plusieurs responsables après que des audits effectués dans leurs structures auront prouvé la mauvaise gestion. Ces décisions lui valent une bonne dose d'impopularité. Dans la fougue du changement, il lui arrivera aussi d'écarter des personnes tout à fait honnêtes, dont le seul tort aura été d'avoir été strictes, des erreurs qu'il reconnaîtra et s'empressera de rétablir.

Il communique beaucoup, visite la plupart des départements et des entreprises qui sont sous sa tutelle, met la pression pour faire accélérer les changements et se déplace dans toutes les régions de Tunisie pour écouter les gouverneurs, les responsables locaux de l'équipement et de l'habitat, visiter les chantiers et même … se baigner à Taparura pour rassurer les citoyens sur la qualité de son eau. Un activisme qui en étonne plus d'un et en agace d'autres qui l'accusent de faire sa campagne électorale aux frais de l'Etat alors que son appartenance à Afek Tounes se précise depuis qu'on l'a aperçu aux premiers rangs du grand meeting du parti le 23 avril 2011 à Tunis.

C'est lorsque le report des élections de la constituante a été décidé le 8 juin dernier que Yassine Brahim a commencé à penser sérieusement à la démission de son poste de ministre. En effet, la feuille de route qu'il avait tracée au ministère se terminait en juillet, les élections initiales de la constituante étant prévues le 24 juillet. Rester jusqu'à octobre ne laissait pas le temps d'en établir une nouvelle surtout avec la venue de la séance unique et du mois de ramadan et le jeune ministre ne se voyait pas gérer l'avancement courant des projets pendant plus de trois mois avec une autre incertitude, celle que le gouvernement actuel soit maintenu durant la constituante, surtout que plusieurs voix s'élèvent actuellement pour réclamer la limitation de son travail de six à neuf mois seulement.

De l'autre côté, la scène politique tunisienne, avec une multitude de partis qui s'affrontent sur le terrain et sur les idées est passionnante. Tout est à construire mais Yassine Brahim ne peut que suivre à distance du fait de ses engagements en tant que ministre du gouvernement de transition. Son parti, Afek Tounes, bien que nouvellement créé, gagne rapidement en notoriété et ouvre des sections à Gabès, Manouba, Zarzis, Sousse, Gafsa, Paris, etc. Ses porte-paroles s'affrontent sur les plateaux de télévision avec les leaders des autres partis politiques.

C'est maintenant que se distribuent les cartes du jeu politique tunisien et que se clarifient les couleurs électorales. C'est maintenant que les partis se positionnent, se structurent, fusionnent et mettent en place leurs programmes et c'est ce champ de bataille incertain et sans pitié que choisit de rejoindre Yassine Brahim laissant orphelin son ministère pour qui il estime que le plus dur aura été fait.

« Je suis entré dans le gouvernement pour servir mon pays, maintenant j'estime que je peux mieux le servir en dehors », explique-t-il. Dorénavant, c'est sur le terrain et dans les régions, à l'écoute des citoyens qu'on le retrouvera. Celui que certains surnomment déjà la blanc Obama laissera tomber la cravate et retroussera ses manches pour passer du temps avec les gens … et pas seulement le temps d'un café à Sidi Hassine.


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