Tout le monde s ́impatiente de voir la première sortie du club Di-mouzika à l'espace Dar Nabeul . A 22h00, le chef d'orchestre Amine Dimassi fait son apparition sur la scène, la salle se lève comme un seul homme. Le maestro et ses musiciens sont accueillis par de longues acclamations. " L'histoire commence..." ! C'est le titre choisi par Amine Dimassi pour son spectacle musical. « Un titre, a priori, très peu explicite, mais implicitement, ça veut tout dire! Ce n'est évidemment, pas le commencement de l'Histoire. C'est plutôt, le commencement d'une histoire! Une histoire pas comme les autres, une histoire tout en musique » avoue Rached Khayati, un mélomane passionné de musique. Accompagné des musiciens Wissem Bachrouch, Sarra Sahnoun, Amal Hassad, Selma Ayachi (violon) Rached Belkhir (Qanoun) Haythem Ayachi (Oud) Khayreddine Darmoul et Yousri Chouk (clavier) Slim Mehrez et Habib Machat (percussions) , la troupe interprète au début "« L'histoire commence » et enchaîne avec « Aoudani al Wid » avant d'exprimer sa vive joie et sa grande reconnaissance à tous ceux qui se sont déplacés pour assister à son concert. La chorale composée de Raoua Khalfallah, Amani Abid, Asma Dimassi, Yasmine Fahem, Talel Nachi, Mohamed Gharbi, Wiem Soukah, Hazar Jazi, Amel Daoud et Nadra Daknou faisait voyager les jeunes et les familles, fortement présents dans la salle dans les profondeurs de l'art authentique, et ce jusqu'à une heure tardive de la nuit. Visiblement très en forme et surtout décontracté à souhait, Amine dirigeait ses troupes avec une maestria déconcertante. Au programme, une panoplie de chansons tunisiennes et orientales allant de Saliha à Sayd Derouiche en passant par Naâma, Oulaya ou autre Hédi Jouini.Le public subjugué chavire, lève les bras et reprend en chœur les refrains des célèbres tubes que les chanteuses Sana Bouchtiba, Merièm Henahom, Mona Ferjani, Abir Triki,, Mériem Lahbib et Mounir Kalboussi ont revisités avec passion et sophistication. Des chansons où se mêlent tarab, malouf enveloppés dans un écrin jazzy, un vrai bonheur pour les oreilles. Ces belles voix ont conquis le public avec leur voix profonde et limpide, leur musicalité envoûtante et leur charisme aidant, montrant toute l'étendue de leur talent en livrant de belles chansons du patrimoine andalou pour lequel elles vouent une vive inclination. Ces jeunes artistes qui ne cessent de surprendre, ont rendu hommage aux morceaux d'antan en les interprétant avec toute la dignité requise sans manquer de leur donner un coup de jeune. L'assistance était enivrée en écoutant les tubes « Mahla Layali Ichbilia » « Ellil Ya Leila » « Halima » et « El Achagua » Mona Ferjani, souriante, n ́a pas dissimulé son bonheur de se retrouver en face d ́un public aussi attentionné. Cette plasticienne s'est imprégnée, du patrimoine musical local et des grands standards de la chanson arabe . Ses chansons répercutées par sa voix magique sont une invite à la nostalgie. Sana Bouchtiba, Merièm Henahom et Abir Triki invitaient le public à la fête et insufflaient à la scène une énergie débordante. Ces artistes virtuoses au cœur très sensible, une sensibilité visible à travers leur voix et leur interprétation ont ébloui leurs fans.. C'est magique dans cet univers musical si magnifique. Un spectacle haut en couleur. Les sons du violon, du oud, du Tar du clavier et du Darbouka traversent à chaque instant cet espace intime. Le public s'est amusé. Le maestro Amine Dimassi a tenu à le remercier car ces jeunes talents ont beaucoup de choses à montrer aux Tunisiens