«Dire des idioties de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen, de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante » Boris Vian (écrivain français) Au palais de justice : La justice au service de la police ? Ce slogan qui a été à l'origine lancé par le philosophe français Michel Foucault, était pour dire que les juges devaient se détacher des procès verbaux de police, dressés à l'enquête préliminaire, dans l'intérêt du justiciable, car c'est devant le juge que le prévenu peut se retrouver en confiance et en plus grande sérénité, étant donné le risque d'abus dont il pourrait faire l'objet en dehors de l'enceinte du tribunal, telles que des tortures pour lui coller des faits qu'il n'a pas commis. Cela était très fréquent dans certaines affaires, durant l'ancien régime. Après la Révolution les tortures ont vraisemblablement continué et selon certaines associations de défense des droits de l'homme. Plusieurs accusés ont été torturés dans les locaux de police, durant l'enquête préliminaire. Même après la nouvelle loi, en vertu de laquelle, la présence d'un avocat est obligatoire dès le début de la garde à vue ? A voir ce qui s'est passé dernièrement avec les deux policiers qui ont torturé un justiciable, en lui laissant de graves séquelles, on est tenté de répondre par l'affirmative. Sauf que les syndicats de la police se sont immiscés pour dénoncer l'arrestation de leurs deux collègues impliqués dans cette affaire. Après une intervention musclée par des policiers, membres des syndicats sécuritaires, en cernant le tribunal de Ben Arous, kalachnikov à la main, les réactions divergent. Alors que les juges ont déploré cette attitude qui constitue une violation du tribunal et une atteinte à la dignité de la justice, l'affaire a pris une tournure incommodante à l'égard de l'avocat qui a porté plainte pour torture. Ce dernier a en effet été traduit devant le conseil de discipline par l'ordre des avocats et le bâtonnier l'ordre a été félicité par le syndicat de police républicaine , selon une publication sur sa page FB, où par la même occasion il traite de menteur l'avocat du plaignant ; lequel en attendant présente de graves séquelles physiques. Les policiers accusés dans cette affaire ont été quant à eux relâchés. L'affaire est encore pendante, et dans la publication concernée on crie victoire et on remercie « le bâtonnier et l'ensemble du conseil de l'ordre qui œuvrent pour que justice soit faite ». Au-delà de cette affaire, ce qui a été fait par les syndicats des policiers, a été dénoncé par la plupart des observateurs et des associations de défense des droits de l'Homme. En fait, la justice et la police doivent collaborer, dans l'intérêt de la justice et des justiciables, et pour cela ils doivent œuvrer de concert sur un pied d'égalité afin de réaliser cet objectif noble et transcendant. Au tribunal de Tunis : Le blogueur Sahbi Amri écope d'un anet demi de prison C'est vendredi dans l'après-midi que la chambre correctionnelle, près le tribunal de première instance de Tunis a rendu son verdict à l'encontre du blogueur Sahbi Amri accusé de diffamation, suite à une plainte déposée à son encontre par l'ancien chef du district de police de Ben Arous. L'annonce de la nouvelle a été faite par son fils Yacine, via sa page Facebook. Les avocats de la défense ont l'intention d'interjeter appel au dit jugement. L'AMT rencontre le ministre : le statut du magistrat au cœur du débat Suite aux évènements dont a été le théâtre le tribunal de Ben Arous, les menbres de l'Association des magistrats tunisiens (AMT) ont rencontré jeudi dernier le ministre de la Justice pour lui faire part de la nécessité de procéder à une enquête en vue de connaître les responsables instigateurs des troubles, afin qu'ils soient sanctionnés. Abstraction faite de la véracité des accusations de tortures dont ont fait l'objet deux policiers, ces derniers devaient être entendus conformément à la procédure et dans l'intérêt de la justice. L'attitude des policiers qui ont semé des troubles au tribunal de Ben Arous, avaient nui à l'indépendance des magistrats et à la bonne marche de la justice, Par ailleurs les membres de l'AMT ont discuté avec le ministre les problèmes inhérents au statut du juge, quant aux modalités tendant à assurer sa sécurité et sa protection dans l'exercice de sa profession, ainsi que dans ses activités personnelles, telles que le fait de le faire bénéficier d'un passeport sopécial à l'instar de ses collègues dans d'autres pays d'Europe. Ces nobles figures qui s'en vont Nous déplorons la mort du jeune avocat, victime d'un accident de la route Me Nasreddine Jallali Décédé dans la soirée du mercredi 7 Mars 2018 , il a été fauché par une voiture au niveau de l'Avenue Mohamed 5 à Tunis. Le chauffard qui a pris la fuite a été finalement arrêté vendredi dernier. Il était vraisemblablement en état d'ébriété lorsqu'il était au volant, au moment du drame. Le jeune avocat défunt, est né le 20 juillet 1981. Titulaire de la licence en 2004 et du master en 2008, Il a intégré la profession le 29 mars 2010. Il était connu pour son dynamisme et son affabilité et son caractère agréable outre son dynamisme et ses grandes qualités. Il a été inhumé le jeudi dernier 8 mars. Paix à son âme Nous avons appris le décès : -De la mère de Me Amel Essid, Me Zina Essid et Abdelaziz Essid La défunte a été inhumée le jeudi dernier 8 mars, au cimetière de l'Aouina -De la mère de Me Lotfi Rahmouni, avocat à Kasserine La défunte a été inhumée vendredi dernier 9 mars au cimetière de Foussana -De la mère de Me Chaker Sebri, avocat à Tunise La défunte a été inhumée vendredi dernier 9 mars au cimetière Koraich à Kairouan Puisse Dieu Le Tout Puissant, leur accorder Son Infinie Miséricorde et l'accueillir en Son Eternel Paradis.