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« Passion de l'art et de la patrie »
Publié dans Le Temps le 07 - 11 - 2018

La Maison de la Culture Ibn Rachiq abrite actuellement une exposition collective de la Fédération Tunisienne des Artistes Plasticiens . Les exposants ne sont pas nombreux certes, mais les œuvres de chacun dénotent une certaine originalité de chacun des artistes présents et constituent une fenêtre sur quelques courants artistiques qui ont marqué les dernières décennies.
Onze artistes-peintres et dix-neuf œuvres d'art ont suffi pour drainer un public assez nombreux. Ils sont Khélil Gouia, Brahim Azzabi, Mohamed Ben Hédi Chérif, Abdessattar Abrougui, Lamine Sassi, Ali Fakhet, Néjib Boussabah, Abdelmajid Ben Massaoud, Abderrazak Sahli, Lotfi Ben Sassi et Wissal Ben Slimane. L'exposition s'intitule « Passion de l'art et de la patrie » et se poursuivra jusqu'au 15 novembre.
L'exposition est dédiée au plasticien Abderrazak Sahli (1940-2012). Brahim Azzabi, commissaire de l'exposition nous a déclaré à propos de cet artiste : « Il fut l'un des principaux novateurs de la création picturale. Aussitôt ses études terminées à l'Ecole des Beaux-arts, il fit sa première exposition à la Galerie de l'information à Tunis en 1973 et ce fut le premier pas de la contemporanéité du paysage plastique. Il fut le premier à employer les déchets de la société de consommation dans ses œuvres chargées de messages contestataires où l'idée primait sur l'esthétique. Il poursuivit sa carrière à Paris, en créant une œuvre riche et variée avec des visions multiples. » L'unique toile de Abderrazak Sahli exposée, intitulée « Port de Mahdia », fut peinte en 1988.
Parmi les exposants, on note la présence de l'artiste Wissal Ben Slimane qui fait partie de la nouvelle génération des artistes tunisiens. Elle participe avec un tableau intitulé « Discussion », une très belle toile bien construite et fraichement colorée. Cette artiste poursuit son aventure plastique à pas comptés.
La révélation de cette exposition est l'autodidacte Néjib Boussabah qui, grâce à un langage personnel, ses toutes premières œuvres révèlent une certaine maitrise de la peinture gestuelle en créant un monde onirique remarquable.
Ali Fakhet, auteur de la toile « Course 8 », passe pour un grand peintre de la chevauchée et du monde de l'équitation. Sa toile fait voir ces chevaux au galop dans une scène pleine de couleurs et surtout de mouvement.
Abdelmajid Ben Massaoud présente une œuvre de grand format intitulée « Rencontre », réalisée depuis des années, mais restaurée récemment, gardant ainsi son actualité et son éclat. L'artiste passe pour une référence dans la mesure où il a su créer sa propre vision du monde en mêlant modernité et classique, abstraction et figuration en gardant toutefois la rigueur de la composition et de la gamme chromatique, comme on remarque dans sa toile exposée.
Mohamed Ben Hédi Chérif, cet artiste prolifique est toujours présent dans les manifestations picturales avec ses formidables toiles, assimilables à l'art contemporain, sachant qu'elles comportent des éléments insolites, récupérés dans la nature que le peintre rajoute à son œuvre porteuse d'une histoire ou d'une anecdote ou encore le fruit d'un poème écrit par l'artiste lui-même, empreinte aussi d'une signification particulière et d'un message déterminé. Autodidacte, l'artiste ne s'est révélé au public que dans les dernières années, préférant travailler depuis sa jeunesse dans la discrétion total ; il est passé vite de l'art naïf, pour atteindre l'art contemporain. Ses œuvres sont bien appréciées du public et des connaisseurs des arts plastiques. Ici, il est présent avec deux ouvrages : « Klem Ellil » et « Souvenirs », deux travaux qui laissent libre cours à différentes interprétations.
Khélil Gouia, quant à lui, il participe avec un diptyque intitulé « Parfum de la terre » datant de l'an 2002 et qui reste encore d'actualité. L'artiste, puisant dans plusieurs matériaux, a créé dans son ouvrage un monde plein de vie et de mystères, oscillant entre paysage marin et paysage désertique, deux espaces qui évoquent le malaise existentiel de l'homme face à l'univers.
Brahim Azzabi expose deux tableaux qui résument toute sa carrière picturale : les deux œuvres en grand-format sont une quête permanente des racines à travers des paysages typés où la gamme chromatique se marie avec d'autres techniques artistiques assez complexes. En effet, la majorité des travaux de Azzabi repose sur la mémoire mythique ; en effet les mythes occupent une place primordiale dans les œuvres de l'artiste, car, confie-t-il, ces mythes expriment des valeurs universelles.
Lamine Sassi expose son tableau intitulé « Zitouna suspendue dans le temps », une superbe toile où les couleurs sombres prédominent : l'olivier, symbole de longévité, est enraciné dans la terre, témoin de l'histoire et de l'humanité. En effet, l'olivier a plus d'une connotation : le rameau de l'olivier symbolise la paix, la couronne d'olivier était le symbole des Jeux olympiques d'Athènes, il a toujours été un signe de richesse et d'abondance chez les peuples. Le visiteur penserait à tout cela à la fois en regardant l'olivier de Lamine Sassi.
Abdessattar Abrougui participe avec deux tableaux intitulés respectivement « Dignité » qui fait allusion à la Révolution de 2011 et « Harmonie » qui évoque l'égalité entre l'homme et la femme. Ces travaux sont empreints de formes géométriques, privilégiant ainsi des lignes droites, parallèles et sécantes ou encore des surfaces de formes différentes. Ce qui rappelle sa prédilection pour la géométrie, étant professeur de mathématiques pendant plus de trente ans. Cependant, on peut dire qu'il un style et une démarche artistique propres à lui.
Lotfi Ben Salah, un autre artiste qui est présent avec deux tableaux aux techniques mixtes, dont « La femme et le monstre » et « Chant à deux » où des personnages stylisés, à peine visibles, montrent aussi bien le côté plastique que dramatique, du fait que l'auteur de ses deux toiles est aussi dramaturge qui essaie de rapprocher l'art plastique à l'art théâtral.


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