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Apologie du saphisme
Publié dans Le Temps le 18 - 01 - 2019

Prix de la meilleure musique aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018, «Rafiki» a été sélectionné pour représenter le Kenya au FESPACO 2019. Une occasion de revenir sur ce film polémique qui fait l'apologie du saphisme.
«Rafiki», ami(e)/compagnon/compagne en swahili, ami ou compagnon en arabe, est le titre du film kenyan ayant obtenu le prix de la meilleure musique aux dernières Journées Cinématographiques de Carthage. Ce film, sélectionnée en compétition officielle du FESPACO 2019, est, techniquement et esthétiquement, beau mais propose un sujet assez litigieux : le saphisme.
Inspiré de la nouvelle «Jambula Tree», de l'auteure ougandaise Monica Arac de Nyeko, «Rafiki» a été réalisé par la Kenyane Wanuri Kahiu, qui en est à son second long métrage. La réalisatrice, qui s'est défendu d'être une militante LGBT, a voulu juste filmer une histoire d'amour. Une histoire d'amour qui n'est pas banale.
En effet, «Rafiki» raconte l'histoire de Kena et Ziki qui tombent amoureuses l'une de l'autre, alors que tous les opposent : situation familiale, position sociale. Le père de l'une est le rival du père de l'autre pour les élections locales. Kena rêve de devenir infirmière. Ziki vit sa vie d'enfant de «riches». Mais voilà, un regard et c'est une romance qui commence. Un amour interdit qu'il faut cacher à la société et aux commérages. Mais les commères ont la dent dure et la vie longue. Et elles découvrent le secret des deux jeunes filles.
Un manque de profondeur
Wanuri Kahiu n'a pas osé aller au fond des choses. Déjà, elle a choisi de présenter Kena comme un garçon manqué qui n'a presque rien de féminin à part le prénom et le tissage de ses cheveux (qui soit dit en passant est utilisée par des hommes). Aucune courbe féminine (poitrine et fessier plats), démarche et dégaine masculines, faisant du skate-bord, traînant avec des garçons. D'ailleurs, elle s'habille comme eux, jusqu'à sa rencontre avec Ziki. Du coup, les spectateurs sont trompés sur le genre du personnage. Ils ne voient pas une fille mais un garçon. Et son histoire d'amour avec Ziki paraît, donc, presque naturelle. On l'impression que cela a été fait exprès pour banaliser cette relation qui, dans beaucoup de sociétés de par le monde, est contre-nature, pour qu'elle soit acceptée, par le public, comme une histoire normale.
Ziki, de par sa manière de s'habiller, de se conduire, et ses cheveux tressées avec des mèches aux couleurs rose, bleu, vert, jaune, semble tout droit sortir d'un manga japonais ; un manga dans lequel tout est permis.
D'autre part, Wanuri Kahiu n'a pas voulu insister sur la nuit au cours de laquelle les deux jeunes filles dorment ensemble : un baiser, des caresses et c'est tout. Elles restent allonger et se réveillent au matin comme elles s'étaient endormies. On ne peut parler vraiment de pudeur. On a l'impression juste que la réalisatrice a reculé au dernier moment. Si elle avait voulu rester dans les non-dits, elle n'aurait pas montré ce baiser entre les deux protagonistes. Toutes les séquences l'ayant précédé aurait provoqué à elles seules, dans l'esprit des spectateurs, ce contact physique sans que la cinéaste n'ai à le montrer. Mais puisqu'elle a montré ce baiser, elle aurait dû aller jusqu'au bout et montrer les deux corps nus enlacés.
Un diktat occidental
Il n'est pas étonnant que nombre de créations parle de l'homosexualité et d'autres tabous. Dans le cas de «Rafiki», il suffit de voir les aides reçues pour sa production : Union européenne, ACP Group of States, Institut français, The Netherland Film Fund, Arri international support programm, etc. Des entités occidentales qui veulent façonner l'Afrique à leur image et imposer leur diktat, oubliant les réalités de notre continent. L'homosexualité est à la mode, alors on va aider les créations des pays du Tiers-Monde qui parle de ce sujet. C'est comme un désir profond non pas de soutenir mais de pervertir. Et nombre de créateurs se jettent tête baissée dans ce «piège», pour plusieurs raisons. «Rafiki» parle aussi de politique, de religion, mais on l'impression que c'est juste pour faire croire que le film n'est pas axé uniquement sur le saphisme.
Il est à noter également que Wanuri Kahiu a fait ses études à l'université californienne UCLA (Etats-Unis)…


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