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Enigmes et subterfuges
Publié dans Le Temps le 03 - 10 - 2020

p class="p1" style="font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 14.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"LE TEMPS - Ahmed NEMLAGHI
La situation dans le pays est loin d'être au beau fixe, aussi bien sur le plan politique que sur le plan économique et sanitaire, surtout avec le retour en force de la Covid-19 pour laquelle, il semble que toutes les précautions n'ont pas été prises afin d'éviter sa recrudescence avec une telle ampleur. Toutefois ce qui est à plaindre, c'est la nonchalance des politiciens qui continuent à se chamailler à propos de questions qui n'intéressent en rien les citoyens et qui n'ont aucun rapport avec l'intérêt général du pays. C'est inouï ce que certains leaders de partis peuvent utiliser comme subterfuges pour faire croire qu'ils sont en train d'œuvrer pour le bien de tous, alors que c'est leurs intérêts qu'ils préservent à tout bout de champ.
Adversités des partis politiques
Les adversités politiques et les divergences entre des partis sont en train de porter atteinte de plus en plus aux acquis de la démocratie, pour laquelle plusieurs militants ont payé de leur sang et de leur vie. Certains leaders de partis actuels, agissant avec toute l'arrogance qui est la leur, veulent être au four et au moulin. Ils se battent pour les fauteuils du pouvoir et pour les affaires juteuses, en occultant les malversations et les diverses opérations de corruption. Certains parmi eux, qui ont des sièges au parlement sont impliqués dans des affaires pendantes devant la justice, mais ils se retranchent derrière l'immunité parlementaire. Ils font tout pour que cette immunité, ne soit pas levée. Pour cela ils interfèrent dans le pouvoir judiciaire afin d'impliquer certains magistrats dans des tiraillements politiques. Si bien qu'on se retrouve de nos jours face à une justice à double-vitesse, selon la nature de l'affaire et la couleur de ceux qui y sont impliqués.
Parmi ceux-ci, il y a actuellement des leaders de partis qui font la pluie et le beau temps dans les tractations politiques. Certains parmi eux ne le cachent pas et ne cessent de faire des déclarations pour dire que « le temps n'est plus à la parole mais à l'action ». De quelle action s'agit-il ? Celle consistant à bafouer la loi, au nom de la loi. Pourtant, Méchichi le nouveau chef du gouvernement, ayant constaté les divergences entre les partis politiques, avait opté pour les compétences. Ce qui fut fait d'ailleurs. Seulement, une fois investi de ses fonctions, il a commencé par recevoir le leader de Qalb Tounès seul, puis avec les leaders des autres partis dont notamment Ennahdha et Al Karama. Ce qui est gênant dans tout cela, c'est que certains leaders sont inculpés par la justice dans des affaires qui n'ont pas encore été tranchées. Bien plus, l'un d'entre eux a été incarcéré à un moment donné puis libéré lors de la présidentielle.
Jeux pervers des partis politiques
De son côté le président de la République, a dernièrement rappelé au ministre de la justice qu'il a reçu au palais de Carthage, son engagement inconditionnel en faveur de la primauté de la loi qui doit s'appliquer à tous de la même façon. Encore une fois, il s'est comporté en Chef de l'exécutif, dans un régime présidentiel, avec un premier ministre et non un chef du gouvernement. En effet, il a rappelé au ministre de la justice, les principes qu'il avait déjà énoncés une semaine avant au chef du gouvernement lors de sa rencontre avec lui et au cours de laquelle il l'avait sermonné.
Les propos tenus au ministre de la justice constituent en quelque sorte, une mise en garde, surtout à l'encontre de ceux qui se dérobent, de mille façons en se croyant au-dessus de la loi. Mais son attitude constitue également une ingérence, voire un empiètement dans le domaine du chef du Gouvernement. Suite à quoi ce dernier, quelque peu froissé par cette attitude du président de la République, a, lors de sa réunion avec son équipe ministérielle, donné ses instructions afin d'être préalablement informé de toute convocation de l'un de ses ministres par le président de la République. S'agit-il pour chaque ministre de requérir systématiquement son approbation ou plutôt sa permission ?
Quoi qu'il en soit, les relations entre les deux têtes de l'exécutif, ne sont pas claires, car ils subissent les fluctuations des partis politiques et leurs jeux pervers.
Au nom de la Constitution....
Kaïs Saïed a fait de la primauté de la loi son cheval de bataille, car il est convaincu qu'elle est violée à tout bout de champ. Sa conviction remonte à la période électorale, au cours de laquelle il avait tant dénoncé les injustices et les inégalités, à cause du non-respect de la loi et de la Constitution. C'est au nom de la Constitution et de son application d'une manière stricte qu'il a gagné la confiance de ceux qui l'ont élu.
Aujourd'hui, il continue avec la volonté d'appliquer la Constitution, en la contournant pour faire cavalier seul. Méchichi de son côté, agit également conformément à la Constitution avec des prérogatives plus étendues que celles conférées au président de la République. Toutefois, il semble, lui aussi, cacher son jeu, en composant avec des leaders de parti qui sont mafieux et qui ne cherchent qu'à préserver leurs intérêts.
Que mijotent-ils ?
A l'aéroport Tunis-Carthage, en allant accueillir Kais Said qui rentrait de Carthage, il s'est comporté encore une fois comme un élève devant son maitre. Rien qu'à bien regarder la photo lors de la cérémonie d'accueil, pour s'en rendre compte : Kaïs Saïed avec un regard inquisiteur, bien que le visage caché par le masque, alors que Méchichi, avait la tête légèrement baissée le regard embarrassé et les bras baissés et croisés.
Dans ce panorama politique, il n'y rien de rassurant, pour le citoyen qui s'inquiète de plus en plus, surtout que chacune des parties prenantes dans les institutions de l'Etat parle au nom de la loi mais aucun d'entre eux ne l'applique à bon escient, et on ne sait pas ce qu'ils mijotent. Tout ce qu'on sait c'est qu'il faut dépasser les broutilles et les tergiversations inutiles afin que chacun puisse accomplir son devoir, et ne pas porter préjudice aux acquis de la démocratie. Agir au nom de la loi ne consiste pas à diviser pour mieux régner.
Tout le problème est là, car le pouvoir judicaire en a pris un coup avec l'ingérence des autres organes dans son domaine. Il est temps que les trois pouvoirs prennent conscience de la situation afin de se solidariser contre les mafieux et les corrompus qui ne font que profiter de cette situation où la loi est bafouée à cause des tiraillements politiques qui infectent le pays. Ce qui peut mener vers une catastrophe politique ou vers une nouvelle dictature au nom de la loi.
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