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Treize civils tués en Azerbaïdjan, le président crie vengeance
Publié dans Le Temps le 19 - 10 - 2020

L'Azerbaïdjan a juré hier de «venger» la mort de treize civils dans le bombardement nocturne de Gandja, deuxième ville du pays, nouvelle escalade du conflit du Nagorny Karabakh entre Azerbaïdjanais et séparatistes arméniens.
Quelques heures avant les frappes sur Gandja, des tirs avaient visé la capitale des indépendantistes, Stepanakert, et la ville de Choucha, dont la majorité des habitants ont fui depuis le début des hostilités le 27 septembre.
Ces bombardements, ainsi que les combats sur la ligne de front, témoignent de l'impuissance depuis trois semaines de la communauté internationale. Depuis une semaine, un accord de trêve humanitaire négocié sous l'égide de Moscou n'a jamais été appliqué. Le chef du Pentagone Mark Esper et la ministre française des Armées Florence Parly ont insisté sur la nécessité d'arrêter les hostilités.
Le Nagorny Karabakh, majoritairement peuplé d'Arméniens chrétiens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan, chiite turcophone, peu avant la dislocation de l'URSS en 1991, entraînant une guerre ayant fait 30.000 morts dans les années 1990. Un cessez-le-feu, émaillé de heurts, était en vigueur depuis 1994.
A Gandja, de nombreuses maisons ont été détruites par un pilonnage vers 03H00 locales (23H00 GMT vendredi) qui a tué, selon le procureur général, 13 civils, dont des enfants, et fait plus de 45 blessés.
«Nous allons nous venger sur le champ de bataille», a proclamé le président azerbaïdjanais Ilham Aliev dans un discours où il qualifié son ennemi séparatiste et son parrain, l'Arménie, tour à tour de «chien», fascistes» et de «bêtes sauvage».
Dans la ville, des résidents en larmes fuyaient dans la nuit, certains en pyjamas et pantoufles, ont constaté les journalistes.
«Toutes les maisons autour ont été détruites. Beaucoup de personnes sont sous les décombres», se lamente Roubaba Jafarova, 65 ans, devant les reste de sa maison.
Des dizaines de secouristes ont cherché des survivants à mains nues. Après quelques heures, une équipe a rassemblé des restes humains déchiquetés dans des housses mortuaires noires. «On ne peut pas identifier les corps, on ne sais pas si on arrivera à les identifier à la morgue. Ils sont tous en morceaux», dit, épouvanté, Mayil Chakhnazarov, 36 ans.
Ville d'environ 300.000 habitants, Gandja a été frappée à plusieurs reprises depuis le début du conflit, notamment dimanche lorsqu'un missile a fait dix morts.
Les séparatistes arméniens ont relevé hier que la ville abrite «des cibles légitimes»: base aérienne, état-major d'une brigade motorisé, forces spéciales, centre des opérations de la défense azerbaïdjanaise, dépôts de carburant de l'armée, et usines de munitions.
Ils ont accusé aussi l'Azerbaïdjan d'avoir attaqué durant la nuit les infrastructures civiles du Karabakh, nécessitant une riposte.
Stepanakert a été secoué par des explosions vers 22H00, 4H30 et 5H30, selon les journalistes. Une frappe a détruit notamment une partie du toit d'un centre commercial et, plus loin, les vitres de commerces et d'un immeuble d'habitation ont volé en éclats.
«Ce qui s'est passé là est insensé. Comment la communauté internationale peut être si indifférente!», s'emporte Gaïane Gharibian, une Arménienne de 45 ans, qui dormait au sous-sol et dont le mari est au front.
Sur le front, les combats ont continué aussi. Le président Aliev a annoncé hier matin la prise de nouveaux territoires, notamment Fizouli «ville occupée depuis trente ans par des bêtes sauvages».
Cette zone forme l'un des sept districts azerbaïdjanais dont les séparatistes ont pris le contrôle dans les années 1990 pour constituer un glacis de protection autour du territoire à proprement parler du Nagorny Karabakh.
L'Azerbaïdjan a fait des gains territoriaux ces trois dernières semaines sans pour autant avoir remporté de bataille décisive. Bakou n'a pas jusqu'ici révélé le coût du conflit, ne publiant aucun bilan militaire, matériel ou humain.
Les séparatistes affirment avoir tué des milliers d'hommes, reconnaissent avoir dû reculer mais affirmer «contrôler la situation». Officiellement, ils ont perdu environ 700 hommes, et la moitié des 140.000 habitants ont été déplacés.
Outre une potentielle crise humanitaire, la communauté international craint une internationalisation du conflit, la Turquie soutenant l'Azerbaïdjan. L'Arménie, qui soutient financièrement et militairement les séparatistes, est elle dans une alliance militaire avec la Russie.


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