Des veillées jusqu'au petit matin, des soirées dans les boîtes de nuit et les festivals ou au bord de la mer, il s'agit du programme estival d'un bon nombre de jeunes. Après un long parcours d'études et un rythme soutenu, ces derniers profitent des vacances pour se défouler. Mais malheureusement, les sorties en groupe risquent fort de tourner en drame à cause de certains comportements. Comportement le moins que l'on puisse dire, risqué car ces jeunes consomment de l'alcool sans retenue ainsi que différentes sortes de drogues...Au gré du hasard, " les couples " improvisés s'adonnent à des rapports non protégés... Les zones touristiques et côtières enregistrent depuis quelques jours une grande affluence. Jeunes et adultes fréquentent ces endroits pour se distraire et profiter du beau temps après des mois de labeur et d'études. En fait, leurs maîtres mots, plaisir, divertissement, et passe-temps. Mais à quel prix ? Si quelques-uns gardent la tête sur les épaules, d'autres se défoulent sans contrôle ni limite. Ils abusent même. Consommation d'alcool, de stupéfiants, rapports sexuels non protégés...Leur comportement au volant est également irresponsable. Ils n'hésitent pas à conduire à une vitesse très accélérée atteignant parfois les 160 km à l'heure. Les dragues sur l'autoroute se terminent en queue de poisson.
" Le capitaine " Ces scènes sont très fréquentes et se répètent chaque été. Nous enregistrons d'ailleurs le plus grand nombre d'accidents durant cette période. Le nombre de victimes et de blessés augmente malgré les campagnes de sensibilisation qui ne trouvent aucun écho auprès de cette population. Par exemple, l'ATPR, organise chaque été des actions ciblées pour attirer l'attention des jeunes quant aux risques de conduire en état d'ébriété. " Le capitaine de la soirée ", est parmi les initiatives prises dans ce sens. Des bénévoles essayent de convaincre depuis des années les jeunes qui fréquentent quelques boîtes de nuit à ne pas conduire après une soirée bien arrosée. C'est " le capitaine " qui s'engage à ne pas consommer l'alcool comme il est supposé conduire le véhicule. Plusieurs jeunes appliquent cette réglementation d'autres refusent et prennent le risque de conduire. Ils négligent malheureusement les conséquences dramatiques de telles pratiques. Par ailleurs, le contrôle de la police reste limité. Ces derniers procèdent le plus souvent à la vérification des papiers sans toujours prendre la précaution d'examiner l'aptitude des conducteurs à prendre le volant. Il faut dire que c'est à cause du manque de moyens qu'ils ne réalisent pas cette tâche. Les quelques opérations restent isolées et sans résultats fructueux. C'est ce qui explique d'ailleurs que ce fléau connaît une forte recrudescence dans notre société. Les acteurs de la société civile appellent à plus de rigueur. Ils réitèrent à chaque occasion qu'il faut investir lourd pour généraliser les alcootests, plus particulièrement lors de la saison d'été. Toujours dans le même cadre, d'autres associations attirent l'attention de cette frange de la société quant aux risques d'avoir des rapports sexuels non protégés. Ils ciblent les zones balnéaires, les boîtes de nuit, et même les festivals. Nul ne peut nier que des rapports peuvent avoir lieu entre des couples qui ne se connaissent pas. Ils négligent en fait un facteur très important, les maladies ou les infections sexuellement transmissibles, comme le VIH, la syphilis..Il importe par conséquent d'être avertis et surtout d'être conscients quant aux potentiels dangers. La vigilance des parents est primordiale d'autant plus qu'il est question d'adolescents ou de jeunes non expérimentés. La vigilance doit être de mise. Sana FARHAT ------------------------------- L'éventail des nouvelles drogues Une consultation a été organisée en 2005 pour identifier les nouveaux comportements à risque des adolescents. Des nouvelles pratiques ont été repérées auprès de cette tranche d'âge, dont le sniffage de la colle, la consommation des différentes drogues et les relations sexuelles anarchiques. En 1990, le ministère de la Santé publique réalisa une enquête dans ce sens. Elle a dévoilé que plus de trois-quarts des ados considèrent que des jeunes de leur âge ont eu des relations sexuelles avec différents partenaires et sans l'utilisation des moyens de protection tels que les préservatifs ou les moyens de contraception.