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La ruée vers Hammamet
Jetset, clubbing, pizzas, frime
Publié dans Le Temps le 30 - 07 - 2009

Hammamet vit une animation particulière durant la saison estivale. Un monde fou gagne chaque jour cette station balnéaire de la Tunisie pour se ressourcer, se décrasser et s'oxygéner les poumons. Un déferlement difficilement à gérer le jour et le soir. C'est que les estivants ne reculent pas pour déjeuner, dîner ou aller se déhancher dans une discothèque.
Pourtant, ce n'est pas donné à n'importe qui vu la cherté de la vie dans ce coin touristique du pays où les prix grimpent avec la chaleur estivale. Mais se demande-t-on le Tunisien a-t-il les moyens de casquer chaque soir des sommes faramineuses d'argent pour veiller dans cet espace chic du pays ? Son pouvoir d'achat lui permet-il de fréquenter ces espaces branchés du pays ?
La ruée vers Hammamet prend de plus en plus de l'ampleur en cette période estivale. Jeunes et adultes assoiffés d'amusement et de divertissement sont attirés par la cité des jasmins. Hammamet, cité calme l'hiver, presque endormie entre ses deux avenues mythiques se réveille l'été. En un week end, la cité connaît un afflux massif des estivants. Sa population double, parfois même elle triple. " On vient à Hammamet pour son ambiance et ses belles plages nous affirme Jilani, un estivant de Tunis qui loue chaque été une maison pour passer deux mois de vacances, histoire dit-il de se désestresser loin du vacarme et du bruit de la capitale. " Cité des restaurants chics et des boîtes branchées, elle est aussi réputée aussi par ses plages sablonneuses si propres aux vacances qui attirent des milliers d'estivants. Une virée du côté de Yasmine Hammamet nous fait découvrir que les gens ne reculent pas pour payer des séjours dans des hôtels huppés. Sandra mère de trois enfants, " c'est mon coin préféré. C'est vrai qu'on paye cher ici notre séjour. Mais les vacances, c'est sacré. C'est pourquoi, je suis tentée chaque été même si cela me coûte 2 à 3 mille dinars la semaine. Il est vrai que je me prive durant l'hiver et tout mon économie, je la dépense durant mes dix jours à Hammamet ". Cet exemple en dit long sur les dépenses des Tunisiens durant l'été malgré la crise et la baisse du pouvoir d'achat. Mais si on sillonne Hammamet, on constate que tous les cafés, restaurants et les boîtes sont noirs de monde. Du côté de Bouddah Beach ou Dana Beach, il est difficile de trouver durant la journée un coin vide. C'est plein surtout le week end. On doit mettre beaucoup de temps pour avoir sa place dans ces deux espaces les plus branchés d'Hammamet. " C'est vrai ", nous dit Héla, " c'est select ".

Et le confort
Le Tunisien aime le confort même au prix fort. Une pizza à 16 ou à 20 dinars, c'est logique étant le cadre agréable et l'accueil personnalisé sinon il y a d'autres coins qui vous servent ces pâtes à cinq dinars ! " Nabil ajoute " C'est toute la jetset du pays qui fréquente ces espaces. Il y a d'autres coins moins chers. Si tu n'as pas de fric, tu ne peux pas rester dans ce circuit. C'est une question de pouvoir d'achat. C'est pourquoi ces beach clubs connaissent de fiévreuses poussées de prix qui font que les boissons où ces repas se font inabordables tellement les prix grimpent. Mais assurez-vous il n' y a pas beaucoup qui se privent car la tentation est grande même si on est un petit fonctionnaire ". Il est vrai que le tunisien est un grand dépensier. Venir à Hammamet, ça n'a pas de prix. " L'essentiel qu'on ne se prive pas et les gens m'as-tu vu sont nombreux et font tous pour côtoyer cette catégorie à forte valeur ajoutée.

Le monde de la nuit
Le monde de la nuit fascine les clubbers et souvent on va à Hammamet pour danser et écouter de la bonne musique surtout que les boîtes les plus branchées ne manquent pas. .La tentation est grande. " La nuit nous appartient surtout le samedi affirme Hédi, c'est le moment fort de la semaine. Tout d'abord, on dîne ensemble avant de se laisser emporter par la musique house des nightclubs. C'est vrai qu'on dépense de l'argent fou. On réserve une table. Ça nous coûte 700 à mille dinars. Ce n'est pas donné. Mais nous avons des parents qui nous gâtent l'été". Samir, un jeune étudiant, estime que sa bourse ne lui permet pas de veiller chaque soir. " C'est cher ", dit-il. A part la rentrée, je dois dépenser au moins cent dinars pour passer la soirée. Mon budget ne me permet pas ". Sarra au contraire est tentée par les restos et les boîtes de Hammamet. " C'est pas donné. Mais il m'arrive de laisser deux cents dinars dans la caisse du resto et cela me prive de retourner durant le reste du mois ".

Effet de la crise ?
Il est vrai que malgré la crise, les jeunes ont du mal à se contraindre, à maîtriser leurs désirs, et plus encore dans ce nouveau champ d'exploration que sont les sorties de la nuit et les dépenses à outrance. Il est vrai que pour trouver une place, un petit coin où se mettre, se glisser, même debout, certains sont prêts à tout. Ils réservent des semaines à l'avance. La boite de nuit est aujourd'hui un des endroits branchés où il fait bon voir et surtout être vu. Rassurez-vous, malgré une foule qui se bouscule, il y a toujours moyen de repérer les visages et de se faire remarquer.

La frime : une réalité !
La frime n'est guère une légende. C'est bien une réalité dans certains endroits chics de Hammamet. C'est une apparence trompeuse destinée à faire illusion ou à impressionner les autres, pour étonner, pour se rendre intéressant, en apparence seulement. Pour d'autres, il s'agit d'un étalage de richesses. " Certains fêtards ont toujours eu un net penchant pour le luxe. Cependant, toute chose poussée à l'extrême finit par tourner au ridicule et en croyant se distinguer des autres, certains ont fini par être montrés du doigt et désignés comme exemple de futilité et de snobisme ", nous explique Mohamed Ali, un habitué du coin. Les frimeurs sont des passionnés du paraître et le plus important à leurs yeux est d'être vus. Ils veulent faire partie de la jet-set. Ils ne ratent aucun nouveau restaurant, aucune nouvelle boîte. La frime trouve un terrain très fertile dans plusieurs places renommées de Hammamet. Elle varie suivant le milieu; elle est très relative. Chacun dans son petit coin, ou dans son entourage frime à sa manière avec son cigarre, son 4x4, son portable dernier cri. " Avec ton argent nous, dit Am Salah, tu peux devenir frimeur et tu peux passer d'une classe à l'autre. C'est un message que les gens lancent aux autres, pour prouver une certaine ascension sociale. Mais ces frimeurs finissent par s'endetter et à disparaître de la circulation car tous ces vacanciers n'ont ni l'argent ni le moral pour continuer à consommer comme avant. A tel point que les restaurateurs et les propriétaires des boîtes et des centres de loisirs à Hammamet s'inquiètent de la baisse de leur chiffre d'affaires. Face à la baisse du pouvoir d'achat, certains vacanciers, sont obligés de changer leurs habitudes de consommation. Certains renoncent même à veiller chaque soir et diminuent leurs dépenses . " Une constatation a été faite durant ce mois de juillet; les Tunisiens ne se précipitent pas comme d'habitude à la porte des resto et des boîtes En effet, le budget et le comportement des vacanciers ont a changé. Avec la crise économique, c'est le retour aux modes d'antan. On préfère dîner chez soi ou chez l'ami. Mais on est toujours tenté par cette ambiance exceptionnelle d'Hammamet qui exige du fric. On ne recule pas quitte à s'endette car cette cité a son charme particulier.


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