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Les Algériens sauvent la mise
Réveillon à Hammamet
Publié dans Le Temps le 04 - 01 - 2012

Hammamet était en fête samedi soir à l'occasion du jour de l'an. Le réveillon n'a laissé personne indifférent. Un monde fou a pris d'assaut cette station balnéaire de la Tunisie pour se ressourcer, se décrasser et s'oxygéner les poumons durant une soirée. Un déferlement difficilement à gérer le jour et le soir.
C'est que les Tunisiens et ils sont nombreux étaient décidés de changer d'ambiance et d'oublier leur stress quotidien. Pourtant, ce n'est pas donné vu la cherté de la vie dans ce coin touristique du pays où les prix montent même avec le froid glacial. Mais se demande-t-on le Tunisien a-t-il les moyens de casquer durant ce réveillon des sommes d'argent pour veiller dans cet espace chic du pays ?
20h00 samedi soir, la météo annonçait une nuit froide. La pluie a déjà commencé à se battre sur la cité des jasmins. Mais rien n'a privé les Tunisiens à réveillonner. Une virée du côté des hôtels atteste un fort taux d'occupation. Samir un réceptionniste à Hammamet Nord nous a dit « on a refusé plusieurs clients. Notre hôtel affichait le plein. Les tarifs pratiqués cette année n'ont laissé personne indifférent à ce rite annuel ». « On vient à Hammamet pour son ambiance » nous affirme Mohamed Yassine. Cité des restaurants chics, elle est aussi réputée aussi par ses boites branchées. Havana, l'Oasis et Next Door étaient noirs de monde. Sandra mère de trois enfants : « C'est mon coin préféré. C'est vrai qu'on paye cher ici notre soirée. Mais ce réveillon, c'est sacré. Il est vrai que je me prive et tout mon économie, je le dépense durant cette soirée». Cet exemple en dit long sur les dépenses des Tunisiens durant cette soirée malgré la crise et la baisse du pouvoir d'achat. Mais si on sillonne Hammamet Nord ou même Nabeul, on constate que tous les cafés, restaurants et les boites sont pleins de monde. Du côté de la marina, il est difficile de trouver un coin vide. C'est plein. On doit mettre beaucoup de temps pour avoir sa place dans cet espace le plus branché d'Hammamet. « C'est vrai nous dit Héla c'est select. Le tunisien aime le confort même au prix fort. 150 à 200 dinars le dîner , c'est logique étant le cadre agréable et l'accueil personnalisé sinon il y a d'autres coins qui vous servent ces pates à cinq dinars ! » Nabil ajoute : « C'est toute la jetset du pays qui fréquente ces espaces. Il y a d'autres coins moins chers. Si tu n'a pas de fric, tu ne peux pas rester dans ce circuit. C'est une question de pouvoir d'achat. C'est pourquoi ces hôtels et ces restos connaissent de fiévreuses poussées de prix qui font que les boissons se font inabordables tellement les prix grimpent. Mais assurez-vous il n' ya pas beaucoup qui se privent car la tentation est grande même si on est un petit fonctionnaire ». Il est vrai que le Tunisien est un grand dépensier. Réveillonner à Hammamet, ça n'a pas de prix. « L'essentiel qu'on se prive pas et les gens m'as-tu vu sont nombreux et font tous pour côtoyer cette catégorie à forte valeur ajoutée. Il est vrai que malgré la crise, les jeunes ont du mal à se contraindre, à maîtriser leurs désirs, et plus encore dans ce nouveau champ d'exploration que sont les sorties de la nuit et les dépenses à outrance.
100.000 Algériens au rendez-vous
Les Algériens étaient nombreux à venir passer leur fête de fin d'année à Hammamet .La tentation est grande. Selon les estimations de l'ONTT près de 100 000 Algériens ont passé les fêtes de fin d'année en Tunisie». L'agence Africain Travel service, à Alger a proposé la Tunisie pour 22 200 DA (330 dinars). Pas plus loin, l'agence Discovery voyage affichait un séjour en Tunisie par bus et en demi-pension qui est proposé à 18 000 DA (270 dinars). Il suffit de sillonner Hammamet pour voir samedi soir ces voitures matriculées jaunes autour des hôtels, des restos ou des boites de nuit. C'était un bon signe nous dit Ahmed Bettaieb un agent de voyage. « Espérons que c'est le déclic pour ce marché porteur pour la Tunisie. Nos amis algériens préfèrent venir en Tunisie. Ils sont à une heure de route. Ils sont encouragés par le retour du calme et de la stabilité. Ils y trouvent ce dont ils ont besoin pour bien passer une bonne fête d'année ». La station de Yasmine Hammamet ressemble déjà, à minuit, à une fourmilière où tout s'entremêle, où l'on ne distingue plus rien, à part les voitures tunisiennes et algériennes. « Il est impossible de trouver un coin pour mettre sa bagnole » nous dit Sami un jeune d'Annaba. Sans doute est ce là un des effets de la ruée des fêtards du réveillon ? Le réveillon est entré dans los mœurs des Algériens « Nous tenons à faire partie des fêtards et balayer d'un revers de main tristesse, échec et épreuves difficiles que nous avons subies » affirment un groupe d'algériens de Sétif. Cette marée algérienne a fait booster le tourisme tunisien. Cela fait travailler les hôtels, les restos et les commerces et comme nous l'a dit un vieux retraité « on a besoin de nos amis algériens faute de touristes européens. Ça fait rentrer de l'argent en cette période crise et dynamiser l'économie de la région » Et comme nous l'a dit Sami Zitouna, agent de voyages « L'enjeu réel consisterait non seulement à renforcer ce volume mais aussi et surtout à fidéliser ce taux d'attraction surtout en hiver où l'Algérien est tenté par la thalasso et là on a plusieurs commandes ».Ceci dit, les touristes européens étaient aussi en rendez-vous. Dans certains hôtels de Hammamet, les Français, les Anglais et même les Russes étaient au rendez-vous. Certes, leur nombre n'était pas grand. Mais ils ont voulu partager cette fête de fin d'année avec les tunisiens, une fête qui s'est déroulée dans un climat festif et de totale sérénité
Kamel Bouaouina


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