La chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de violences graves imputées à un mari, sur la personne de son épouse. L'accusé dans cette affaire est un homme qui frise la cinquantaine avec l'apparence d'un adulte mûr et sensé jouir de toutes ses facultés mentales. Néanmoins, il comparut en état d'arrestation, pour répondre de son acte. L'épouse déclara en effet que son mari avait l'habitude de se souler jusqu'à une heure tardive dans un bar au centre ville. Ivre mort, il rentre chez lui pour l'agresser et même la renvoyer du domicile conjugale. Le jour des faits, il a tenté même de la tuer en la menaçant avec un couteau, après l'avoir violemment frappé. Interrogé il a avoué et fit part de ses regrets déclarant qu'il avait agi sous l'emprise de l'alcool. Il fut inculpé de violences graves et a comparu devant le tribunal. A l'audience, il fit volte face, niant de toutes ses forces devant la chambre correctionnelle, avoir procédé à de tels agissements, reconnaissant toutefois que des querelles l'opposaient souvent à son épouse. L'avocat de la défense affirma que son client est innocent et assura qu'il n y avait aucune preuve de sa culpabilité. De ce fait il ajouta que le crime n'est pas établi et que l'accusation n'est basée sur aucun indice certifiant que son client avait violenté son épouse, et a sollicité le bénéfice du doute. Après délibération, le tribunal a condamné le mari à 10 ans de prison ferme.