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La cour des miracles
Au bureau comme au bureau
Publié dans Le Temps le 30 - 09 - 2009

Ah qui dira le lyrisme des conflits et autres rivalités entre collègues de bureau ! Certes, dans une entreprise, les antagonismes sont inévitables et la concurrence rude, mais parfois les rivalités prennent des proportions telles qu'elles se transforment en guerre... Nous avons enquêté dans plusieurs administrations tunisiennes et nous avons dû arracher quelques aveux qui évoquent trahisons et coups bas, pour parvenir aux plus hautes sphères du pouvoir administratif...
Ce qui caractérise le travail de nos jours au sein des entreprises, c'est la compétition, avec les rivalités et les conflits d'intérêts qu'elle engendre. Les chiffres d'abord : le stress au travail fait grimper d'environ 16 % les risques de maladies coronariennes et de 38 % ceux de crises cardiaques ! Sans compter les dépressions et l'impact des problèmes au sein de l'entreprise sur la vie familiale... Que de scènes de ménage sont le résultat d'un stress qui a commencé au travail !


Il faut savoir que la relation avec les collègues est très particulière, puisque l'on passe une grande partie de la journée en leur compagnie. Certains nous répèteront " je passe plus de temps avec mes collègues qu'avec ma famille. " Une phrase qui ressort chaque fois qu'il y a un conflit... Des conflits qu'un psy qualifie d'inévitables, afin de définir " une hiérarchie nécessaire pour la bonne marche du travail, mais qui est remise en cause à chaque occasion. L'ambition et le désir de dominer des sociétés primitives ancestrales sont toujours d'actualité, mais ils prennent d'autres formes... "


Conflits de générations


Un vieux routier de l'administration conseille : " lorsque vous arrivez dans une administration, commencez par vous faire tout petit, invisible, car vous êtes un corps étranger qui risque d'être rejeté. Si vous vous faites trop voir, vous risquez de déranger, de devenir l'intrus, l'antipathique, l'ambitieux, l'arriviste. Alors soyez discret. Au bout de quelques mois, vous deviendrez transparent, aussi négligeable qu'une chaise de bureau et on finira par vous accepter. "


En effet, la plupart des stagiaires que nous avons rencontrés avouent leur " crainte de se faire descendre en flammes par les vieux fonctionnaires qui occupent les postes de petits chefs et qui déversent sur nous leur colère ou nous parlent sur un ton hautain, le cynisme en prime. Certains vont jusqu'à nous traiter d'ânes, car nous n'avons pas encore leur expérience. "


Notre psy analyse cette situation en ces termes : " ici, c'est d'abord un conflit de génération. Et en cas de conflit, les attitudes classiques varient entre agressivité et refoulement. Or les conflits devraient être une opportunité de changement et de progrès. D'ailleurs un conflit ne se manifeste pas par hasard, c'est un indicateur de malaise qui appelle une réponse précise, afin de sortir de l'impasse.. "


Il y a aussi les conflits d'interprétation des attitudes de vos collègues. Vous avez l'impression que tel vous parle sèchement, que tel autre est agressif et vous en tirez des conclusions hâtives, sources de désaccords. Et vous voilà sur la défensive, méfiant, avec ce que cela comporte comme charge négative dans votre entreprise. Il convient alors de clarifier la situation en vous renseignant auprès d'autres collègues sur le caractère de ces adversaires potentiels.


Un spécialiste en ressources humaines explique : " vous ne savez pas forcément toujours pourquoi, mais d'emblée, certaines personnes vous sembleront antipathiques, vous ne pouvez pas les sentir. Ça peut aller de leur façon d'être à leur intonation de voix... Ces conflits sont parfois de l'ordre de la réactivité épidermique ". Or ce qu'il a constaté, c'est que " la plupart du temps, ils ne reposent sur rien de concret. " Car collaborer est souvent complexe et les tensions sont toujours présentes, même si elles ne reposent sur rien de concret.


Gérer les relations humaines


Au bureau, il ne suffit donc pas d'avoir des compétences, il faut aussi savoir gérer ses relations humaines. Un bon collègue se reconnaît à ses atouts psychologiques, surtout s'il faut travailler en équipe. De nouvelles techniques permettent d'éviter de nombreux malentendus. Selon un sociologue, " plusieurs personnalités se dégagent parmi les collègues de bureau, qu'il convient de connaître pour mieux vivre avec eux ".


Il y a le timide, souvent compétent, mais modeste et fragile. Il ne donne le meilleur de lui-même que s'il se sent aimé. Avec lui, il faut jouer sur le terrain affectif : il développe alors ses capacités et ne vous causera pas de problèmes. Il y a ensuite le travailleur acharné, qui prend des initiatives, donne son avis... Sérieux, endurant, il ne connaît pas de faiblesse. Mais ses rapports avec les autres sont empreints d'agressivité. Avec lui, il ne faut jamais établir un rapport de force.


Il y a celui qui brasse de l'air et amuse la galerie, ce qui fait de lui un personnage très populaire. Animateur, mais pas travailleur. Le plus dangereux reste le manipulateur qu'il faut repérer le plus tôt possible pour s'en protéger, car il avance masqué pour mieux vous nuire... Certains manipulateurs peuvent transformer une vie en cauchemar.


Mais le plus désagréable reste le patron dévalorisant, qui ne cesse de critiquer tout le monde et auquel on ne peut rien rétorquer. Il vous change de bureau ou vous assigne des tâches en dessous de vos compétences pour des raisons futiles. Cette attitude lui sert à asseoir son pouvoir, qu'il a souvent obtenu de façon douteuse. Il maîtrise l'art de la division pour assurer son " règne " et sème la confusion dans l'esprit de ses subalternes. Entre deux agressions verbales, il va distribuer les bonnes et les mauvaises notes, les ordres et les contre-ordres. Une attitude qui risque de pousser ses subalternes à la faute, tandis que la sensation d'isolement va détériorer l'estime de soi chez certains d'entre eux.


Cette situation entraîne inévitablement une fatigue physique, de la confusion mentale et des doutes sur ses propres capacités. La dépression n'est pas loin et sortir de son emprise n'est pas simple... Il faut se recentrer sur ses compétences professionnelles et ne pas céder au sentiment de culpabilité. Une des clés de résolution des conflits passe par la communication. Il faut savoir prendre du recul et de la hauteur pour désamorcer les antagonismes dont personne ne sortira vainqueur.


Dernier point : que faire lorsqu'on se retrouve sous la coupe d'un petit chef sadique ? Il faut commencer par noter des faits et des comportements précis : qu'est-ce qui s'est passé, où et quand avec date et heure. Puis il faut trouver des personnes qui sont dans votre cas. Même si cette solution n'est pas miraculeuse, le fait de vous positionner peut induire un changement d'attitude, car souvent le petit chef prend peur et évite de se faire trop remarquer par leur comportement agressif...


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