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Une agression, un vol...et des zones d'ombre !
Publié dans Le Temps le 11 - 10 - 2009

Qui dit vrai dans cette affaire dont les deux antagonistes campent sur leurs positions, bien que le suspect ait donné deux versions différentes des péripéties, cependant que la plaignante s'est toujours tenue à ses premières déclarations ? Et qu'en est-il pendant ce temps des deux témoins cités aussi bien par la présumée victime que par le potentiel agresseur ?
Le point de départ était, comme pratiquement dans toutes les affaires, une plainte déposée par une jeune femme habitant du côté de la cité Ibn Khaldoun, à l'Ouest de la capitale. La plaignante s'est présentée en effet aux premières lueurs d'une nouvelle journée, dans un état piteux, au poste de police de la localité, pour raconter aux agents de la permanence, entre deux sanglots mêlés à deux hoquets, le calvaire qu'elle venait de vivre quelques minutes plus tôt.
D'ailleurs, les enquêteurs ont eu beaucoup de mal pour la calmer et pouvoir finalement l'écouter narrer son histoire, avec une fin de soirée digne d'un Alfred Hitchcock. Tout aurait commencé, d'après la plaignante, aux environs de deux heures et demie, lorsqu'elle fut tirée de son sommeil en sursaut, par des coups très forts donnés à la porte d'entrée. Pourtant réveillée à demi seulement, elle a eu la présence d'esprit de s'enquérir de l'identité du visiteur nocturne. Elle n'a pas eu de peine à le savoir, certes, mais ce faisant elle a au contraire redoublé de vigilance, sans compter la peur qui la tenaillait désormais, du moment que le visiteur en question était réputé pour être un irascible malfaiteur, capable de toute exaction et toute ignominie, refusant donc de lui ouvrir et prenant son courage à deux mains pour lui intimer l'ordre de s'en aller et de quitter les lieux illico.
Or, son invité indésirable ne l'entendait nullement de la même oreille, car il était bel et bien déterminé à y avoir accès par tous les moyens. Un de ces moyens était justement de forcer la porte, qui allait céder sous les coups de boutoir de l'assaillant, un grand gaillard, ou plutôt un véritable colosse subitement lâché !
Toujours d'après la déposition de la présumée victime, le bonhomme, une fois à l'intérieur, s'est littéralement déchaîné, l'agressant aveuglément, avant de la traîner vers sa propre chambre afin de poursuivre son travail de sape, tant et si bien qu'il n'a pas tardé à venir à bout de sa résistance. Et comme dans presque toutes les histoires du genre, ça allait finir par un viol, puis un vol, dans la mesure où le type s'est emparé d'une somme d'argent et des bijoux, estimés à treize mille (13.000) dinars. Une petite fortune, avouez-le !
A la fin de sa déposition, la bonne dame n'a pas oublié de révéler aux enquêteurs un détail important, celui de la présence de son mari et de sa fille, lors de l'agression ! Mais comme ils étaient apparemment totalement inconscients, étant ivres morts, ils n'ont rien pu entreprendre, à croire d'ailleurs qu'ils ne se sont rendu compte de rien !
En voilà, en tout cas, pour la déposition de la plaignante. Il fallait dès lors entendre le son de cloche de l'autre antagoniste, autrement dit celui du suspect, dont l'arrestation n'a posé aucun problème, d'autant qu'il était parmi les fidèles clients, sinon un des plus assidus, des cellules et autres chambrettes. L'énergumène avait par ailleurs une tout autre approche de l'affaire, avouant tout d'abord l'agression, qui était due selon ses dires aux provocations de la bonne femme, laquelle aurait tout fait, entre autres lui refuser les dix dinars qu'il sollicitait, pour le mettre hors de lui !
Pressé encore plus, et soumis à un interrogatoire plus serré, il allait changer le fusil d'épaule pour déballer enfin toute l'histoire, dont le point de départ fut sa première prise de contact avec la femme qui lui a été présentée par un ami commun. Une femme d'affaire, lui a-t-il assuré, désirant enrôler quelqu'un afin de lui assurer sa sécurité, tant elle avait beaucoup d'ennemis, à même de lui causer des ennuis de tous genres. Aussi, était-il, de l'avis de cet ami, l'homme de la situation, le plus indiqué pour tenir ce rôle et s'acquitter de la tâche de la meilleure des façons.
Le mec s'est effectivement attaché à son rôle «consciencieusement», au point de briser certaines barrières et entretenir des relations très privilégiées, trop même, avec sa protégée, puisqu'il passait désormais le plus clair de son temps à ses côtés. Tout se passait, aurait-il affirmé, au vu et au su de son époux et de sa fille, lesquels n'avaient cependant d'autres préoccupations que les joints à brûler à longueur de journée !
Le jour des faits, il l'a réellement sollicitée afin de lui emprunter dix dinars, mais contre toute attente, elle a repoussé sa requête, l'envoyant paître en quelque sorte. Une offense qu'il n'a pas du tout acceptée, ce qui explique qu'il est allé alors se soûler la gueule et revenir dans la soirée lui faire son affaire !
Les enquêteurs auront, de ce fait, à élucider une affaire échevelée, où les zones d'ombre ne manquent pas...


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