L'Algérie a remporté le match d'appui face à l'Egypte et obtenu sa qualification pour la Coupe du monde. Une première depuis 1986. La Grèce a, elle aussi, validé son billet le Mondial en allant s'imposer en Ukraine (0-1), tout comme la Slovénie, étonnante vainqueur de la Russie (1-0), et le Portugal qui s'en est sorti en Bosnie. L'Algérie au paradis -Algérie bat Egypte 1-0 But : Antar Yahia (40è) Vingt-trois ans que l'Algérie attendait ça! Les Fennecs se sont qualifiés mercredi pour la Coupe du monde sud-africaine en disposant (1-0) de l'Egypte en match d'appui au Soudan. La rencontre s'est jouée dans un stade El Merreikh surchauffé, où les supporters des deux équipes, placés dans deux sections distinctes, se sont échauffés en sifflant les hymnes. Sur le terrain, cela s'est traduit par une tension incroyable, et, dès la troisième minute, Mourad Meghni et Ahmed Hassan en sont quasiment venus aux mains. Une bagarre générale a alors débuté. Heureusement, la FIFA a décidé de confier le sifflet à Eddy Maillet, qui a tenu ce match d'une main de maître. Il a été contrant de calmer de nouveau les esprits quelques minutes plus tard (25e), lorsque Gomaa est venu provoquer Halliche en lui tapotant sur la tête. Et c'est lorsque les Algériens ont marqué (40e), par l'intermédiaire d'Anthar Yahia, sur un but ressemblant étrangement à celui d'Emil Kostadinov, que les Egyptiens ont commencé à jouer. Et bien jouer. La deuxième mi-temps s'est d'ailleurs résumé à un attaque-défense, et sans un très bon Chaouchi, les Egyptiens auraient pu égaliser, que ce soit par Meteab (61e) ou Aboutrika (72e). Les coéquipiers de Karim Ziani, regroupés en défense, ont tenu cette fois jusqu'au bout du temps additionnel (4 minutes) pour devenir ainsi le seul ambassadeur du football arabe qualifié pour le Mondial. Et prendre ainsi sa revanche 20 ans après une défaite sur le même score devant l'Egypte, qui lui avait barré la route du Mondial 1990.
La France sans gloire France-Irlande 1-1 a.p. France : Gallas (103e) Irlande : Keane (32e) La France disputera bien la Coupe du Monde 2010 ! Mais que ce fut dur et laborieux ! A l'image d'une première période à oublier côté français. Timorés et constamment sur le reculoir, les Bleus, qui perdaient rapidement Escudé victime d'une fracture du nez, subissaient d'entrée la fougue irlandaise. Sans trop savoir comment s'y prendre et répondre à un jeu terriblement simpliste mais efficace des visiteurs, fait de longs ballons devant et d'extrême détermination sur les deuxièmes ballons. L'Irlande avait ainsi le quasi-monopole des situations chaudes (18e, 22e, 26e) et il fallait d'ailleurs un Lloris kamikaze pour... retarder l'échéance devant Keane (24e). Car à trop courber l'échine, la France finissait par rompre sur un centre en retrait de Duff pour le plat du pied parfait de Keane au point de penalty (0-1, 32e). Manque d'envie, de mouvements, d'enchainements... Totalement hors sujet et incapables de poser le jeu, les Bleus regagnaient fort logiquement les vestiaires sous la bronca du public. Dominés dans tous les secteurs de jeu par une équipe d'Irlande sans complexe, les Tricolores se devaient d'offrir un autre visage en deuxième période. Mais de réaction d'orgueil, il n'y avait point. Mangés dans l'attaque du ballon, les Français avaient en permanence un temps de retard sur les Irlandais, toujours aussi menaçants par l'intermédiaire d'O'Shea, oublié par la défense (47e), et surtout Duff, qui obligeait Lloris à sauver la maison bleue (61e). Sur le contre, Henry faisait enfin frémir quelque peu Trapattoni sur son banc (62e). Mais l'ensemble restait terriblement fébrile et brouillon. Le ballon brûlait littéralement les pieds des Tricolores. Et alors qu'un léger mieux semblait s'opérer (70e, 71e, 72e), Keane venait refroidir les ardeurs françaises en mangeant la feuille avec un crochet trop long sur Lloris (73e) avant d'être trop pressé suite à une énorme "cagade" de Lassana Diarra (90e). La prolongation, presque miraculeuse pour les Bleus, devait alors décider du sort de cette rencontre. Et celui-ci tournait en faveur de la France. Sur un but qui risque de faire couler beaucoup d'encre puisque entaché d'une main indiscutable d'Henry pour servir dans de bonnes conditions Gallas (1-1, 103e). Pas de quoi pavoiser donc. Mais le contrat est rempli. Les Bleus verront l'Afrique du Sud.
La Grèce crée la surprise Ukraine-Grèce 0-1 But : Salpingidis (30è) «Quand vous n'êtes pas capables de gagner, la meilleure solution est de ne pas encaisser de but», avait reconnu Otto Rehhagel, l'entraineur grec à l'issue du match aller face à l'Ukraine (0-0), placée donc en position de favorite mercredi. Mais l'homme qui a mené les Grecs au titre de champions d'Europe en 2004 a encore fait des miracles au retour. Car ses hommes ont réalisé le coup parfait à la Donbass Arena de Donetsk (0-1). Dans un match très fermé, c'est Salpingidis, d'une frappe du plat du pied gauche, qui a trouvé la faille à la demi-heure de jeu. Déjà très replié sur leur but avant cela, les Hellènes redoublaient d'efforts en défense devant les assauts de Shevchenko (40e) et Aliev (42e) avant la mi-temps. Au retour des vestiaires, Kobin (47e), puis de nouveau Aliev (55e) tentaient de ramener l'Ukraine au score, sans résultat. Et plus le match avançait, plus les Grecs fermaient la boutique, jusqu'à en décourager leurs hôtes qui ne faisaient plus vibrer leurs supporters que dans les arrêts de jeu. Mais Seleznyov ne trouvait pas plus la faille que ses partenaires. Absente du dernier Mondial en Allemagne, la Grèce goûtera donc cette fois aux joies du Mondial africain.
La Russie dehors ! Slovénie bat Russie 1-0 But : Dedic (44è) La Russie regrettera sûrement longtemps d'avoir encaissé un but dans les toutes dernières minutes du match aller (2-1). Les Russes se sont en effet inclinés sur la plus petite des marges mercredi à Maribor (1-0) et regarderont donc la Coupe du Monde à la maison, et ce pour la deuxième fois consécutive. Comme pour Ukraine-Grèce, le spectacle était absent de ce match, l'enjeu tuant le jeu. Les Slovènes ont marqué juste avant la pause par Dedic. Au retour des vestiaires, incapables de revenir au score, les Russes s'énervaient, et Kerzhakov diminuait encore plus les chances des siens en se faisait expulser après l'heure de jeu. Les Russes, peu inspirés, terminaient même le match à 9 suite à l'explusion de Zhirkov à l'entrée du temps additionnel. La Slovénie disputera ainsi sa deuxième phase finale, après celle en 2002 en Asie.
Par la plus petite des marges Bosnie-Herzégovine - Portugal 0-1 But : Raul Meireles (56è) C'est avec une grande intelligence que les Portugais ont validé leur billet pour la prochaine Coupe du Monde. Sûrs de leur avantage acquis au match aller (1-0), les joueurs de Carlos Queiroz ont longtemps attendu leurs adversaires, avant de les contrer à bon escient (0-1). Comme prévu, le duo de feu Dzeko-Ibisevic tentait dès les premières minutes (16e, 19e) de trouver la faille dans la défense lusitanienne. Mais ce sont bien les visiteurs qui se créaient la meilleure occasion avec Ricardo Carvalho, d'un tir qui était finalement repoussé par Hasagic (24e). Le début de la deuxième période était tout feu tout flamme, des deux côtés, Nani pour les Portugais, et le Lyonnais Pjanic pour les Bosniaques, s'illustrant. Et le coup de grâce allait intervenir dans la foulée. Raul Meireles trouvait cette fois les filets (56e) et condamnait les locaux à l'exploit. Un exploit qui n'aura finalement pas lieu, malgré toute la bonne volonté de Dzeko, alors que Salihovic était explusé. Les Portugais, malmenés durant toutes les qualifications, disputeront donc leur 3e phase finale de Coupe du Monde consécutive.
Les 32 qualifiés Zone Europe : Allemagne, Angleterre, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas, Serbie, Slovaquie, Suisse, Grèce, Portugal, Slovénie, France. Zone Asie : Australie, Corée du Nord, Corée du Sud, Japon. Zone Afrique : Afrique du Sud (pays organisateur), Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria, Algérie. Zone AmSud : Argentine, Brésil, Chili, Paraguay, Uruguay Zone Océanie : Nouvelle-Zélande. Zone Concacaf : Etats-Unis, Honduras, Mexique..