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L'UE à la recherche d'une visibilité dans le monde
Le Traité de Lisbonne entre en vigueur
Publié dans Le Temps le 02 - 12 - 2009


Le bilan mitigé de Javier Solana
Le Temps-Agences - Le traité de Lisbonne est entré en vigueur hier avec comme première conséquence la prise de fonction du premier président de l'Union européenne, le Belge Herman Van Rompuy, et d'une "ministre" de Affaires étrangères, la Britannique Catherine Ashton.
Ce texte, censé améliorer la fonctionnement de l'UE et sa visibilité dans le monde, va lui donner "les outils nécessaires pour relever les défis futurs et répondre aux demandes des citoyens", a affirmé le président de la Commission européen José Manuel Barroso dans un communiqué.
Principale innovation: la création d'un poste de président permanent du Conseil européen (l'organe où se réunissent des chefs d'Etats et de gouvernement), confié au Belge Herman Van Rompuy pour au moins deux ans et demi.
Jusqu'ici, la présidence de l'UE à ce niveau passait d'un pays à l'autre tous les six mois.
La Britannique Catherine Ashton est devenue quant à elle Haute représentante pour les Affaires étrangères.
Elle remplace l'Espagnol Javier Solana, qui est resté 10 ans en fonction à la tête de la diplomatie européenne, mais elle disposera par rapport à lui de prérogatives renforcées et d'un service diplomatique propre, fort de plusieurs milliers de fonctionnaires.
Ces deux personnalités vont devoir encore convaincre. Peu connu, M. Van Rompuy a déçu les partisans d'une personnalité apte à parler d'égal à égal avec les Etats-Unis et la Chine. La baronne Ashton reste critiquée en raison de son «inexpérience» et de l'hostilité traditionnelle de Londres à toute diplomatie supranationale.
Une brève cérémonie, organisé par le gouvernement portugais, la présidence suédoise de l'UE et la Commission européenne, devait se dérouler hier soir dans la capitale portugaise pour célébrer l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne.
Hérité du projet mort-né de Constitution européenne, le traité constitue la dernière tentative avant très longtemps pour réformer le fonctionnement de l'UE, après dix années de laborieux efforts en ce sens.
Le texte doit permettre de faciliter les prises de décisions d'une Union élargie à 27 pays, et peut-être bientôt à plus de trente avec les Balkans et l'Islande, en limitant les droits de veto. Il renforce aussi les droits du Parlement européen et des Parlements nationaux (davantage consultés) et scelle dans le marbre la Charte des droits fondamentaux européens.
Parmi les autres nouveautés introduites par le traité figure le droit d'initiative populaire des citoyens européens.
La Commission va garder le monopole de proposer des lois européennes mais les citoyens pourront dorénavant l'inviter à agir s'ils estiment qu'elle ne le fait pas suffisamment ou mal. Le traité de Lisbonne indique que cette initiative doit émaner d'au moins un million de citoyens "qui sont ressortissants d'un nombre significatif d'Etats membres" dont le seuil doit encore être précisé.
Le traité permet aussi à un pays qui le souhaite de quitter l'Union.
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Le bilan mitigé de Javier Solana
Le Temps-Agences - Après dix ans à la tête de la diplomatie européenne, l'Espagnol Javier Solana quitte hier ses fonctions sur un bilan en demi-teinte au moment même où la Britannique Catherine Ashton, qui lui succède, voit son poste nettement renforcé par le traité de Lisbonne.
M. Solana "a fait ce qui a été possible dans le cadre institutionnel limité qui a été le sien", juge Thomas Klau, analyste au "European council on Foreign relations" (ECFR), un groupe de réflexion sur la politique étrangère européenne.
Son grand regret sera sans doute celui de ne pas avoir vu la constitution européenne entrer en vigueur fin 2006 alors que la perspective de devenir le premier vrai "ministre des Affaires étrangères de l'UE" lui avait été promise en 2004 par les dirigeants européens.
L'ex-secrétaire général de l'Otan -- il a notamment engagé l'Alliance dans la guerre au Kosovo au printemps 1999 -- caressait de grands espoirs lorsqu'il fut promu Haut représentant de l'UE quelques mois plus tard, en octobre.
A ce nouveau poste, il dut essuyer les plâtres d'une politique étrangère de l'UE encore embryonnaire. En particulier les divisions apparues entre les Européens à l'occasion de la crise irakienne, en 2003, ont montré les limites de sa fonction.
Il avait alors lui-même considéré comme un "échec" son incapacité à concilier partisans et adversaires d'une intervention aux côtés des Etats-Unis.
Selon Thomas Klau, l'un de ses plus grands succès reste la Macédoine, où "son action a été essentielle" dans le retour au calme en 2001, quand le pays était au bord de la guerre civile.
Mais après l'Irak, "Javier Solana a engagé une politique délibérée de non intervention dans certains dossiers", estime le chercheur, en relevant qu'il est resté peu présent dans les relations avec la Chine ou la Russie, faisant le choix de n'agir que sur un nombre limité de dossiers, comme celui du nucléaire iranien.
Si les négociations des grandes puissances avec l'Iran pour dissiper les craintes de le voir se doter de l'arme nucléaire n'ont guère avancé, M. Solana a eu le mérite d'être "resté un interlocuteur" pour Téhéran quand les Etats-Unis n'en étaient plus un, relève un autre analyste de l'ECFR, Daniel Korski.
Au final, "il aura accompli bien davantage en matière de politique de sécurité et de défense qu'en politique étrangère", juge Daniel Korski.
Javier Solana a ainsi lancé quelque 23 opérations civiles ou militaires européennes, dans les Balkans, en Afrique, en Géorgie, ou en Indonésie.
Quelques gaffes auront également émaillé ses deux mandats de Haut représentant, comme celle faite en octobre dernier lors d'une conférence à Jérusalem.
Il avait jugé qu'Israël était "un membre de l'Union européenne sans être membre de ses institutions", entretenant avec les 27 une relation "plus forte que celle de la Croatie", un pays en passe de conclure ses négociations d'adhésion.


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