Ceux qui ont grandi devant le premier canal de la télévision italienne, vous confirmeront que les émissions sportives et notamment les séquences relatives à la 'moviola', animées par les mythiques Paolo Valente, Beppe Viola, Sandro Ciotti, étaient un vrai régal. Les vidéos analyses, les ralentis, les arrêts sur images, ont prouvé depuis la nuit des temps que l'erreur est humaine, et qu'un arbitre, tout grand soit-il, peut en commettre une. Sur nos tubes cathodiques, on imite tant bien que mal ces piliers de péninsule, mais on n'arrive jamais à les égaler, parce qu'ils sont plus authentiques, parce qu'ils traitent et les clubs et les arbitres sans aucun parti-pris, en toute neutralité. L'ami Hichem Guirat, relève des fois des fautes justes, mais, ferme des fois les yeux sur certaines autres on ne peut plus nettes. Dimanche passé, commentant à sa manière une séquence, il a quasiment qualifié, le jeune joueur stadiste Bilel Riahi de comédien. Tout le monde s'accorde à dire que, l'auteur de l'agression a bel et bien joué, dans ce cas précis, les moissonneuses batteuses, et c'est curieux, que l'ex homme de loi en short ne l'ait pas relevé. Il trouve des accents très tendres, pour nous dire des choses dures, mais quoi qu'il argumente il n'arrivera jamais à dépasser notre plastron mental. Le joueur évacué sur une civière est avéré gravement blessé. Il se déplace depuis avec une béquille et, on ne le reverra pas avant la trêve sur un terrain de football. Si monsieur l'arbitre est fatigué ou n'est plus à la hauteur, il y a lieu de passer la main. Les moviolas orientées, comme celle vue lors du traitement du cisaillage de Bilel Riahi, se servent ni le sport, ni l'image du commentateur circonstanciel qu'est Hichem Guirat.