Les surprises font, généralement, le charme de la Coupe. Il n'y' en a presque plus. Quelles en sont les raisons ? La coupe, c'est notoire jouit d'un standing bien particulier et ce, dans toutes les contrées et pas spécialement dans nos murs. Son attrait réside de l'effervescence qu'elle crée dans son sillage nonobstant l'appartenance de paliers des uns et des autres. Car sur un match et contrairement au championnat, tout est possible et que de clubs pourtant partis battus d'avance par des adversaires autrement plus robustes avaient crée la surprise et leur faisant mordre la poussière à l'étonnement général des analystes et observateurs avertis. Une campagne de nature à transcender les petits qui subliment leurs faiblesses et lacunes le temps d'un match en jouant la rencontre de leur vie avec les tripes pour avoir finalement gain de cause. Et David de bouter Goliath de la compétition. Les exemples sont multiples dans l'affaire et la liste est très longue aussi bien du coté de chez nous qu'à l'étranger où les finales de la coupe se jouent le plus souvent entre des seconds couteaux de véritables inconnus du régiment.
Changement de tendance Un sommaire coup d'œil sur les rescapés de ce tour est tout de même étonnant car sortant des sentiers battus. Pratiquement tous les gros calibres ont eu raison des divisionnaires. Ils se sont certes qualifiés dans la douleur, au forceps, avec des sueurs froides et au bout d'un suspense à couper au couteau, mais ils se sont tout de même sortis d'affaires... Exception faite de l'Avenir Sportif de la Marsa qui a sorti un « national » Kasserinois déjà à la dérive. Mais attention, les Marsois ne sont pas les premiers venus dans l'affaire, déjà au tour précédent ils ont épinglé l'ESS à leur tableau de chasse, de plus il s'agit d'un ex national et qui mène aisément la danse actuellement en Ligue 2. Sans occulter le fait que les banlieusards sont réputés pour être des spécialistes avérés de l'épreuve coupe qui leur sourit fréquemment. La question qui se pose naturellement est la suivante : Pourquoi ces « petits » ne parviennent plus à aller jusqu'au bout de leurs intentions en bousculant carrément les ténors présumés et en les boutant hors circuit ? Nous avons recueilli l'avis de nos techniciens pour en savoir plus.
Mahmoud Ouertani : « Les grands se méfient désormais » En coupe, l'approche rationnelle et logique ne tient plus la route. Sur un match, tout devient possible et les petits clubs rêvent de l'exploit. Une motivation supplémentaire les habite le jour du match histoire de prouver que rien ne leur manque pour rivaliser avec les meilleurs. Certes par le passé les surprises étaient de mise car les ténors ne prenaient pas suffisamment leurs précautions, d'où les surprises enregistrées ça et là. Mais depuis, je pense que les favoris sur le papier se préparent de façon idoine et ne laissent rien au hasard. Par ailleurs, les clubs désespérant du titre, consacrent et focalisent désormais toutes leurs potentialités sur la coupe pour sauver leur saison. »
Jalel Kadri : « Manque manifeste d'expérience » « Jetez un coup d'œil sur la physionomie des rencontres de ce tour. Exception faite du CA qui s'est baladé à la maison contre le SSS vu la différence manifeste de niveau, tous les autres clubs appartenant à l'élite ont souffert le martyr et ne se sont procurés leur sésame qu'aux ultimes minutes des matches voire aux tirs au but. Donc la coupe garde toujours son charme et son indécision de coutume. Seulement voilà, je pense que le manque d'expérience a fini par peser lourdement dans ce tour en pénalisant les divisionnaires qui ont fini par craquer nerveusement alors qu'ils approchaient au but. »
Lotfi Jbara : « Exception pour ce tour » « Je vous concède bien volontiers que durant ce tour, tous les grands s'en sont sortis indemnes en sauvant leur peau. Mais je crois dur comme fer qu'il g'agit d'une exception car la coupe quoiqu'on dise garde toujours son aspect mystérieux avec des surprises tonitruantes à tous les coups. D'ailleurs Béni Khalled aurait bouté l'USM sans que personne ne trouve à redire tellement les « Bleus » ont été territorialement dominés. Pareil pour Jendouba contre devant les cabistes et le ST à Djerba. »
Fethi Laabidi : « La loi du plus fort » « Au fur et à mesure que les tours se succèdent et que l'on se rapproche de l'apothéose terminale, les choses sérieuses commencent et se précisent avec acuité. Le rêve de postuler au palier supérieur grandit et tous, de ne parler que de la finale à Radès. Suffisant pour que les gros calibres prennent leurs dispositions en ne mésestimant aucun adversaire aussi « petit » soit- il. Dans la foulée, ce sont les équipes réputées comme challengers qui paient les frais de la rigueur et de la méfiance des favoris. »