Diplômé en hautes études commerciales, il a été cadre dans plusieurs banques. Il a aussi été chargé de plusieurs responsabilités à l'échelle Nationale. Malgré son jeune âge, il a toujours fait preuve d'une grande compétence dans la gestion des services et directions qui lui ont été confiées. Après quelques années , il a décidé de s'expatrier dans le but d'enrichir son expérience, il s'est installé dans un des pays du Golfe où il a fait carrière parvenant à obtenir auprès de tous ceux qui l'ont côtoyé une crédibilité sans faille, à tel point qu'il est devenu un grand intermédiaire dans les transactions financières et commerciales auprès de grands entrepreneurs internationaux. Les péripéties de cette affaire remontent à l'année dernière 2008. A la suite d'une transaction pour le compte d'une grande personnalité d'un des pays du Golfe, l'entreprise agissant pour le compte de celui-ci et dans le cadre d'une tradition courante qui veut que chaque intermédiaire doit bénéficier d'une commission de 2% sur le montant de la transaction, a remis à G le montant de la commission qui lui est due, par le moyen de traveller's chèques (chèques de voyage) . Les chèques étaient au nombre de six. De retour en Tunisie, il s'est adressé à une banque de la place, la première en matière de transactions avec les pays Arabes pour l'encaissement des chèques sus mentionnés. Une fois au guichet, Le responsable lui a demandé de patienter, le temps de préparer la somme. Trois heures plus tard, il est revenu, le caissier en présence du chef d'agence lui a remis son argent. Après avoir passé quelque temps en Tunisie auprès des siens, il est reparti aux pays du golfe, là où il gérait certaines affaires commerciales. Voulant passer les fêtes de l'Aïd El Kébir en Tunisie, il est revenu . A peine arrivé à l'Aéroport de TunisCarthage, il a été arrêté.
On lui a fait savoir qu'il est accusé d'avoir falsifié les chèques qu'il a encaissés et qu'il va faire l'objet de poursuites. Depuis cette date il est en état d'arrestation . Il a été interrogé par la brigade économique et par le juge d'instruction. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Devant le juge il a clamé son innocence donnant en détails toute la procédure en matière de commission sur les transactions et qu'il ne pouvait en aucune manière savoir que les chèques de voyage qui étaient en sa possession étaient sujets à des doutes surtout qu'ils lui ont été remis par des gens crédibles et hautement classés dans le rang des investisseurs. Bien qu'il soit qualifié dans le domaine bancaire, il ne pouvait pas déceler la moindre anomalie. Venait ensuite le tour des avocats. C'est l'avocat de la partie civile qui a plaidé en premier. Il a axé sa plaidoirie sur la compétence de l'inculpé dans le domaine bancaire et le nombre de transactions qu'il a effectuées et par conséquent il ne pouvait en aucun cas tomber dans le piège. Il a réclamé la condamnation de l'inculpé à de sévères peines et au remboursement à la banque d'un montant de 150.000 Dinars à part les frais de poursuites. Trois avocats, ont plaidé l'innocence de l'inculpé. En référence à des cas de jurisprudence, ils ont expliqué aux juges l'inexistence totale de matière à condamnation. Les chèques de voyages sont un moyen de payement qui est sous la responsabilité stricte de son émetteur, par conséquent, l'inculpé ne pouvait être responsable d'une quelconque falsification. Au cours de l'année de détention de l'inculpé, la banque n'a pas jugé utile de contacter les institutions émettrices des chèques. Par quel concours les responsables de la banque sont arrivés à déduire qu'il s'agit de chèques falsifiés d'autant plus que l'expert désigné par le juge d'instruction pour vérifier l'authenticité des chèques , n'était pas d'abord la personne indiquée pour cette vérification car il n'a pas de connaissances dans le domaine bancaire, ensuite c'est lui-même qui a déduit qu'aucune personne n'est capable d'émettre les chèques concernés. Il s'agit a-t-il notifié ,dans son rapport de travail de professionnels, ayant de gros moyens et du matériel sophistiqué, machines , photocopieuses et autres . Les 3 avocats ont été unanimes pour demander au tribunal de prononcer l'acquittement. Après une consultation entre les juges, l'affaire a été renvoyée au 26 Décembre pour complément d'enquête. Audition restreinte de l'inculpé .