A l'Etoile, les efforts que doit faire la nouvelle équipe dirigeante en matière de recrutements de joueurs s'annoncent quelque peu harassants du fait surtout de la concurrence qui bat son plein et d'une situation de clair obscur concernant les éventuels départs. Hamed Kamoun, le président de l'Etoile est parvenu à établir un diagnostic de la situation et tente désormais de trouver les solutions idoines pour mettre à profit le mercato d'hiver. Il se dégage des conclusions tirées, trois catégories de joueurs. La première concerne les joueurs qui ne jouent pas ou insuffisamment utilisés et du coup l'obligation de s'en séparer devient inéluctable. Une première liste de joueurs transférables est établie. Elle concerne Mehdi Ben Dhifallah, Xavier Koufana, Negudu et Bassem Boulâabi. La liste ne s'arrêtera pas là puisque quatre ou cinq joueurs rejoindront les premiers, annonce Hamed Kamoun au cours de la conférence de presse tenue mardi. La deuxième catégorie de joueurs pose problème car il s'agit plutôt de gérer l'impondérable. Des éléments de base de l'équipe qui piaffent d'impatience de partir sous d'autres cieux sans que leurs voeux soient exaucés rapidement par des agents de joueurs avides du lucre et n'accordant que peu de cas au rapport qualité-prix. De ceci naît le conflit entre le joueur et son club pour une affaire de rentabilité et d'intérêts financiers. Le cas de Abdennour est encore à l'ordre du jour. Autorisé à partir en Allemagne pour un test(?) au Werder Bremer, l'arrière étoilé est totalement ,depuis son retour, déconnecté de la compétition. En témoigne sa piètre prestation à Kasserine qui a failli coûter cher à son équipe si Riadh Messaî avait sanctionné toutes les fautes commises par le joueur. L'autre cas non moins délicat est celui du Ghanéen Sadat Bukari dont Kamoun dira qu'il est "un enfant gâté" qui en deux ans et demi n'a pas tiré convenablement profit de son talent, encore moins son club qui a beaucoup investi pour le faire venir. L'approche du président du club tend à responsabiliser le Ghanéen et à l'inciter à faire preuve de davantage de professionnalisme. Une troisième catégorie de joueurs est encore plus difficile à gérer en raison de la disparité entre les salaires des enfants du cru et de ceux qu'on a fait venir, joueurs locaux compris. L'éventail des salaires étant très large crée en effet une atmosphère peu propice à la recherche de la performance et à la constance dans l'effort. Nafkha et Jmel en savent quelque chose et les supporters du club étoilé aussi.
Que faire ? Réduire l'effectif à sa plus simple utilité, est un souci certes, mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, comme on dit. La séparation ou mieux encore la résiliation de contrats est assurément une économie de pertes si l'on se réfère aux salaires faramineux servis sans qu'il n'y ait rien en retour. Le premier cas de résiliation de contrat est celui de Afouane Gharbi qui, conscient de ne plus pouvoir donner à l'équipe a lui même demandé de partir. L'initiative est désormais à prendre du côté du club pour ce qui concerne d'autres joueurs. La "vacance" du poste de l'entraîneur (période située entre le départ de Ben Sassi et la prise en main de l'équipe par Piet Hamberg), n'aide pas, en effet, à résoudre le problème de manière rapide sachant que le mercato ne durera pas autant que le voudront les dirigeants. Ensuite, que faudra-t-il entreprendre pour "ramener à la raison" ces joueurs qui tiennent absolument à partir même en concluant des contrats au rabais? L'approche semble abordable si l'on s'abstient de faire "des folies" en recrutant des joueurs dont la valeur n'est pas forçément supérieure à celle des enfants du cru. Et puis, faudra-t-il dépenser l'argent que l'on n'a pas d'autant que la solution de satifaire un besoin en recrutement n'est ni indispensable,encore moins approprié? Le cas du Nigérian King Osanga qui, si engagé par l'Etoile, bloquera la route à un talent sûr et qui à fortiori monte en puissance: le jeune Issâam Jebali. Il s'agirait cependant d'identifier les besoins réels tel celui d'un deuxième buteur aux côtés de Akaichi ou encore de résoudre définitivement le problème posé au flanc droit de la défense. Hamed Kamoun, le président étoilé, insiste pour dire que son équipe doit impérativement retrouver la Ligue des champions et pour y parvenir, rebâtir l'équipe devient une urgence de premier ordre.Celà étant, aussi bien les dirigeants étoilés que le nouvel entraîneur, Hamberg, auront fort à faire pour que l'équipe retrouve une allure autrement plus fière. Du pain sur la planche...