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Procréation Médicalement Assistée: Un enfant coûte que coûte
NOTRE EPOQUE
Publié dans Le Temps le 11 - 01 - 2010

* 5 mille Dinars pour une tentative de procréation ! Et ce n'est pas remboursé par la CNAM
Depuis toujours, un enfant fait l'objet du premier des désirs d'un couple qui se forme, la solidité voire la longévité d'un foyer en sont fortement tributaires.
Qui d'entre nous, depuis sa prime jeunesse jusqu'au delà de son adolescence n'a pas caressé le rêve d'avoir un jour un bébé ? Un projet Barbie est dans la tête de chacun d'entre nous qui formons ces milliards d'individus qui peuplent la planète !
A l'inverse, quand avoir un enfant risque d'être impossible, on comprend le désarroi qui s'empare du couple. Hommes et femmes en perdent raison et repères et s'en remettent à des pratiques douteuses pour implorer les miracles ! Cet obscurantisme, très répandu jadis dans certaines contrées, perdure jusqu'à chez nous, où satanisme et magie noire se disputent la vedette. A la fin du vingtième siècle, la médecine est venue au secours de toutes ces femmes et ces hommes en quête d'un enfant. Et ce fut la naissance de la technique du bébé éprouvette plus savamment connue sous le vocable de la procréation médicalement assistée. Le premier bébé éprouvette au monde est né en 1978. En Tunisie le premier bébé éprouvette a vu le jour en 1987. Depuis la PMA a évolué. De la fécondation in vitro classique on est passé à la technique ICSI qui consiste à injecter directement dans le cytoplasme de l'œuf de la femme un spermatozoïde. Le premier bébé en Tunisie fruit de cette technique est né un certain Vendredi 13 Septembre 1996. C'était une fille dont les parents habitent le Cap-Bon. En l'an 2000 on a fait mieux ! Le spermatozoïde injecté dans le cytoplasme est sélectionné. Sur le plan moral il y aurait à boire et à manger avec cette technique, mise au point en Israël, qui exige du sélectionneur une moralité à toute épreuve ! Quoiqu'il en soit en Tunisie on maîtrise parfaitement toutes ces techniques mais non sans problèmes ! D'abord sur les relations entre le gynécologue et le biologiste : qui est responsable de la réussite ou de l'échec de la tentative ? Le gynécologue a tendance, à s'approprier, auprès du couple, la réussite de l'acte et à rejeter l'échec sur le biologiste . Attitude que dénoncent les biologistes que nous avons approchés. Autant dire que la crédibilité des uns et des autres auprès des malades en prend un sacré coup ! Il y a problème également sur le plan des prix pratiqués et de l'attitude de la CNAM sur le chapitre. Il n'est pas rare en effet d'entendre des femmes parler de 4 à 5.000 dinars qu'elles auraient payés pour une tentative de procréation ! Quant au remboursement des actes par la CNAM ce n'est pas demain l'avant veille !
Moncef CHELLI
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Les effets pervers du mariage tardif
La stérilité est un problème majeur à travers le monde. Depuis ces vingt dernières années, les femmes ont de plus en plus un désir tardif de grossesse.
En Tunisie le phénomène s'explique par des mariages à un stade avancé. Il devient coutumier de voir les filles convoler vers la trentaine. De même que pour les garçons d'ailleurs « On se case une fois qu'on a fait sa vie » ! Ce qui explique les nombreuses consultations médicales vers la vingtaine pour interrompre une grossesse non désirée et les consultations vers la trentaine en matière de stérilité. Cette situation est accentuée par d'autres facteurs dont les Maladies Sexuellement Transmissibles. D'importantes recherches ont été menées non seulement sur les mécanismes de l'ovulation, de la fécondation, de l'implantation et des grossesses en résultant, mais également sur les causes et le traitement de la stérilité.
Le fruit de ces recherches a été principalement la PMA ou Procréation Médicalement Assistée. En Tunisie l'infertilité touche 15% des couples en âge de procréer. En 2009 on estime à quatre mille cinq-cents le nombre des tentatives de PMA et là- dessus il faut compter un succès pour quatre échecs et c'est conforme aux normes enregistrées en Europe. Ces tentatives ont été effectuées dans des centres privés et au centre public de l'hôpital Aziza Othmana. Les centres privés sont répartis entre Tunis qui en compte cinq, et Bizerte Sousse et Sfax avec un centre pour chacune de ces villes.
Ces centres sont munis d'une autorisation d'exercer délivrée par le ministère de la Santé publique et répondent à des normes précises contenues dans la loi numéro 2001-93 du 7 Août 2001 relative à la médecine de reproduction et de son décret d'application du 28/04/2003.
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Ce que dit la loi
A la lecture de la loi citée ci-dessus on trouve des précisions très intéressantes. Par exemple que la médecine de reproduction est destinée uniquement à un marié qui en fait la demande par écrit. De même il est précisé qu'il est interdit d'utiliser l'embryon humain à des fins commerciales ou industrielles. Il est également interdit de concevoir in vitro des embryons humains à des fins d'étude et de recherche ou d'expérimentation. Cette loi évoque également la congélation des gamètes et des embryons. Cette congélation ne peut se faire que sur demande écrite du couple et uniquement à des fins thérapeutiques.
La durée de la congélation ne peut dépasser cinq ans et en cas de décès de l'un des conjoints, gamètes et embryons sont obligatoirement détruits.
La pratique de la mère porteuse est strictement interdite. Autrement dit l'embryon conçu dans le cadre de la médecine de reproduction ne peut être placé dans l'utérus d'une autre femme. Enfin il est strictement interdit de faire don de ses gamètes.
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Qui est responsable de l'échec ou du succès ?
Le gynécologue, le biologiste ou tout simplement dame nature ?
Quelle que soit la technique, de la classique fécondation in vitro ou la fécondation par injection intra cytoplasmique, ces techniques requièrent l'intervention auprès du gynécologue d'un biologiste pour manipuler les gamètes mâles et femelles. La présence du biologiste est incontournable.
La cohabitation du gynécologue obstétricien et du biologiste n'est pas de tout repos pour le couple qui opte pour des tentatives de PMA. En cas de succès le gynécologue a tendance de tirer la couverture à lui et en cas d'échec la responsabilité est supportée par le biologiste à qui on reprocherait les attentes fictives. Ce qui n''est pas évident compte tenu du fort taux d'échec prévisible. Et en cas d'échec justement, on note l'absence dans le paysage de la PMA d'un psy. Pour un couple en détresse un psy est bien indiqué pour tenir ce rôle !
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Combien ça coûte ?
Alors là bien malin qui pourrait répondre à cette question avec précision
Au début de la fécondation in vitro, des chiffres astronomiques ont été rapportés d'ici et de là. En l'absence de tarification autant dire que c'était la jungle d'autant plus que le produit était nouveau et qu'il permettait beaucoup d'espoir. Bref l'opacité était reine. Depuis les choses ont changé et aujourd'hui il, semblerait que le secteur se soit autorégulé.
Le prix de 1300 dinars est le plus souvent avancé. Ce prix couvre les honoraires du médecin, du biologiste et les frais du centre pour un séjour de demi journées.
Pour le remboursement, seuls les médicaments le sont et encore dans une certaine proportion dont la CNAM seule en connaît le secret. Pour l'acte opératoire aucun remboursement de même que pour les honoraires du médecin du biologiste et du séjour en clinique.
Pourtant essayer d'avoir un bébé dans le strict respect de la morale et des préceptes divins, pour un couple qui n'a pas d'enfant ce n'est ni un luxe ni un confort égoïste.
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Chiffres :
- En Tunisie l'infertilité touche 15% des couples en âge de procréer
-En 2009 on estime à quatre milles cinq cents le nombre des tentatives de PMA.
- Il faut compter un succès pour quatre échecs


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