Trop de choses à la fois ; trop de chantiers ouverts en même temps pour l'enseignement ! Trop d'expérimentations et toujours avec une perte de temps énorme, ce qui est de nature à désorienter les élèves. Hier, le ministre de l'Education a annoncé que, pour cette année et pour la dernière ( ?) fois les postulants au lycée-pilote y accèderont pour peu qu'ils obtiennent un 15/20. Sinon, précise-t-il, on appliquera, pour l'année prochaine, le décret précisant que l'accès à ces établissements est assujetti au concours de la 9e année, point occulté par la circulaire régissant la situation actuelle. Il est vrai que la recherche de l'excellence a ses règles. Et ces règles doivent rester inamovibles pour s'inscrire dans la durée. Or, on ne saurait s'empêcher de dire que le système d'évaluation, tel qu'adopté actuellement, ne charrie pas beaucoup d'ambivalence et de subjectivité. Pourquoi d'ailleurs avoir annoncé le retour à ce bon vieux carnet pour y surseoir tout de suite après ? Cette fois sera-t-elle néanmoins la bonne ? Cette commission qui communiquera ses conclusions fin mars, réconciliera-t-elle l'école avec elle-même ? La confortera-t-elle dans sa vocation première : dispenser le savoir et non pas dispenser les élèves du Savoir ? On entend partout déplorer " le niveau médiocre " de l'enseignement depuis la base jusqu'au supérieur. Soit. Mais c'est la faute à qui ? Quelque part, les responsabilités sont partagées. Mais pour que tout rentre dans l'ordre, sortons les cobayes de l'école et mettons-y les élèves.