Le syndicat des enseignants du secondaire avance un certain nombre de doléances tenant essentiellement à la légitimité du droit syndical. Le ministère lui fait écho, à sa manière, réitérant ses prédispositions au dialogue. Déjà très important que les deux parties se mettent autour d'une table et discutent. Le syndicat reconnaît qu'il y a eu des avancées, mais stigmatise en même temps un certain statisme et surtout en ce qui concerne la condition des enseignants, dont l'embauche des nouveaux professeurs, vivant, selon lui, dans l'incertitude et dans la précarité des « smigards ». Ce à quoi le ministère répond que cette année 2009 est destinée à établir un bilan. C'est, en fait, « l'année du bilan » et qui dit bilan, dit évaluation tant qualitative que quantitative. Des deux côtés, la dialectique des échanges de propos ne laisse pas présager, du moins dans l'immédiat, un partage des visions d'autant que l'argumentaire des uns et des autres charrie quand même beaucoup de subjectivité. Fait-on du syndicalisme ou du corporatisme ? Quel serait aux yeux du syndicat le prototype de professeur du secondaire ? Logique, dès lors que les intérêts des enseignants soient préservés. Mais au détriment de qui ? Il faut, certes, associer les enseignants aux prises de décisions pédagogiques et stratégiques. Le ministère, à l'évidence, voudrait plutôt que chacun reste dans son rôle. C'est-à-dire, que les profs restent en classe. Ce n'est pas logique, là non plus, puisque si l'enseignant « subit » la pédagogie qu'il est censé dispenser, eh bien, il l'enseigne mal. On finira bien par arrondir les angles, des deux côtés. Mais de grâce, bouclons le cycle des Cobayes : les élèves. Et vite.