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« La rébellion des esclaves »: Je suis Spartacus !
CINEMA
Publié dans Le Temps le 22 - 02 - 2010

Ce fut là la réponse de tous les compagnons d'armes du plus célèbre des gladiateurs quand Crassus leur promit qu'ils ne seront pas punis s'ils lui livraient Spartacus.
« Je suis Spartacus » fut la réponse générale qui les condamnera à finir crucifiés tout au long de la voie Apienne jusqu'aux portes de Rome.
Qui est ce personnage, devenu l'emblème de tous les damnés de la terre, symbole de l'opprimé qui se révolte, dont Karl Marx et Che Guevara étaient des fervents admirateurs et qui donna son nom au mouvement de la gauche communiste allemande, « Spartakiste » ?
Un léger flou flotte sur ses débuts. Appien indique, sans grande précision, qu'il aurait servi dans une légion, qu'il a été fait prisonnier de guerre et vendu.
On peut donc supposer qu'il ait été enrôlé comme auxiliaire et qu'après avoir déserté, aurait été repris et vendu comme gladiateur.
Ces dernières années, certains historiens estiment qu'il aurait vécu en Tunisie ou en Lybie.
Quand le cinéma s'empare de la légende
En tout cas, dans le synopsis du film réalisé par le jeune Stanley Kubrick, Spartacus est un esclave Thrace, que l'on fait travailler dans les mines de Libye. Il est remarqué et acheté par Lentulus Batiatus, propriétaire d'une école de gladiateurs à Capoue. C'est là qu'il sera initié au métier de gladiateur. L'action se situe vers 73 av. JC.
Il est sélectionné pour se battre contre Draba le Noir, dans l'arène. Un combat qui doit impérativement finir par la mort de l'un des deux gladiateurs.
Spartacus est vaincu mais Draba refuse de le tuer et lance son trident vers la loge des spectateurs où il s'élance.
Crassus qui a eu l'idée d'organiser ce combat, le tue d'un coup de dague, avant qu'il ne réussisse à monter sur l'estrade.
Sa mort va être à l'origine de la première révolte des gladiateurs.
C'est ainsi que les faits sont relatés par le romancier Howard Fast et le scénariste Dalton Trumbo. Tous deux étaient des victimes du maccarthysme, condamnés par la commission des activités anti-américaines. Le scénario comporte de nombreuses allusions par anticipation à l'histoire américaine et aux débats politiques de l'époque.
Pour certains, Spartacus est prè-chrétien, pour d'autres, prè-communiste.
Les autres sources historiques précisent que 73 gladiateurs de l'école de Capoue, complotent pour retrouver la liberté et réussissent à s'évader après s'être emparés d'un stock d'armements. Ils seront bientôt rejoints par 200 autres gladiateurs et cette petite armée qui commence à organiser des razzias, verra des multitudes d'esclaves, de petits paysans et de bergers, venir gonfler ses rangs.
Au tout début, Rome ne prête pas trop attention au phénomène et le sous-estime.
Mal lui en prit. Les légions qu'ils envoyèrent pour stopper la rébellion sont décimées. Spartacus bat les troupes romaines dans le Picenum.
Pour venger la mort de son compagnon Crusus qui partit à la tête de 30 000 hommes en Apulie, Spartacus organise des jeux funèbres durant lesquels 300 soldats romains faits prisonniers, sont contraints de s'entretuer dans un combat de gladiateurs.
Il remporte la victoire dans la plaine de Pô, avant de mettre le cap sur le sud de l'Italie, remporte une autre victoire sur les armées consulaires, et s'installe à Thuri d'où il commence à commercer avec les peuples de la Méditerranée, fait des réserves d'armes, de bronze et de vivres.
Il tente par la suite de passer en Sicile pour ranimer la deuxième guerre servile qui avait ravagé la région vers 100 ans av. JC.
Mort d'un héros
Auparavant, il avait passé un accord avec les pirates siciliens pour le faire embarquer avec ses troupes sur leurs bateaux et transporter le plus loin possible de Rome.
Mais les pirates le trahissent et Spartacus se trouve coincé à la pointe de l'Italie.
En 71 av. JC, il meurt les armes à la main, après avoir tué 2 centurions. Son corps ne fut jamais formellement identifié.
Dans le film de Kubrick, il en est autrement. Le chef des pirates lui apprend que Crassus a payé leur flotte pour qu'elle appareille et qu'il ne pourra embarquer qu'un petit nombre d'entre eux, Spartacus, quelques officiers, et Varinia, une fille qu'on donnait en cadeau pour une nuit aux gladiateurs les plus méritants, qui était devenue sa maîtresse et lui a donné un enfant.
L'armée esclave subit une défaite complète, Spartacus et Antoninus son compagnon, sont faits prisonniers.
Les prisonniers sont condamnés à être crucifiés et Spartacus et Antoninus seront les derniers à être mis en croix.
Varinia qui l'aperçoit ainsi, lui montre son fils, et l'on est loin d'oublier la lumière qui se dégage alors du visage de Kirk Douglas qui campa le rôle de celui qui fût et demeure, l'un des plus forts symboles de la révolte des esclaves.
Un regard souriant et fier vers l'avenir, alors que sa bien-aimée s'éloignait forcée par son ancien maître, avec son bébé dans les bras.
Cet enfant annonce la suite du combat et la réussite de Spartacus dans sa lutte contre les forces de l'armée romaine.
Outre celui de Kubrick, un autre film italien de 1910 fût consacré à notre héros, ainsi que plusieurs autres œuvres.
Ainsi que « Spartacus ou la guerre des esclaves » par Benoît Malon (1873), inspiré par le parallèle entre la révolte des esclaves et la commune de Paris (réédité par Jacques André éditeur 2008), « Spartacus » par Arthur Koestler en 1945, le roman de Howard Fast en 1951 ; 1953 un autre film italien en noir et blanc signé par Ricardo Freda, un ballet de Aram Khatchatourian en 1954, une pièce créée par la compagnie Jolie Môme en 2002 ; 2005 roman de Max Gallo « Spartacus révolte des esclaves », ainsi que plusieurs séries télévisuelles.
Il a donc inspiré plus d'un créateur et pas des moindres. Il mérite, largement, d'être remis à la lumière par ces temps où les ténèbres ont envahi les âmes des plus clairvoyants…


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