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Eradiquer les « armes de fraude massive »
Pour un Bac « propre »
Publié dans Le Temps le 20 - 05 - 2010

- Réduire le nombre des candidats affectés à la même salle
- Aucun élève ne doit être autorisé à quitter sa salle pendant les séances d'une ou de deux heures sauf dans des cas de force majeure
- A l'intérieur des salles, aucune mobilité ne doit être permise aux candidats quel qu'en soit le prétexte
- Les chefs de centres d'examen doivent être désignés sur la base de critères objectifs et surtout transparents
Les examens du baccalauréat commenceront le 9 juin cette année. Au ministère de l'Education, on se mobilise depuis longtemps déjà afin d'assurer un bon déroulement des épreuves. Et comme l'a souligné M.Hatem Ben Salem dans une récente visite à Kairouan, l'une des priorités sera à cette occasion de faire échec à toutes les tentatives de fraude, aussi sophistiqués que soient les moyens utilisés par les élèves tricheurs. Il est même question de brouiller les systèmes de communication électronique dans les zones des centres d'examen et ce, pendant toute la durée de l'examen national. La mesure ne peut-être que saluée par tous ceux qui se soucient de la crédibilité de nos diplômes. Dans le même esprit, nous proposons une série de dispositions concrètes susceptibles si elles sont prises et appliquées avec le sérieux requis de s'opposer efficacement aux manœuvres des fraudeurs de plus en plus nombreux en milieu scolaire. Mais d'abord il faut être persuadé qu'il n'y a pas de fumée sans feu, et que la triche ne prend une telle ampleur dans nos établissements que parce que les conditions qui la favorisent sont volontairement ou involontairement réunies. On ne doit pas par ailleurs chercher à réaliser n'importe comment, voire frauduleusement, des taux de réussite très élevés et édulcorer ainsi la réalité en ce qui concerne le niveau de nos élèves. Ce serait là, la pire des fraudes !
Salles d'examen encombrées
Une des meilleures précautions à prendre dans les centres d'examen est de réduire le nombre des candidats affectés à la même salle. Réunir plus de 20 élèves dans un espace de moins de 12 mètres carrés, c'est compliquer la tâche des professeurs surveillants qui auraient dans ces conditions beaucoup de mal à répartir convenablement leur public entre les pupitres disponibles. Il est préférable, pour ne pas connaître un tel encombrement, de multiplier le nombre des salles d'examen et d'augmenter l'effectif des enseignants surveillants. Ces derniers doivent accomplir leur tâche dans les meilleures conditions et pour les motiver davantage à l'accomplissement des heures de surveillance, il serait peut-être bon de revoir à la hausse la prime qu'ils perçoivent en contrepartie de cet effort. Nous devons reconnaître en effet, que pour la majorité des professeurs, la surveillance aux examens n'est pas du tout une partie de plaisir. Presque tous vous diront qu'ils aiment mieux assurer d'affilée trois cours de deux heures chacun que de surveiller un examen d'une seule heure.
Vigilance redoublée
Concernant les entrées et sorties des candidats durant les épreuves, elles doivent être plus rigoureusement contrôlées et réduites au maximum. Par exemple, aucun élève ne doit être autorisé à quitter sa salle pendant les séances d'une ou de deux heures sauf dans des cas de force majeure ; ce dernier motif étant à définir avec fermeté par les chefs de centres, si ce n'est au niveau du ministère. Les candidats qui bénéficient de cette faveur doivent être accompagnés par deux membres du personnel chargé de veiller au bon déroulement de l'examen et non par le premier venu des employés de l'établissement. Si l'élève sort pour un besoin naturel urgent, il ne doit disposer que de quelques courtes minutes après lesquelles il regagne immédiatement sa salle, toujours sous la surveillance d'un ou de deux fonctionnaires du centre. A l'intérieur des salles, aucune mobilité ne doit être permise aux candidats quel qu'en soit le prétexte. Les professeurs surveillants veilleront à faire régner le silence le plus total et garantiront l'application stricte des consignes relatives au déroulement de l'examen. Mais pour cela, il faut qu'ils disposent de prérogatives plus larges afin de contourner rapidement les tentatives de fraude ou d'agression.
Cependant, s'ils constatent par exemple un comportement suspect, les professeurs doivent réagir avec finesse et diplomatie, d'abord pour ne pas perturber la séance d'examen, ensuite parce qu'il ne faut pas donner aux candidats le sentiment de subir une sorte de traque systématique. Une attitude pédagogique aussi noble mérite certes récompense, mais nos enseignants ne doivent pas non plus jouer aux maîtres chanteurs. Après tout, quand on se targue de défendre la crédibilité des diplômes, on ne monnaye pas le moindre effort dépensé à cet effet.
Le bon chef de centre
Du côté administratif, les chefs de centres d'examen doivent être désignés sur la base de critères objectifs et surtout transparents. Une telle responsabilité doit incomber aux fonctionnaires les plus expérimentés et les compétents dans la gestion de leurs établissements et de leurs personnels respectifs. Une fois nommé, un chef de centre doit aménager des plannings de contrôle et de surveillance qui soient équitables et supportables pour les fonctionnaires entre lesquels ils seront répartis. Il est appelé, plus que tous ses collaborateurs, à prévenir les dysfonctionnements et les défaillances de dernière minute, à prévoir les solutions adéquates pour y remédier, à responsabiliser tous ses administrés et à leur éviter des erreurs et des maladresses préjudiciables à leur carrière et à la valeur des examens dont ils ont la charge. On attend de lui également qu'il contribue- et c'est là une de ses tâches les plus délicates- à répandre une atmosphère empreinte de vigilance et de rigueur mais aussi de bonne humeur et de décontraction. Avec les candidats, il doit faire prévaloir ce même esprit de fermeté et d'ouverture. Et l'on souhaite qu'à côté des affichettes sur le déroulement de l'examen, il placarde des appels à l'adresse des élèves pour que ces derniers retiennent et soutiennent l'idéal qui préside aux mesures un tantinet répressives prises à leur encontre au bac. Les proviseurs de chaque établissement sont censés à leur tour préparer leurs étudiants à comprendre les mobiles de cette fermeté relative.
Un état d'esprit à bannir
En vérité, on se passerait bien de ces rencontres si l'éducation de nos enfants au sein de la famille et de la société valorisait l'effort et le mérite personnels. Le recours aux fausses copies, aux « bluetooth » et autres antisèches reflète un état d'esprit répandu davantage chez les adultes que chez leurs cadets. Lorsqu'on constate que bien des gens réussissent dans la vie en usant de moyens détournés et de pratiques frauduleuses éhontées, pourquoi se sentir obligé d'emprunter les voies autorisées pour parvenir à ses fins ?! Ce serait même bête, selon cette logique, de ne pas se laisser tenter par la triche, notamment quand elle ne présente pas vraiment de risque !


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