Depuis la promulgation de la loi du 7 février 2000, l'autorisation du mari n'est plus requise pour la femme qui désire travailler. Sa capacité d'exercer un emploi est, désormais, entière. Toutefois le mari peut-il invoquer le préjudice pour empêcher son épouse de travailler ? C'est la question qui nous a été posée par un de nos lecteurs dont l'épouse a occupé un emploi l'obligeant à s'absenter pendant un certain du domicile conjugal. Il nous demande s'il est en droit dans ce cas d'opposer son veto. Avant la nouvelle loi précitée, l'autorisation du mari était parmi les conditions exigées par la loi, pour que son épouse occupe un emploi. Aucun employeur ne pouvait se hasarder à faire travailler une femme mariée sans requérir l'autorisation du mari. Désormais, cette autorisation préalable n'est plus requise. Mais le mari a cependant le droit de s'opposer, quant à la nature ou aux conditions du travail qui parfois peuvent nuire au foyer que ce soit sur le plan matériel ou moral. L'opposition du mari n'est nullement sur le principe du travail de son épouse, mais sur la nature du travail. En l'occurrence l'absence d'une épouse du foyer conjugal pendant 48 heures est de nature à troubler la quiétude du ménage et causer par la même un préjudice au mari et aux enfants surtout si ces derniers sont en bas âge. Il importe dans ce cas, qu'il y ait une concertation entre les époux qui sont plus à même que quiconque de connaître ce qui convient le mieux dans l'intérêt des enfants et du foyer en général. . En tout état de cause l'époux ne peut empêcher son épouse de travailler, mais il peut invoquer le préjudice en cas de séparation par le divorce. Mais, il vaut mieux éviter le divorce à tout prix par une concertation pondérée, entre les deux époux qui doivent dépasser leurs propres intérêts pour celui des enfants et de l'essor de la cellule familiale.