Afrique du Sud- Mexique (15h) : Uruguay - France (19h30) Place au spectacle C'est cet après-midi, à partir de 13h00 (HT) que sera célébrée la seconde partie de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde de Football 2010 au stade de Soccer City de Johannesburg, en présence de nombreuses célébrités, de 90000 supporters et de Nelson Mandela, l'icône vivante de la lutte contre l'apartheid dont le rôle qu'il a joué il y a 6 ans pour appuyer la candidature de son pays au près de la FIFA était essentiel. Mais, en raison de son âge avancé ( il aura 92 ans le 18 juillet), et d'une santé précaire, ce grand homme qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1993 ne devrait faire qu'une brève apparition lors de la cérémonie d'ouverture, et suivre le match d'ouverture ( comme tous les autres matches) depuis son domicile. Une présence qui représente à elle seule la volonté de tout un peuple d'être uni, au delà des différences de couleur de peau et de culture. Le concert de pré-ouverture, diffusé dans le monde entier a commencé hier soir à 19h00 dans le stade d'Orlando, en plein cœur du township de Soweto. L'hymne officiel de la compétition «Waka Waka» (C'est au tour de l'Afrique) a été interprété par la star colombienne Shakira avec le groupe de pop sud-africain Freshlyground. Son compatriote Juanes, les Américains Alicia Keys et John Legend étaient également au programme, aux côtés de vedettes africaines comme la Béninoise Angélique Kidjo, les Maliens Amadou et Mariam ou le Soweto Gospel Choir. --------------------------- Afrique du Sud- Mexique (15h) : Uruguay - France (19h30) Place au spectacle A chaque ouverture d'une Coupe du Monde, il est de tradition que la technique et les suppositions qu'elle génère, cèdent le pas aux choses protocolaires et au spectacle grandiose des manifestations. Aujourd'hui, l'Afrique du Sud ne fera pas exception à la règle et le monde entier, devant les écrans de télévision fera passer le football et son gazon derrière le faste que l'Afrique, pour sa première Coupe ne manquera pas d'étaler. Le spectacle sera artistique sur le terrain et mondain dans les tribunes. On se rattrapera durant un mois pour reporter notre attention aux grandes équipes, aux outsiders et aux exploits inattendus. Mais dans cette euphorie, il y aura une curiosité qui persistera quand même, concernant le football proprement dit. En effet, les deux rencontres par lesquelles s'ouvrira la Coupe du Monde recèlent des intérêts qui vont peser sur le reste de la compétition. D'abord, le pays organisateur qui risque de tout laisser choir alors qu'il nous a promis de faire mieux dans cette compétition qu'une figuration. On considère en général qu'un Afrique du Sud- Mexique peut-être ce qu'on appelle un match équilibré. Certes le lieu, le public et la motivation seront des alliés précieux aux Bafana Bafana mais les inconvénients de la pression les accableront plus que des Mexicains dont le souci est de disputer à l'Uruguay ou à la France une deuxième place dans le groupe pour pouvoir aller plus loin que ce que leur statut, sur le papier, leur donne. Toutefois, en dehors des pays concernés, cette rencontre ne constituera pas un événement partout. Par contre, c'est Uruguay- France qui attirera le plus l'attention. Loin de Johannesburg, Français et Uruguayens auront au CAP une explication qui aura des conséquences importantes sur l'issue du résultat final du groupe A. Sans les critiques qui ont entouré l'équipe de France depuis quelque temps, sans ses résultats médiocres au cours de la préparation, on aurait accordé à l'Equipe de France le préjugé favorable, les yeux fermés. Mais une analyse raisonnable nous interdirait de faire des Sud-américains, au statut certes modeste, une proie facile pour les Bleus sans entrer dans les calculs les plus complexes, il est évident que ces deux équipes ont le plus de chances de se qualifier, se contenteraient peut-être de partager les points, en attendant de voir plus clair. Une chose est sûre : si la France fait un mauvais départ, on aura à gérer, chez-nous comme en France, une suite de Mondial dans la pire des conditions. Car si par sentimentalité, nous allons vibrer pour l'Algérie. Par amour du spectacle nous pencherons vers le Brésil ou pour admirer la rigueur, on regardera l'Allemagne, nous ne serons pas indifférents aux prestations de la France, ne serait-ce que parce qu'elle fait partie de notre aire géographique et depuis la venue de Bertrand Marchand à la tête de notre équipe nationale, elle situera l'école que nous mêmes, nous avons choisie.