On dit qu'il n'y a pas mieux que la main d'un diplomate pour ratifier les accords. Cette fois-ci, il est question de la diplomatie économique, un concept qui promet beaucoup pour l'avenir de notre exportation. L'idée de rassembler les diplomates et des hommes d'affaires à la maison de l'exportateur, autour d'une même table est opportune. On se réunit pour le plaisir de la rencontre et du partage, certes, mais aussi pour discuter d'un sujet si prometteur pour notre commerce extérieur, à savoir l'utilisation des canaux diplomatiques à des fins économiques. L'organisation de ce déjeuner débat était en fait une initiative du ministère du commerce et de l'artisanat qui a ‘'attisé l'appétit'' d'autres parties telles que le ministère des Affaires étrangères, le CEPEX… La parole était donnée en premier à M. Kamel Morjane, ministre des Affaires étrangères qui a souhaité la bienvenue aux convives. Le ministre du commerce et de l'artisanat a, par la suite, présenté notre commerce extérieur à travers quelques statistiques qui montrent, preuve à l'appui, qu'on est bien loti dans ce domaine. « Mais il faut, tout de même, explorer d'autres pistes pour promouvoir nos produits nationaux à l'étranger et prospecter des terrains encore en jachère pour vendre nos productions. Il s'agit, en effet, des pays africains et arabes demandeurs de produits tunisiens. » a –t-il souligné. Encore faut-il présenter à l'exportation des produits compétitifs aussi bien au niveau de la qualité qu'au niveau de la diversité. « On peut présenter notre pays à travers les arts plastiques par exemple, car les cages de Sidi Bou Said et bien d'autres produits deviennent au fil des temps des consommés. » a fait remarquer l'un des diplomates invités. Les suggestions des diplomates et des hommes d'affaires présents à cette rencontre, dont le moins qu'on puisse dire, était conviviale, ont porté sur la nécessité d'assurer un meilleur acheminement de nos produits à l'étranger, de créer des showrooms ( à l'exemple de celui de Dubai) pour présenter nos produits destinés à l'exportation et surtout de faciliter l'accès des hommes d'affaires tunisiens aux marchés internationaux. L'implantation des banques est le meilleur moyen pour promouvoir nos produits à l'étranger. Sans oublier l'ouverture de nouvelles lignes régulières au départ de pays africains et arabes qui représentent un enjeu économique pour notre pays… Et pour reprendre le témoignage de l'un des diplomates présents, « Un diplomate n'est pas un attaché commercial. Son rôle de citoyen le pousse à aider les siens et il revient donc aux premiers intéressés, les hommes d'affaires, d'être économiquement plus agressif pour être plus compétitif sur les marchés étrangers», a-t-il dit. La sensibilisation de nos diplomates quant à la nécessité de tâter le terrain et d'explorer des canaux de communication concernant nos produits s'inscrit dans la logique d'une mondialisation qui ne fait plus de différence entre le politique et l'économique. Et dans ce contexte, tout en stimulant le sens de la percussion auprès de nos exportateurs, les diplomates sont à même d'être des baliseurs, au-delà des frontières. Et c'est sans visa.