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«Bientôt, on ne trouvera plus personne pour la gestion générale des clubs sportifs»
L'impromptu du dimanche: Mohamed Dérouiche (président du ST)
Publié dans Le Temps le 29 - 08 - 2010

Après le dernier match officiel de son club, le président stadiste s'est senti tellement outragé par le comportement calomnieux et, ingrat d'une infime frange de supposés supporters, qu'il n'a pas hésité à appuyer sur la détente. On s'est attaqué, à tort, à sa personne, aux membres de sa famille (dont les décédés), il a reçu des crachats, des injures, on mêle sa vie privée à sa vie publique, bref, il a essuyé des invectives de toutes les couleurs, auxquelles, franchement, personne ne s'attendait.
Surprenant car le Stade Tunisien a bel, et, bien, fait un saut qualitatif, que seuls ceux qui ont un brouillard devant les yeux, ou ceux qui sont manipulés ne reconnaissent pas. Le gâchis est effroyable, et, on n'arrive pas encore à assimiler pourquoi ces vicissitudes désuètes, ces petites tares ont refait surface. Mohamed Dérouiche en est tellement déçu, , qu'il pense à passer le témoin dans deux ans, maximum.
Le Temps : On ne vous a jamais vu aussi énervé…
Mohamed Dérouiche: Je le reconnais ! Je n'arrive même pas à expliquer, maintenant, à froid, toutes ces conduites nauséabondes. J'estime, dans l'absolu que je ne mérite pas un tel traitement. Les injures gratuites et, de toutes couleurs dont ma famille, et moi étions victimes étaient irrecevables. Je n'ai jamais imaginé un seul instant en arriver jusque là, après tout ce que j'ai donné à mon club. Vous savez, dans l'absolu, les responsables de clubs ne sont pas assez protégés, et bientôt, si on ne réagit pas, on ne trouvera plus personne pour la gestion générale des clubs sportifs. Il ne faut pas parler strictement de mon cas, de l'incident que j'ai vécu, mais plutôt, il sera plus ingénieux de trouver des solutions fermes, et efficaces à ce problème qu'on est en train de banaliser. Je persiste à croire, que si on ne s'élève pas, sans délai contre, la violence verbale dans nos divers stades, ceci, encourage indirectement ces petits marginaux à passer aux actes. Si on ne fait rien, contre ce fléau, ceci est un cautionnement allusif, et, indirect à la gabegie, au bric-à-brac. Il nous faut tous réagir afin d'éradiquer ce tropisme. Il n'est pas du tout encourageant pour tout responsable de vivre une situation pareille.
• « Nous comptons tout faire pour combattre toute forme de violence,en particulier celle verbale »
- Ce que vous venez de dire est vrai, et, en même temps très grave. Doit-on comprendre en filigrane, que vous êtes en train de réviser certaines choses, certaines prises de position ?...
- Absolument ! les responsables de club, au fil des ans, sont devenus une denrée de plus en plus rare. Si on persiste à les agresser, si on ne les respecte pas, si on ne prend pas en considération les sacrifices qu'ils consentent, un jour ou l'autre ils jetteront l'éponge. Ces ignares qui font tout pour envenimer l'ambiance au sein des clubs, doivent être sarclés. Leur place n'est pas dans une arène sportive. Personnellement, je ne pense pas que je serai encore capable de continuer dans de telles conditions. Je n'ai pas le courage, ni le même engouement, mais en tant que premier responsable, je dois tout faire pour imposer l'ordre, et le jour où je déciderai de laisser ma place à une autre personne, j'aurai la conscience tranquille. Je suis de nature très ouverte, je respecte et j'accepte tous les avis, même s'ils sont contraires aux miens, mais à la seule condition que cela ne déborde pas.
• Votre réaction a été très violente…
- Vous ne pouvez pas imaginer ce que j'avais ressenti à ce moment là ! Que l'on me comprenne, elle est dirigée vers les fauteurs de troubles, qui n'apprécient pas le travail volumineux que nous sommes en train de faire aux fins de hisser notre club, de nouveau à la hauteur de ses semblables historiques. Je pense très sincèrement, que nous sommes sur la bonne voie, et cela est quasiment reconnu par tous les observateurs.
• Qu'est ce que vous comptez faire ?
- Ce qui s'est passé à l'issue de ce fameux match ne doit pas être passé sous silence. Nous avons mené une petite enquête, que nous allons étudier, bien étudier, avant de pencher pour une solution. Mes collègues et moi comptons tout faire pour combattre toute forme de violence, en particulier celle verbale. A l'avenir, sachez que ceux qui vont spolier notre club, n'auront plus la vie (sportive) facile. Les propositions de solutions sont multiples, mais, nous allons discuter avec toutes les parties concernées pour les mettre en exécution.
• « On ne pouvait pas retenir Khaled Zairi contre son gré »
Ceux que vous visez sont peut être déçus par les départs de certains joueurs cadres ?
- Ce n'est pas une raison pour ces conduites singulières et baroques. Encore une fois, et quitte à me répéter, je vous révèle que parmi nos objectifs stratégiques, est accrochée, et en grosses lettres, l'indépendance financière que l'on n'atteint que par une gestion adéquate des entrées, du sponsoring, de la publicité, des dons, des recettes TV, du ‘promosport', et bien entendu du transfert des joueurs. Dans ce dernier volet, rien n'a été entrepris par hasard. Il y a des contraintes financières qui nous obligent à céder de temps à autre un joueur. Je sais qu'au fond de vous-même, vous me posez cette question en allusion au départ de Khaled Zâïri. Ce joueur ne peut plus rien donner au Stade Tunisien, et cela fait un bon bout de temps qu'il nous corsète aux fins de changer d'air. Il en rêve tous les jours, et vu son insistance, son obstination, son entêtement, sa résolution au départ, nous avons décidé de ne pas le retenir contre son gré. Il y a autre chose que les gens ne connaissent pas, c'est qu'avec notre coach Patrick Liewig, à son jeu, à voir ses prestations, à le voir au cours des répétitions quotidiennes, il allait perdre sa place de titulaire. A l'étranger, il a fait quelques tests, tous non concluants. En deux mots, il ne peut plus rester encore chez nous.
• Soit mais derrière, qu'est-ce qui a été fait, et, qu'est-ce que vous comptez faire ?
- Je pense que nous avons fait de beaux recrutements derrière, comme vous vous plaisez à dire, mais nous comptons aussi nous pencher très sérieusement sur la formation. Dans peu de temps, nous aurons l'infrastructure nécessaire, et, avec la jeunesse des cités avoisinantes, je pense que notre avenir est garanti, bien entendu, via un travail étudié et moderne… Cela ne peut pas se faire en un clic, il nous faut un peu de temps. La formation est un secteur vital pour nous. Etant de nature très positive, je vous assure que les résultats seront effectifs et, croyez moi si par malheur, on loupe nos cibles, nous passerons le témoin en tout fair-play. On n'est pas encore à l'heure des bilans. Qu'on nous fasse confiance comme on l'a fait il y a deux ans, et, qu'on nous laisse travailler en paix.
• « Le ST fait vivre 140 familles »
Nul ne peut nier les progrès faits ! Quelles sont vos intentions pour le prochain mandat ?
- Vous savez depuis ma jeunesse, depuis que j'ai porté les couleurs stadistes, j'ai toujours rêvé d'un club d'une autre dimension. Les progrès déjà entrepris, à tous les niveaux sont tangibles, et, cela personne ne peut le nier. Nous ne sommes qu'au tout début du chemin, et, nous ne comptons pas dormir sur nos lauriers. Nous ne comptons pas non plus permettre à une infime minorité de dépravés de s'immiscer dans les affaires courantes du club, dans le fonctionnement de tous les jours. Notre budget prévisionnel pour cet exercice, avoisinera les 3,5 MD, et Dieu seul sait qu'est-ce qu'on fait pour les avoir. Ce n'est pas facile ! Il y a des gens qui ne savent pas que le Stade Tunisien est presqu'une entreprise, puisqu'il fait vivre quasiment 140 familles. Je vous rappelle, aussi, que tous les mois nous devons nous acquitter d'une masse salariale jouxtant 300 mille dinars. Je porte à votre connaissance également que nous n'avons vendu, pour le moment, que 140 abonnements. Sachez aussi que nous faisons tout pour honorer nos engagements financiers à temps, sans le moindre retard. Mais ce qui est plus important, et, que certains ignorent, c'est le rôle social, et éducatif dont le club est investi dans la localité. Mille jeunes ont des licences chez nous. Les contestataires ne sont pas conscients de cela. Critiquer gratuitement, c'est facile…
• Un grand programme si on comprend bien vous attend…
Il n'est pas exclusivement sportif, comme vous constatez. L'équation est très difficile à résoudre car elle contient une infinité d'inconnues, et, on est là, pour tout solutionner. On est conscient des difficultés, mais la réussite est et reste notre unique objectif. Quand nous nous avions pris le club en mains, nous nous étions juré, et, promis de tout reconstruire de la cave au grenier. Je pense très honnêtement que nous ne sommes pas hors sujet. Notre avenir sera des plus radieux.
Propos receuillis par Mohamed Ali Ezzine


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