Cette affaire remonte à l'année 2006, année au cours de laquelle une jeune dame vivant en concubinage avec un ressortissant étranger avait lié connaissance avec deux jeunes filles tunisiennes rêvant d'émigrer vers l'un des pays d'Europe pour y trouver du travail. Au fil des jours, la jeune dame, leur promit d'intervenir, en usant de sa sagacité et surtout en contactant ses connaissances afin de satisfaire à leur désir. Seulement il fallait mettre le paquet. Elle leur a expliqué qu'il fallait de l'argent pour motiver les employeurs. Ainsi une des filles lui a remis la somme de 4500 Dinars, et la deuxième lui a également donné une somme assez importante. Les jours, les semaines et les mois passaient sans que les deux « candidates à l'émigration » ne reçurent de réponses. La jeune dame et son compagnon se sont volatilisés entre temps . Après de multiples recherches, certaines personnes ont confirmé que la jeune dame en question s'est mariée avec son compagnon et alla s'installer avec lui à l'étranger. Une plainte a été déposée par les deux jeunes filles accusant la dame d'escroquerie. Elle a été condamnée à l'époque par défaut, à une lourde peine d'emprisonnement avec obligation de remboursement de l'argent qu'elle a perçu ainsi que des dommages et intérêts. Dès son retour en Tunisie, elle a été arrêtée et incarcérée car il s'agit d'une peine avec exécution immédiate. La dame a fait opposition et a comparu devant une chambre criminelle. Elle a déclaré au juge qu'effectivement elle avait pris de l'argent mais c'était à titre d'emprunt. Elle n'a jamais demandé à être payée pour les aider à émigrer. Elle leur a promis de faire de son mieux. Elle déclara par ailleurs qu'elle était prête à rembourser tout l'argent qu'elle a emprunté à ces deux jeunes filles. Son avocat a demandé d'annuler le premier jugement et de prononcer l'acquittement. L'affaire a été mise en délibéré.