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Tout change avec la Révolution, sauf elle
Administration

La situation dans les administrations tunisiennes ne paraît pas décidée à rompre avec ses mauvaises habitudes invétérées depuis des années sous l'ancien régime. Pourtant on croyait qu'avec la Révolution des changements allaient s'effectuer dans les rapports entre les employés et les citoyens d'une part et les employés et leurs supérieurs d'autre part.
Loin s'en faut ! La Révolution a eu lieu, mais la mentalité n'a pas suivi, du moins à travers ce qu'on peut remarquer chaque jour dans nos administrations où tous les slogans scandés par les révolutionnaires pour l'égalité devant la loi et contre le favoritisme et la débrouillardise semblent faire un effet de boomerang, d'autant plus que rien n'a changé dans nos administrations : ni l'attitude des usagers, ni celle des employés !
Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons été témoins dans un bureau de recettes d'un comportement anormal et déraisonnable, donc inadmissible et intolérable, de la part d'un citoyen qui a eu l'effronterie de se faire servir avant tous les citoyens attendant leur tour devant les guichets pour acheter leur vignette-auto. Sans avoir la peine de se procurer un numéro d'attente comme tout le monde, il s'est dirigé directement vers le préposé au guichet qui, semblait-il, était une vieille connaissance, lui remit sa carte grise et ne dut attendre qu'une seule petite minute pour avoir sa vignette en main. Après quoi, il quitta les lieux sans daigner s'excuser auprès de ces concitoyens qui regardaient la scène, hébétés et les sourcils froncés. Je me suis permis de raconter cette anecdote pour en tirer deux conclusions : abstraction faite de l'incivisme et de l'impolitesse dont a fait preuve le quidam pressé, nous déplorons d'abord l'attitude insouciante et irrespectueuse du préposé au guichet qui a osé le servir avant ses semblables et sans en demander l'autorisation de ces derniers. Ensuite, c'est l'indifférence et la passivité de ces individus qui attendaient impatiemment leur tour qu'il faut condamner ; pourquoi donc n'ont-ils pas montré aucun signe d'indignation ou de mécontentement envers cet acte incivil. C'est que la nonchalance et la politique de l'autruche adoptées par beaucoup de citoyens dans de telles circonstances deviennent monnaie courante, histoire d'éviter des situations fâcheuses ou conflictuelles avec ces énergumènes qui font fi des réglementations en vigueur et aux règles primordiales de la civilité. L'événement que j'ai raconté peut se produire dans toutes les administrations, au vu et au su de tout le monde qui accuse parfois le coup mais sans brancher; et rares les personnes qui réagissent devant de telles atteintes à la courtoisie et au savoir-vivre !
L'autre inconvénient qu'on a pu remarquer dans nos administrations dans cette période post-révolutionnaire, c'est le manque d'enthousiasme et le taux élevé d'absentéisme chez les agents et les fonctionnaires. Profitant d'un manque de discipline et d'ordre dans les administrations dû aux derniers événements qui ont mené à un état de confusion et d'incertitude dans certaines administrations publiques suite aux mouvements contestataires des employés marqués par des grèves par-ci, des sit-in et des limogeages de certains directeurs ou de hauts fonctionnaires par-là, certains employés ont pris l'habitude d'arriver tard à leur bureau et le quitter avant l'heure de sortie ; le contrôle des entrées et des sorties n'étant plus aussi rigoureux que d'habitude. Le retard des uns ou l'absence injustifiée des autres pourrait affecter les services rendus aux citoyens, sans compter la baisse dans la productivité qui, en principe devrait s'accroître dans cette période post-révolutionnaire pour rehausser l'économie du pays atteinte de marasme depuis quelque temps à cause des arrêts de travail survenus dans plusieurs institutions. Force est de constater que dans certaines institutions publiques, des bureaux commencent à se vider dès 17h, si ce n'est un peu avant, alors que les agents doivent les quitter à 17h 45, et dire que cette escapade se fait parfois avec la complaisance de leurs chefs hiérarchiques ! Imaginez combien de citoyens pourraient être servis pendant ce temps où les bureaux sont restés vides ! Ajoutons à cela que certaines administrations ont dû rectifier les horaires du travail, allant jusqu'à annuler l'ouverture des bureaux ou des guichets à l'heure du déjeuner (de 12 h à 14h), alors qu'avant le 14 janvier, pas mal de citoyens pouvaient être servis à cette période de la journée ! Cette mesure semble être prise pour des raisons de sécurité et n'est que provisoire ! A moins qu'elle ne soit le provisoire qui dure !
Ce sont là des attitudes néfastes qui doivent être bannies de notre administration. Certes ce sont les séquelles laissées par l'ancien régime, mais elles doivent disparaître à jamais. Après la Révolution, il n'y aura plus de place pour la nonchalance et la passivité dans nos institutions administratives, qu'elles soient publiques, semi-publiques ou privées ; ni de place pour le favoritisme et le népotisme, quoique nous ayons été habitués depuis des décennies à ces moyens faciles et détournés pour satisfaire nos besoins aux dépens d'autrui. Il faut faire de sorte que les idéaux chantés par la Révolution, (entre autres, la citoyenneté et l'égalité de tous devant la loi) ne soient pas des slogans creux. En effet, tous les citoyens doivent être égaux devant la loi, tout au moins quand il s'agit de services administratifs !
Hechmi KHALLADI


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