En effet une intervention de cet agent municipal qui ne faisait que son travail, dégénéra en altercation, et ce fut la goutte qui fit déborder le tsunami de la Révolution. Un tsunami bénéfique qui éroda tout un système dictatorial qui a nui au pays et porté préjudice à tous ceux qui se trouvaient acculés à travailler sous son commandement dont Feyda Hamdi, qui était acculée à appliquer les instructions de ses supérieurs. Accusée d'avoir giflé Mohamed Bouazizi, elle a été inculpée de violence légère et abus de pouvoir d'un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Au cours de l'audience elle a clamé son innocence en soutenant qu'elle était intervenue tout simplement dans le cadre de ce que lui imposait l'exercice de sa fonction, sans plus. D'autant qu'aucun témoin n'a affirmé l'avoir vue agresser feu Mohamed Bouazizi. Par ailleurs la famille de la victime ne s'est pas constituée partie civile. Dès lors il y a un préjugé favorable à cet agent municipal, tant de la part de l'opinion publique que de la part du tribunal qui l'a innocentée en prononçant son acquittement. Ce jugement ne fait que couronner l'acte héroïque de feu Bouazizi. Celui-ci ne s'en est pas pris en effet à cet agent municipal mais contre tout un système où sévissaient les exclusions et les injustices de toutes sortes.
Affaire de la commission d'investigations Décision de première Instance infirmée par la Cour La chambre des référés près la cour d'appel de Tunis a infirmé, hier la décision de première instance qui avait ordonné l'arrêt de l'activité de la commission d'investigation sur la corruption et les malversations. Les avocats de ladite commission avaient interjeté appel de cette décision, tandis que son président M. A. Amor n'a mêmepar cru bon de se soumettre à cette décision en affirmant que la commission en question a été nommée par l'Etat et que seul ce dernier peut ordonner sa dissolution. La cour d'appel s'est trouvée devant un imbroglio de moyens juridiques présenté par les deux parties dont notamment celui concernant la légalité de la commission Les avocats qui sont pour cette thèse soutiennent que la décision de première instance est intervenue en dépit de la parution d'un décret portant création de ladite commission. Les avocats représentant la thèse contraire affirment que la parution du décret en question était postérieure à la décision de première instance. Bref, conjectures, supputations, ou présomptions irréfragables sont désormais dépassées puisque la chambre des référés près la cour d'appel a tranché en faveur de la thèse de la légalité de la commission.