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Un gouvernement juste et autoritaire
La recette de «Omar» refait surface
Publié dans Le Temps le 10 - 05 - 2011

La Tunisie peut-elle se permettre une phase transitoire longue et perturbée dominée par l'esprit rebelle et insurrectionnel qui bloque la machine de production et augmente les périls d'un retour au despotisme ? L'Histoire et l'expérience prouvent que les seules « révolutions » qui s'installent dans la durée finissent par craquer faute de moyens économiques et financiers.
Les quelques exceptions, je parlerai de l'Iran actuel ou de la Libye du temps de Kadhafi en 1969, ont pu tenir du fait de la manne pétrolière et d'une trésorerie relativement aisée. Toutes les autres n'ont pu tenir et ont évolué vers la construction du nouvel Etat démocratique, comme les pays de l'Est Européen, soit vers de nouvelles dictatures comme ce fut le cas en Union Soviétique avec Staline, en Chine au Vietnam et à Cuba ou dans les pays arabes comme la Syrie, le Yémen et l'Egypte avec Nasser.
L'économie, et c'est peut-être là l'ordre naturel du monde, finit par prendre le dessus sur la politique et le régime prend forme soit dans le sens de l'évolution démocratique et libérale soit vers de nouvelles formes d'autoritarisme.
On n'a pas besoin de sondages trop sophistiqués en ce moment, pour connaître les vœux les plus pressants des tunisiennes et des tunisiens qui sont toujours, bien que majoritaires, laissés pour compte chez les faux prophètes et les « professionnels » de la politique.
Le petit peuple des villes et des campagnes ressembleraient fort en ce moment à ces tribus d'Egypte qui fatiguées et appauvries par les luttes continues de leurs chefs pour le pouvoir sont allées rencontrer l'Empereur-Calife Omar Ibn El Khattab pour le supplier de leur désigner un Chef de gouvernement « juste et despote » en lui disant : « Ya Omar, Oatina hakiman aadilan wa moustabid » ; La majorité silencieuse estimée à plus de 70% des familles et des ménages tunisiens sont de plus en plus excédés par la dérive de ces petites bandes de jeunes désoeuvrés et manipulés à souhait par toutes les chapelles qui n'ont rien à proposer au peuple tunisien à part le chaos.
Le silence assourdissant de ces «chefs» sans troupes est à la limite compréhensible…! A défaut de programmes et de propositions concrètes, la démocratie paisible et tranquille devient leur premier ennemi. Leur devise et leur objectif c'est un peu les proverbes « Achanka mâa jemâa khlaâ (La pendaison collective équivaut à des vacances… !), ou encore « Echtaddi azmatan tanfariji », (plus la crise gonfle plus il y a espoir d'une solution proche !).
Il apparaît de plus en plus que dans le subconscient des tunisiens en ce moment il y a un appel profond à la discipline, à la rigueur, et au travail. Mais le gouvernement actuel semble affaibli et handicapé par son propre style et ses choix de plus en plus en deçà des exigences revendicatives de la minorité et sécuritaires de la majorité.
Son style c'est le rejet de l'absolutisme. Il continue à privilégier la méthode souple et semble ne pas désespérer de la « raison » des Tunisiens. Par ailleurs il refuse la « justice populaire » contre les « barons » et complices de l'ancien régime ce qui est justifiable quant au principe des droits des accusés à une justice équitable mais ne permet pas de répondre aux aspirations populaires profondes qui exigent de condamner les responsables de l'ancien régime pour l'exemple et pour tous leurs actes criminels et de corruption. Certains de plus en plus nombreux, vont jusqu'à dire que les victimes des 23 dernières années et qui n'ont pas bénéficié des mêmes égards des « seigneurs » de l'ancien régime, réclament à ce jour justice alors que les malfaiteurs sont « protégés » par le blocage des institutions appropriées jugées trop molles et peu efficaces.
C'est bien triste mais force est de constater qu'on est loin de la construction démocratique.
Quand les rues et les quartiers flambent la démocratie n'est plus prioritaire et l'exigence première devient le rétablissement de l'autorité et de la sécurité.
Eh oui «Al hakim al aadel wel moustabid» serait-il notre destin-désir pour l'éternité ! Les «Chefs» des partis politiques toutes tendances confondues devraient y réfléchir pour donner de la voix.
K.G


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