Pour Nabil Maâloul, la victoire réalisée par les siens a dépassé ses espérances par le large score de (3-0) sur lequel elle fut acquise. Pour deux considérations majeures : le nom de l'adversaire qui s'appelle le Club Sfaxiens qui ambitionnait de se replacer dans la course pour le titre par une victoire aux dépens des « Sang et Or » et l'épreuve du déplacement. Quand on rate, on encaisse Même la physionomie du match jusqu'au but de Darragi, inscrit à la 20' sur un coup franc direct des 25 mètres ne laissait pas présager une issue aussi heureuse pour les Espérantistes dans la mesure où jusque là les Clubistes de Sfax ont pris le match à leur compte pour exercer un net ascendant sur leur vis-à-vis. Seulement la domination des protégés de Nabil Kouki ne purent matérialiser à la marque trois nettes occasions qui se sont présentées à Naby (6' et 11') et Hammami (17'). Le Guinéen plus particulièrement avait le but au bout du pied mais il fut devancé par Hichri qui dégagea une balle qui allait mourir dans les filets de Ben Cherifia. Toujours est-il que l'adage qui dit qu'une équipe qui se met à rater ainsi des occasions aussi faciles les unes que les autres devait s'attendre au pire, se confirma de nouveau quand l'Espérance jusque là acculée dans ses zones bénéficia d'un coup franc direct que transforma Darragi à sa manière. Le CSS eut même l'opportunité de revenir au score en bénéficiant d'un penalty que dilapida Hamza Younès, un joueur qui continue de gaspiller d'une sortie à l'autre des occasions, si précieuses de but et qui en est à son deuxième ratage du genre en trois journées puisqu'il échoua dans l'exécution d'un penalty contre l'ESHSousse, à l'avant précédente journée. Et comme un malheur n'arrive jamais tout seul, Naby qui fut jusqu'à son expulsion le meilleur joueur sfaxien a vu la chance lui tourner de nouveau le dos sur un heading qui frôla le montant. Le manageriat à l'emporte-pièce de Kouki S'il est vrai que les avants sfaxiens en péchant par une indigence offensive accablante devant les bois espérantistes assument une bonne part de responsabilité dans la défaite, l'entraîneur Nabil Kouki lui, n'a fait que précipiter la sentence par ses choix, où il n'a pas eu la plupart du temps la main heureuse. A commencer par la désignation de Younès pour tirer le penalty, un joueur récidiviste dans ses ratages en série. Tout comme il a vu faux en alignant dans l'axe un défenseur, en l'occurrence Hamdi Rouid, malgré le fait que celui-ci était à court de compétition depuis trois mois environ. L'entraîneur sfaxien a affirmé à ce sujet qu'il fut obligé de recourir à Rouid faute d'autres choix (A.Abbès, son frère Hichem étaient blessés et Ouerghemmi était sous le coup d'une suspension). Mais sa justification ne tient pas beaucoup la route dans la mesure où il aurait dû utiliser Fateh Gharbi dans l'axe, ce dernier ayant joué par le passé à ce poste quand les circonstances l'exigeaient. La récupération sfaxienne réduite à sa plus simple expression Autre choix tactique qui fut fatal, pour l'équipe sfaxienne : le rempalcemetn de Challouf par Agba à la 65', et celui de Mansar par Ibrahima Touré qui ont sensiblement affecté le jeu de la récupération sfaxien ce dont a profité l'Espérance pour exercer une domination nette sur les locaux au cours notamment des 20 dernières minutes avec à la clef deux autres buts œuvres successivement de Banana (76') et Msakni (80'). Sur ces deux buts les « Sang et Or » n'ont rencontré aucune opposition au milieu du terrain de la part des Sfaxiens. Une victoire qui vient à point nommé pour l'Espérance Les erreurs à la fois individuelles et collectives des Sfaxiens ne diminuent en rien du mérite des protégés de Nabil Maâloul qui ont su faire preuve de beaucoup de calme pour contenir le début en force de leur adversaire et d'une remarquable lucidité mentale pour parvenir à le piéger à trois reprises (excusez du peu). L'entraîneur de l'Espérance affichait dans les vestiaires à l'issue du match une mine radieuse. C'était à l'évidence un homme réconforté par cette probante victoire survenant après deux successifs faux pas sous forme de deux matches nuls concédés à Tunis même à EGSGafsa et à l'O.Béja. « Les trois points ramenés de Sfax sont non seulement précieux pour notre classement mais ils sont aussi d'un énorme apport moral pour le groupe. Le mental des joueurs a été en effet sensiblement revigoré par cette victoire et ceci nous incite à voir venir la suite dans la course pour le titre avec un réel et légitime optimisme. Contre un bon CSS, plus précisément, en première mi-temps mes joueurs n'ont jamais cédé à la panique dans les moments difficiles du match. Ils ont su résister pour laisser passer l'orage avant de pouvoir surprendre la défense sfaxienne au prix d'un réalisme de bon aloi. Désormais, chaque point pèsera lourdement au moment du décompte final. La compétition est entrée en effet dans une phase des plus délicates et il nous est plus permis de dilapider le moindre point ». Le titre se jouera dans les trois prochaines journées Nabil Maâloul croit dur comme fer que le titre se jouera dans les trois prochains matches qui mettront ses protégés aux prises successivement aux Stade Tunisien, l'ESHSousse et l'ESZarzis (en déplacement). «Nous n'aurons pas droit à l'erreur lors de ces trois sorties pour espérer garder notre titre, d'autant qu'après ces rencontres nous enchaînerons avec le derby contre le Club Africain. Nous allons tout mettre en œuvre pour mettre toutes les chances de notre côté et avec la conjugaison des efforts de toute la famille espérantiste nous espérons nous en sortir avec la réussite escomptée. »