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Les taxis ramèneront-ils les compteurs à zéro ?
Grèves, dissensions, situation qui pourrissait depuis longtemps
Publié dans Le Temps le 19 - 05 - 2011

Le droit de grève est garanti par la loi, il ne peut être inaliénable exactement comme la dignité dont il est en fait la caution. Ce droit qui était confisqué par l'ancien régime et arraché de haute lutte par certains secteurs tels que ceux du primaire et du secondaire est revenu au galop pour embraser tous les domaines de la vie professionnelle y compris ceux qui menaient une vie « paisible » exempte de toute « perturbation » comme le secteur du taxi individuel.
Défendre ses droits par des moyens légaux et légitimes est un signe de vie et de bonne santé. Ce dernier qu'on croyait mort est soudainement ressuscité, il revient à la vie après plusieurs années d'agonie, les taxistes ont enfin retrouvé leur statut de citoyenneté. Bien qu'elle soit tardive, cette action vient réparer un préjudice qui n'a fait que trop durer, elle intervient à un moment très important pour essayer d'arrêter l'hémorragie et de sauver ce secteur qui a énormément perdu sur le plan professionnel et aussi au niveau social, lui qui était l'un des éléments phares dans les mouvements de protestation, les taxistes étaient parmi les premiers contestataires dans le pays.
La plupart des interviewés ont affirmé que leur paralysie pendant ces longues années est due au long sommeil de leur syndicat dont le secrétaire général est accusé d'avoir profité de sa position pour agrandir son parc de taxis qu'il recevait « bénévolement » en contre partie de son mutisme, selon ces témoins. Mais cette accusation, qu'elle soit fondée ou non ne pourrait pas excuser l'inaction des taxistes, car un travail syndical requiert de l'engagement, de la responsabilité, et du militantisme, ce sont les seuls moyens de revendiquer et d'obtenir des droits. Alors, pourquoi ils se sont tus pendant tout ce temps et viennent divulguer ces choses maintenant ?
La goutte qui fait déborder le vase
L'action de revendication menée par les taxistes porte sur des questions qui ne datent pas d'aujourd'hui, mais qui remontent à des années. Il s'agit des taxes jugées trop excessives et des tarifs des carburants dont ils réclament la réduction pour bénéficier ainsi du même privilège que les autres moyens de transport public, car, estiment-ils, ils assurent la même fonction sociale et doivent par conséquent intégrer la même catégorie que ces derniers et être traités sur un pied d'égalité qu'eux. L'autre question, objet de ce mouvement revendicateur, concerne un fait récent : l'autorisation donnée aux taxis collectifs de circuler en ville. Cette licence accordée à ces derniers est jugée préjudiciable pour eux au vu du grand nombre des taxis individuels qui dépasse les 12000 répartis sur le grand Tunis. Déjà, ils trouvent que la concurrence que leur livrent ces grosses cylindrées en dehors des villes les a beaucoup lésés que dire alors lorsqu'elles intègreraient le même giron qu'eux, de ce fait, elles rafleraient tout sur leur chemin et ne leur laisseraient que des miettes. En fait, il y a un autre agent perturbateur pour eux : le transport rural qui est installé en pleine zone urbaine. Lors de l'interview qu'il nous a accordée en 2008, Monsieur le Directeur de l'Animation du Transport Terrestre nous a affirmé qu'il «n'y aura plus d'autorisations, d'ailleurs, on a envoyé des correspondances aux gouvernorats du grand Tunis et à celui de Monastir depuis le 28/07/2005 leur demandant de ne plus en livrer, et à ce propos, il y a une décision ministérielle qui date de décembre 2004 instituant l'arrondissement urbain s'étendant sur la zone du grand Tunis et englobant Soliman et Djebel El Ouest »(voir notre article du 17 novembre 2008).
L'assainissement
Sur un autre plan, le ministre des Transports a parlé, dans le journal télévisé de mardi sur la première chaîne nationale, d'un travail de purge au niveau des autorisations. Il a précisé que certaines d'entre d'elles qui ont été accordées en dehors de toute légalité seraient retirées incessamment. Une décision courageuse qui vient assainir le secteur et rompre avec les pratiques illicites qui reposaient sur les accointances et les considérations sécuritaires de l'ancien régime qui a envenimé tous les secteurs de la vie sociale. Certaines de ces autorisations ont été livrées à des gens qui n'avaient rien à voir avec le métier comme les retraités du ministère de l'intérieur qui étaient engagés à ce titre en tant qu'indicateurs. On espère vivement que cette décision sera généralisée et qu'elle sera appliquée à toutes les autres professions pour expurger la société.
Les droits des clients
Les droits revendiqués ne doivent pas faire oublier aux taxistes leurs devoirs. Il faut qu'ils soignent leur look et leur manière de se comporter avec les clients et également l'état de leurs voitures dont plusieurs ressemblent à des dépotoirs. Plusieurs de ces chauffeurs conduisent comme des chauffards et n'accordent aucune importance à leur aspect extérieur, ils travaillent avec une barbe de trois jours, portent des casquettes à l'envers et ignorent complètement les passagers en leur lançant la fumée de leurs cigarettes à la figure. D'ailleurs, cette pratique a pris de l'ampleur depuis le 14 Janvier, c'est comme si c'était un droit confisqué par l'ancien régime et restitué par la nouvelle conjoncture. Ils ne vous en demandent plus la permission, et si jamais vous leur demandez d'y renoncer, ils vous criblent de propos très désagréables et de regards menaçants vous pénétrant comme des dards acérés.


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